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Désignation candidat CDP: « Je ne suis pas un mauvais perdant, c’est eux qui sont perdus » (Mahamadi Lamine Kouanda)

Exclu des primaires du CDP au motif que son dossier serait incomplet, Mahamadi Lamine Kouanda ne décolère toujours pas après ce qu’il estime être un abus de pouvoir, le collège de désignation n’ayant pas, selon lui, les prérogatives pour disqualifier un prétendant. Pour cet homme d’affaires, que nous avons rencontré le 12 mai 2020 dans ses bureaux à la ZACA, les dés étaient dès le départ pipés en faveur du vainqueur, Eddie Komboïgo. Tenace, l’ancien député n’entend pas en rester là. Il nous informe qu’il se tourne vers le président d’honneur du parti, l’ancien président Blaise Compaoré, à qui il a envoyé une missive. Mahamadi Kouanda souhaite tout simplement l’invalidation de la candidature d’Eddie Komboïgo, qu’il accuse d’être de mèche avec le parti au pouvoir, ce qui va lui permettre de revenir dans le jeu.

 

 

 

Vous étiez candidat à la candidature du CDP à la présidentielle du 22 novembre prochain. Finalement votre dossier a été invalidé. Que s’est-il réellement passé ?

 

Moi j’ai été éduqué à respecter mes aînés, mais je vous dis que depuis le mercredi 6 mai, je ne reconnais plus le président du collège de désignation du candidat, Bernard Nabaré, comme un grand frère, plus jamais de la vie. Ce jour-là, à 14h 50, j’ai reçu son coup de fil, j’étais au cimetière, j’ai pris le temps d’enterrer mon neveu décédé. Quand on a  fini l’enterrement à 17h, je l’ai appelé et je lui ai dit : « Grand frère, j’ai vu votre appel à 14h 50 ». Il m’a dit qu’il n’y avait rien de spécial et qu’il voulait me dire de venir au SIAO le samedi 9 mai parce qu’il y avait les primaires. Je lui ai rétorqué : « Grand frère, soyons sérieux, tu es notre aîné, il faut te respecter parce que nous, on te respecte. » Et lui d’affirmer qu’il sent que moi j’ai envie de bloquer l’opération. Alors, je me suis lâché : « OK. Maintenant tu me forces à tout dire. Eddie était chez toi le 5 mai. La salle où tu me dis d’aller là a été accordée le lundi 4 mai. Ça veut dire que tu as travaillé avec le candidat Eddie et ses bras droits : le secrétaire à l’organisation et le secrétaire aux finances. Vous avez travaillé ensemble, sans Yahaya Zoungrana et Mahamadi Kouanda. C’est honnête ça ? Je sais que des valises d’argent ont circulé. Je sais que certains ont eu des voitures pour la cause, mais notre parti n’est pas à vendre. Même si vous voulez qu’Eddie soit candidat, il faut respecter les normes. » Quand je suis rentré chez moi, j’ai appelé mon assistant et je lui ai fait rédiger une lettre que j’ai  signée et déposée jeudi matin. Dans cette lettre, adressée au président du collège de désignation, je disais d’abord que je n’étais pas d’accord avec les dates arrêtées pour les primaires parce que le décret qui interdit les rassemblements de plus de 50 personnes n’avait pas été abrogé ; ensuite, j’ai écrit que j’étais en deuil et que je n’avais pas le moral pour venir débattre. J’ai proposé qu’on se retrouve  le 15 mai pour s’accorder sur de nouvelles dates. Je n’ai jamais eu de réponse.

 

Est-ce parce que vous n’avez pas eu de réponse à votre lettre que vous ne vous êtes pas présenté dans un premier temps à l’audition des candidats ?

 

Je dois d’abord dire que, le vendredi 8 mai à 19h, le vice-président m’a appelé pour me dire qu’il était en train de venir chez moi et qu’il  me demandait l’autorisation de remettre à mon gardien un papier. J’ai voulu savoir quel genre de document c’était. Il m’a dit que c’est pour me demander de venir compléter mon dossier. « Vous m’avez déjà délivré un récépissé qui prouve que je suis en règle, le reste des pièces est complémentaire selon les textes. Je ne me sens pas concerné par cette lettre-là », lui ai-je répondu, et  j’ai refusé que le gardien la récupère.  

