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Coronavirus : Branle-bas de combat mondial contre la bête

Panique générale, peur planétaire, psychose mondiale, les mots ne manquent pas pour caractériser la situation d’urgence que la pandémie due à l’infection au Covid-19 a imposée au monde.

 

 

On en vient à emprunter à la Fontaine les vers de sa fable, les animaux malades de la peste : « Un mal qui repend la terreur… que le ciel dans sa fureur, inventa pour punir les crimes de la terre… »

 

Les humains malades du coronavirus, à l’image des animaux de la fable que décimait la peste, ne manquent pas de tenir, ici et là dans les capitales des pays infectés, des conseils de guerre. Ainsi de la Chine au Burkina, en passant par l’Italie, l’Espagne, la France, les Etats-Unis, le Canada, l’Iran, le Sénégal, etc., chaque pays protège les siens par la prise de mesures spécifiques. Nous assistons alors à un véritable branle-bas de combat pour circonscrire et éradiquer cette méchante bête. Il y a urgence car, en 17 semaines d’épidémie, entre le 8 décembre 2019 et le 15 mars 2020, elle a infecté près de 155 000 personnes et en a tué près de 5800 dans 137 pays. On a beau dire que son taux de létalité est bas, moins de 4 % et celui de la rémission des malades très élevé, plus de 96%, n’empêche, la bête fait  éternuer bruyamment le monde.

 

 En effet, son expansion est rapide au point de faire bégayer les spécialistes de l’OMS sur la durée de sa phase éruptive. C’est pourquoi ceux qui oublient que cette méchante bête est un virus mutant et spéculent sur la nature du climat chaud et sec de certaines régions d’Afrique qui limiterait sa propagation dans nos pays doivent être prudents. Certes, il ne faut pas céder à la panique et au fatalisme sans bornes, mais il ne faut pas non plus se voiler la face d’un bonus climatique qui pourrait se révéler insuffisant à prémunir le continent d’une catastrophe sanitaire.

 

Souvenons-nous que le virus n’a mis que 2 petits mois pour migrer de Wuhan au Caire et en 1 petit autre mois, il a  déjà infecté 200 personnes sur le continent africain. Au demeurant, pour le responsable des opérations d’urgence en Afrique de l’OMS, ces contaminations ne sont que le début d’un vent annonciateur d’une tempête. Il faut craindre alors une explosion de l’épidémie sous nos tropiques facilitée par les habitudes de vie des populations pas toujours hygiéniques, l’inadéquation et l’insuffisance des infrastructures hospitalières, le nombre limité du personnel soignant, leur manque d’équipements, de motivation, etc.

 

 Prévenir vaut mieux que guérir ! Le branle-bas de combat contre la bête Covid-19 ne doit pas être l’affaire des seuls gouvernements au risque qu’il se limite à un artifice de marketing politique inefficace contre le mal. C’est pourquoi du Caire au Cap, en passant par Dakar, Ouagadougou, Yaoundé… les mesures annoncées pour circonscrire l’épidémie doivent être scrupuleusement respectées. Il s’agit de l’isolement et de la prise en charge des personnes infectées ; des gestes d’hygiène quotidienne ; de l’interdiction des rassemblements d’envergure ; de la restriction des célébrations religieuses ; de la fermeture des écoles ; de la restriction des voyages ; du renforcement de la surveillance médicale, etc.

 

La santé n’a pas de prix mais elle a un coût. L’Afrique, pour éviter d’être le futur épicentre de l’infection au coronavirus, doit se donner les moyens de transformer l’essai de ces mesures d’urgence en recette de prophylaxie. C’est un impératif de protection des populations.

 

La Rédaction

Dernière modification lemercredi, 18 mars 2020 13:19

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