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IUTS sur les indemnités : La colère des enseignants de l’Est

Les habitants des villes de la Région de l’Est, d’abord traumatisés par les attaques djihadistes, ont été surpris ce lundi matin de constater que leurs enfants sont revenus de l’école.

 

La panique a failli gagner certains. Mais la raison de ce mouvement inhabituel est tout autre. Le F-Synter, le Syndicat des enseignants du post-primaire et du secondaire, a appelé ses militants à débrayer pour protester contre les coupures, ce mois, des indemnités en guise d’impôt unique sur les traitements et salaires, IUTS. Un mot d’ordre lancé dimanche soir sur les réseaux sociaux si bien que, lundi matin, les élèves des établissements secondaires tant du public que du privé ont simplement constaté l’absence des enseignants des classes et fait demi-tour. A certains endroits, ce n’était pas sans remous comme cela a été observé au lycée public Diaba-Lompo de Fada N’Gourma. Certaines classes du primaire n’ont pas observé l’arrêt de travail lundi, mais promettent de le faire les prochains jours.

 

La retenue des IUTS sur les indemnités avait été décidée par le Gouvernement en décembre 2019 lors de l’adoption du budget de l’Etat gestion 2020, mais en janvier la mesure n’avait pas été appliquée. Les fonctionnaires de l’Etat n’approuvent pas la mesure, mais un mot d’ordre national n’est pas encore lancé contre son application effective. Dans la Région de l’Est, c’est l’enseignement secondaire qui a donné le ton ce lundi 24 février en observant un arrêt de travail. Les dirigeants du syndicat n’étaient pas joignables. Aussi, ni la durée du boycott des cours, ni les formes futures que la lutte pourrait prendre n’ont été dévoilées.

 

S. Dimzilgdu

Dernière modification lemardi, 25 février 2020 22:22

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