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Italien et Canadienne enlevés au Burkina : Libre après 15 mois de captivité

Enlevés par de présumés terroristes fin 2018 au Burkina alors qu’ils se rendaient au Togo, la Canadienne Edith Blais et son ami italien Luca Tacchetto sont désormais libres. Le 13 mars dernier, ils ont été retrouvés aux environs de Kidal, par des Casques bleus de la mission onusienne au Mali. Mais depuis, le flou demeure autour des circonstances et des conditions de leur libération.

 

 

C’est sans nul doute un grand ouf de soulagement pour les familles des deux Occidentaux retrouvés vivants vendredi, dans le Nord-Est du Mali. L’attente de ce jour aura été longue de 15 mois. Ce fut, en effet, fin décembre 2018 que les deux jeunes, tous âgés de la trentaine, ont été enlevés par de présumés terroristes entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, alors que par la route  ils se rendaient au Togo dans le cadre d’un projet humanitaire avec l'ONG Zion'Gaïa. Depuis lors, l’on n’en savait que peu sur leurs traces. Selon certaines informations, les deux humanitaires ont été séparés plusieurs mois durant avant de se retrouver. Quid des ravisseurs ? Toujours selon certaines indiscrétions, le duo aurait changé, au moins à deux reprises, de ravisseurs dont l’identité, connue selon un représentant des Nations unies, n’a jamais été pour autant dévoilée.

 

Si les conditions dans lesquelles les infortunés voyageurs se sont retrouvés à Kidal ne sont pas clairement établies, il n’en n’est pas moins pour les circonstances de leur libération, d’autant que le duo, qui «est apparu samedi souriant et vaguement désorienté», selon nos confrères de Le Monde, ne s’est pas exprimé devant une poignée de journalistes présents. Selon les premières informations communiquées par le chef de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, Mahamat Saleh Annadif, les deux ex-otages ont réussi à échapper à leurs kidnappeurs. Ils auraient marché sur plusieurs kilomètres. Dans des tenues traditionnelles touareg, ils auraient stoppé un véhicule aux environs de Kidal et demandé au chauffeur de les conduire auprès des Casques bleus onusiens.

 

A en croire toujours Mahamat Saleh Annadif, il n’y a pas eu de négociations avec les ravisseurs, encore moins un paiement de rançon, conformément à la doctrine onusienne qui proscrit cette négociation tout comme le versement de compensations. Recueillis dans après-midi de vendredi par la MINUSMA, les anciens otages sont arrivés dans la mi-journée de samedi à l’aéroport de Bamako avant d’être reçus par le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Ils devraient être rapatriés dans leurs pays respectifs.

 

Bernard Kaboré

 

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