Menu

Reprise des cours : Pour le CFOP, il faut privilégier les classes d’examen

 

Par un communiqué, le ministère de l’Education a annoncé que la reprise des activités pédagogiques était repoussée au 28 avril 2020. Une annonce qui inquiète les parents d’élèves, selon le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP/BF), puisque la crise sanitaire née du coronavirus que le pays traverse est toujours d’actualité. Les conférenciers du mardi 14 avril, Eddie Komboïgo du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) et Yumanli Lompo du PNDS (Parti national des démocrates sociaux), estiment que s’il y a reprise des cours, il faut privilégier les classes d’examen.

 

 

 

 

Depuis la semaine passée, l’institution Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP/BF) a renoué avec les conférences de presse tenues chaque mardi à son siège. La rencontre du 14 avril avec les hommes de médias principalement animée par Eddie Komboïgo, président du CDP, a mobilisé du monde. Respect de la distanciation sociale oblige, la salle n’a pu contenir tous les pisse-copies.

 

Le plat de résistance de la rencontre a été, comme on pouvait s’y attendre, le Covid-19. L’opposition politique, par la voix du président du CDP, a rejeté le budget du plan de riposte à la maladie au Burkina Faso. Devant la contestation qui s’élevait, a rappelé Eddie Komboïgo, sur les 121 milliards de francs CFA destinés à la location d’hôtels et à l’achat de nourriture pour les malades du coronavirus, le régime du MPP a revu les chiffres à la baisse. «Désormais, sur le budget de près de 178 milliards de francs CFA, environ 58 milliards sont affectés à la location d’hôtels et à la restauration». Pour l’expert-comptable, la finalité du budget est de distribuer des milliards à un groupe d’amis au pouvoir. «Avec les 58 milliards que le MPP veut ‘’mouta-mouta’’, il est possible de construire un autre Centre hospitalier universitaire comme le CHU Blaise-Compaoré ou de Tengandogo, si vous préférez qui a coûté 45 milliards. Et il restera suffisamment de ressources pour équiper convenablement les autres CHU et faire dignement face à la pandémie ». Par conséquent, M. Komboïgo a invité les Burkinabè à rejeter les dépenses prévues.  D’autant plus que, selon lui, les destinataires de ces dépenses, les malades, n’en perçoivent rien. Il en veut pour preuve certains témoignages publiés dans les médias.

 

C’est d’ailleurs pourquoi le CFOP a demandé au président de l’Assemblée nationale, Bala Sakandé, d’engager une enquête parlementaire sur le traitement des malades à l’hôpital de Tengandogo. «C’est sur ce terrain qu’on attend Bala Sakandé».

 

Pour lui, il ne revient pas à l’Assemblée nationale de se substituer au ministère de l’Action sociale ou à celui de la Santé, ni à celui des Finances, pour organiser des collectes d’argent en vue de lutter contre le coronavirus. « Le ‘’Coronathon’’ de Bala révèle une confusion de rôles », a affirmé Eddie.

 

 

 

Réouverture des marchés

 

 

 

Toujours sur le coronavirus, le ministère de l’Education par un communiqué, a annoncé la reprise des cours pour le 28 avril. Comme solution pour éviter la propagation du virus, le ministère envisage, selon Eddie Komboïgo, la distribution de cache-nez et de savon achetés à plusieurs milliards. Cette décision, prise de façon unilatérale, à écouter le président du CDP, n’est pas, à son avis, judicieuse. Pour lui et ses camarades du CFOP, la meilleure option, c’est celle qui sera arrêtée de commun accord avec tous les acteurs (ministère de la Santé, enseignants, parents d’élèves, élèves majeurs, responsables d’établissements…). «Il faut éviter de sauter dans l’inconnu avec l’avenir des enfants», a prévenu l’enseignant d’université. En tout état de cause, s’il y a reprise, a préconisé le CFOP, il faudra privilégier les classes d’examen, où il y a plus d’urgence.

 

Concernant les marchés, l’opposition politique estime qu’il faudra les rouvrir à l’expiration de la décision, avec des mesures strictes de sécurité sanitaire : filtrage des entrées, lavage obligatoire de mains, port de masques, contrôle de température, équipe de veille, police d’hygiène, espacement obligatoire. Il le faut, selon Eddie, parce que le Burkina n’a pas les moyens d’une fermeture prolongée des marchés.

 

Dans un tout autre chapitre, l’opposition politique a salué la contribution des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) à la lutte contre le terrorisme. Malgré leurs efforts, a déploré le CFOP, les VDP sont devenus des cibles privilégiées des terroristes. C’est pourquoi l’opposition demande une meilleure protection desdits volontaires, non seulement par l’Etat central, mais aussi par les collectivités territoriales dont ils relèvent et les communautés dont ils font partie.

 

 

Akodia Ezékiel Ada

Dernière modification lemercredi, 15 avril 2020 17:34

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut