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Riposte du Burkina au Covid-19 : Aux masques, citoyens !

La course à la riposte au Covid-19 prend une nouvelle allure, ce lundi 27 avril au Burkina, avec le port obligatoire du masque. Ainsi en a décidé le gouvernement le 16 courant pendant l’hebdomadaire Conseil des ministres.

 

 

En fait de masques, il s’agit des cache-nez ordinaires que chaque Burkinabè est invité à porter dans l’espace public. Objectif visé, éviter les projections et les inhalations de postillons dont nous sommes tous auteurs ou victimes potentiels dans le tumulte de la vie quotidienne : en circulation, au travail, au marché, chez le boutiquier, etc.

 

Après la fermeture des frontières, des écoles, des lieux de culte, des bars et restaurants, de certains marchés, la mise en quarantaine des villes infectées, l’interdiction du transport interurbain, le couvre-feu, le port obligatoire d’un masque par chaque Burkinabè vient assurément compléter la gamme des mesures barrières pour faire échec à la propagation du coronavirus dans le pays. Certes, avec, à la date du 25 avril, 632 personnes infectées, dont 453 guérisons et 42 décès, sur plus de 20 millions d’habitants, la situation de la pandémie n’est pas des plus alarmantes au Pays des hommes intègres.

 

En effet, il y a pire ailleurs en Afrique et dans le monde. Mais on ne sera jamais trop prudent face à la dangereuse volatilité de ce virus mutant, extrêmement contagieux. A ce propos, deux mois, deux semaines après l’apparition de la maladie en Afrique, même si on est très loin des projections catastrophistes qui ont été faites sur de possibles ravages de cette pandémie sur le continent, on nage encore en plein brouillard sur son évolution éventuelle. Ainsi au Burkina, plus de 06 semaines après le premier cas officiel d’infection, personne n’ose affirmer que le pays a atteint le pic des contagions ou que le pire est à venir.

Dans le doute, il faut se garder de baisser la garde de la prévention. Prudence est mère de sureté. C’est pourquoi, si l’on peut comprendre les raisons de l’allègement du couvre-feu et de la réouverture du grand marché de Ouagadougou, on a peur qu’un mauvais signal de relâchement dans la riposte ait été donné par le gouvernement. On croise alors les doigts pour que cette entrée en vigueur du port obligatoire du cache-nez renforce le respect des mesures barrières par les Burkinabè dans une discipline citoyenne. C’est vraiment le lieu de dire : aux armes, citoyens ! Les armes du masque, de l’hygiène des mains, de la distanciation sociale, etc., pour bouter hors de nos frontières l’ennemi envahisseur, l’insidieux coronavirus.

 

Dans ce combat de tous les jours et de tous les instants, à chacun son rôle. Dans le cas précis du port obligatoire du cache-nez, au gouvernement d’user légalement de la force publique pour faire entendre raison aux inciviques qui s’exposeront et exposeront la santé des autres, et aux tailleurs cupides qui viendraient à vendre des masques non homologués ; à nos couturiers et autres stylistes nationaux, aux ateliers de l’armée, de se retrousser les manches pour mettre à la disposition des populations des masques made in Burkina , en quantité et en qualité suffisantes, qui protègent efficacement contre la contagion au coronavirus ; aux agents de santé de donner des indications claires sur la qualité des masques homologués, leur mode d’usage et de conservation… Car, en dehors de ces précautions basiques, il faut craindre comme effet boomerang que des cache-nez mal conçus, exposés à la poussière et aux multiples manipulations inopportunes des vendeurs ou des acheteurs propagent davantage le virus plus qu’ils ne protègent les populations.

 

La Rédaction

Dernière modification lelundi, 27 avril 2020 21:57

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