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Première session ordinaire 2020 Assemblée nationale: Motion de solidarité à l’endroit des déplacés internes

Conformément à l’article 87 de la Constitution, l’Assemblée nationale a tenu sa première session ordinaire de l’année le mercredi 4 mars 2020. Les attaques terroristes et leurs conséquences ont été les points sur lesquels l’occupant du perchoir, Alassane Bala Sakandé, a accentué son discours. A quelque deux jours de la célébration de la Journée internationale de la femme, le 8-Mars, il a invité les uns et les autres à avoir une pensée particulière pour les 700 000 déplacés internes que compte notre pays.

 

 

C’est prescrit par la loi : la première session ordinaire de l’année s’ouvre le premier mercredi du mois de mars et la seconde le dernier mercredi du mois de septembre. Cette première session convoquée par le président de l’Assemblée nationale est également appelée « session des lois ». Elle a principalement pour objet l’examen et le vote de projets et de propositions de lois et de résolutions. C’est parti donc depuis le 4 mars pour 90 jours de travaux au cours desquels les élus nationaux vont jouer leur rôle constitutionnel.

Les mauvaises nouvelles du front étant récurrentes, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a mis l’accent sur ce point dans son discours d’ouverture. Surpris, désemparés et déboussolés, selon lui, par la montée en puissance des Forces de  défense et de sécurité (FDS), les groupes armés terroristes multiplient les attaques contre les objectifs non militaires. « Ainsi, les populations civiles, les femmes et les enfants notamment, sont devenues des cibles privilégiées, froidement exécutées par ces hordes d’assassins. De même, des prêtres et leurs paroissiens, des pasteurs et leurs frères en Christ, des imams et leurs coreligionnaires, des chefs coutumiers sont indistinctement et régulièrement massacrés par ces hommes sans foi ni loi ni humanité », a-t-il déclaré. Cette débauche de haine gratuite ne laisse personne indifférent. Mais jamais, au grand jamais, a clamé le PAN, les Burkinabè ne cesseront d’être résilients et confiants en leur avenir.

Les attaques contre les populations civiles ont contraint des femmes et des enfants à fuir les zones de violence. De nos jours, plus de 700 000 déplacés internes ont été officiellement enregistrés et plus de deux millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire. A cela s’ajoutent 120 centres de santé et plus de 2 400 écoles fermés. Cette crise humanitaire commande de la part de chaque Burkinabè un sursaut de fraternité et de solidarité agissante envers les populations affectées. Se réjouissant de toutes les initiatives individuelles ou collectives allant dans le sens de la solidarité, le président de l’Assemblée nationale a invité tous les Burkinabè à avoir une pensée pour ces déplacés internes à l’orée de la 163e Journée internationale de la femme. Non sans saluer le thème « Crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes ?» retenu pour l’organisation du 6e forum des femmes, une des activités du 8-Mars.

Un autre sujet d’actualité et non des moindres s’impose : l’application de la mesure d’extension de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux indemnités et primes des agents de l’Etat. Pour l’ancien président du groupe parlementaire MPP, c’est au moment où la nation a le plus besoin de se rassembler que le front social est de nouveau en ébullition. En effet, depuis l’annonce de la mesure, a-t-il rappelé, inscrite depuis 2017 dans la loi de finances, l’actualité retentit de polémique, d’invectives et de menaces de tous genres entre partisans et adversaires de ladite mesure. A l’écouter, ce n’est jamais de gaieté de cœur qu’un contribuable s’acquitte de ses impôts. « De tout temps et en tout lieu, la question fiscale constitue un point de discorde entre l’Etat et les contribuables. Il ne pouvait en être autrement, car dans aucun pays personne ne paie ses impôts en sifflotant ou en bénissant le percepteur ». Si pour lui le mécontentement fiscal est un sentiment républicain, sa forme d’expression ne l’est pas toujours. Il a donc invité les syndicats à inscrire leurs actions dans le strict cadre républicain, tout en exhortant le gouvernement à créer les conditions d’une reprise du dialogue. 

 

Akodia Ezékiel Ada

Dernière modification lejeudi, 05 mars 2020 21:17

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