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Prise en charge des cas de Covid-19 : EBOMAF prête une clinique au ministère de la Santé

Loin de reculer, le nombre de malades du Covid-19 ne cesse d’augmenter au Burkina Faso : en effet, depuis l’annonce des deux premiers cas le 9 mars dernier, le pays en est arrivé à 99 personnes testées positives à la date du 22 mars 2020. Autant dire que la prise en charge devient chaque jour un peu plus difficile pour les autorités sanitaires. C’est donc pour apporter son soutien au gouvernement que le président du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a mis à disposition du ministère de la Santé un bâtiment de sa clinique Princesse Sarah. Il a également offert un chèque de 50 millions de francs CFA. La remise officielle a eu lieu dans l’après-midi du lundi 23 mars 2020.

 

Comme pour permettre aux uns et aux autres d’entrer chez eux avant l’heure du couvre-feu, donateurs et bénéficiaires sont allés droit au but. Ainsi, prenant la parole au nom du président du groupe EBOMAF, Prospère Bassolé, directeur de cabinet, a très vite précisé le motif de la cérémonie. Il s’agissait de remettre à la délégation du ministère de la Santé un chèque de 50 millions de francs CFA et les clés du bâtiment de la clinique Princesse Sarah, sise à Ouaga 2000, plus précisément au côté Est de la mairie de l’arrondissement 12.

A travers donc la Fondation EBOMAF dont il est également le président, «Mahamadou Bonkoungou a voulu soutenir l’Etat dans ses efforts pour lutter efficacement contre la pandémie de coronavirus qui sème la psychose au quotidien». «C’est un geste humanitaire», a précisé son représentant. A l’en croire, le ministère peut utiliser les locaux et l’équipement qu’il contient pendant une période de trois mois. Son souhait est qu’au terme de ce délai, le monde ait définitivement tourné la page du coronavirus.

Le bâtiment compte 30 lits d’hospitalisation, deux salles de réanimation de cinq lits et bien d’autres commodités selon Emmanuel Sawadogo, directeur de cabinet du ministre de la Santé. Inutile de vous faire part de son émotion à cette occasion. «Voir un citoyen burkinabè venir spontanément à nous pour mettre à  disposition une telle infrastructure et une certaine somme pour supporter les charges inhérentes à la lutte contre le Covid-19, ça fait chaud au cœur. Quelque part, c’est un sentiment de soulagement que nous ressentons», a-t-il déclaré avant de rappeler les difficultés que rencontre le gouvernement avec l’augmentation des malades.

En effet depuis l’annonce des deux premiers cas le 9 mars dernier, le pays en est arrivé à 99 personnes testées positives à la date du 22 mars 2020 dont quatre décès. Conscient donc du manque de locaux, le représentant du ministre a estimé que ce don va renforcer leurs capacités de riposte. Les salles de réanimations seront certainement d’un grand appui puisque cette maladie, qui se manifeste par des symptômes comme la toux, le rhume et la fièvre, peut très facilement provoquer une détresse respiratoire aigüe assez mortelle.

Le ministère a invité les Burkinabè qui peuvent emboîter le pas au groupe EBOMAF à le faire sans hésiter parce qu’il en a besoin. Avant la clôture de la cérémonie, les uns et les autres ont également invité les populations à respecter les mesures d’hygiène édictées par les autorités pour leur permettre de gagner le combat contre cette pandémie. Il s’agit de se laver les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, de se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir ou dans le pli du coude quand on éternue, d’éviter tout contact étroit avec une personne présentant des symptômes de type grippal, de bien cuire la viande et les œufs et de ne pas entrer en contact direct avec des animaux sauvages ou d’élevage.

 

Zalissa Soré

 

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