Le but du vice-président était de me voir par tous les moyens pour me donner la convocation. Dès le 8 mai, ils ont envoyé un huissier me donner une convocation, et comme mon fils est au premier étage et moi en bas, ils sont allés le voir mais il a refusé de la prendre et il m’a appelé. J’ai dit à l’huissier : « Il faut enlever ta bouche de l’affaire du CDP, ce n’est pas encore arrivé au niveau d’un huissier, si on y arrive, tu le sauras. Moi on ne me convoque pas par voie d’huissier. J’ai déjà écrit au président du collège de désignation pour dire que j’ai un problème avec la date, qu’il me réponde d’abord. Donc je vous demande de quitter mon bureau. » Le soir, on m’a envoyé un autre huissier. Je lui ai dit : « Toi-là tu n’as même pas l’âge de mon deuxième fils, tu es mon enfant ». Et  je lui ai aussi dit de ne pas se mêler des histoires du CDP parce que c’est entre nous d’abord. Il semble qu’ils ont expliqué devant la salle samedi que ce n’était pas possible de m’avoir, que c’était tout un problème. Mes camarades sont venus samedi soir à la maison pour me faire le point. Ils m’ont dit que pendant toute l’ouverture, ils ont passé le temps à mentir sur moi en affirmant qu’ils ont répondu à ma lettre et qu’il ne faut pas que je me foute des gens en ne venant pas. Ceux qui tenaient ces discours, c’étaient Moïse Traoré, Achille Tapsoba et Mélégué Traoré. Ce dernier aurait dit : « Si Kouanda ne vient pas, on l’élimine et c’est tout. D’ailleurs, il faut l’éliminer, et on va avancer. » Au départ, Nabaré semblait lui tenir tête en affirmant que les textes disent qu’on ne peut pas m’éliminer.

 

Votre candidature a quand même été invalidée…

 

Je ne sais pas ce qui s’est passé entre-temps, mais, en tout cas, Nabaré a changé parce que quand je suis arrivé au congrès le dimanche 10 pour prendre la parole et démentir tout ce qui était dit, il a envoyé le vice-président me dire que le bureau du collège de désignation veut me voir à huis clos et que si j’acceptais, ça irait pour moi. J’ai refusé et je leur ai fait savoir qu’ils ne méritaient pas ma confiance et que tout allait se faire en public. Quand Nabaré a pris la parole devant le collège,  il a d’abord dit que c’est moi qui ai demandé à intervenir, de ne pas parler d’autres choses que des documents et d’expliquer pourquoi je n’ai pas les documents. Vous me connaissez, j’ai lancé : « Ça ne va pas non ? Nous ne sommes pas là pour les documents, nous sommes là pour le CDP. On parle du CDP. » Et j’ai ajouté que monsieur Bernard Nabaré n’est pas le président de la commission de désignation du candidat, mais qu’il est le président personnel d’Eddie Komboïgo. Et j’en ai expliqué les raisons, j’ai même dit qu’Eddie était chez lui le 5 mai. On a même pris des photos. Si c’est faux, qu’il me convoque en justice. Quand  dans une instance noble comme ce genre de commission ont met quelqu’un qui est âgé comme Nabaré, on croit qu’avec son âge et sa sagesse, il va être sincère pour l’intérêt du Burkina Faso et du CDP ;

malheureusement, Nabaré était capable de faire en sorte qu’il y ait 10, 20 morts là-bas. A une autre époque, moi j’allais porter la main sur quelqu’un ou quelqu’un allait porter la main sur moi et on allait s’étriper. Achille Tapsoba avait commencé à me provoquer et je lui ai dit : « Achille, moi je suis ton grand frère, mais  tu es impoli, carré et tu es habitué à magouiller. » Dans un parti, il y a toujours des vampires qui veulent vous manger. Pourquoi je dis ça ? Ce sont les mêmes Achille Tapsoba, Moïse Traoré et la commission ad hoc, présidée par Boubacar Sawadogo en 2015, qui ont fait la liste nationale où Juliette était tête de liste et moi  deuxième. Ils n’ont rien modifié, mais ils ont tout fait pour m’enlever, mettre Michel Ouédraogo deuxième et me mettre troisième. Si c’était aujourd’hui, je les aurais amenés en justice parce que j’avais le droit avec moi.

 

Le rejet de votre candidature n’était donc pas justifié selon vous ?

 

J’ai accueilli cette invalidation comme de la m… parce que c’est Dieu qui ne les aime pas, ils ont montré leur vrai caractère. Moi, Dieu m’aime. Même celui qui n’a pas 15 ans et qui est mentalement normal, quand il les écoute, sait que ce sont des menteurs. Aucun passage de la directive ne les autorise à m’exclure. Ce n’est pas leur rôle d’invalider, c’est le rôle du président d’honneur à vie, Blaise Compaoré, qui a un droit de veto.

 

Mais est-ce vrai ou pas qu’il vous manquait deux pièces obligatoires, à savoir le certificat de nationalité et le casier judiciaire ?  

 

Quand j’ai eu vent le samedi qu’il était question de dossier incomplet, j’ai dit à mon épouse de me chercher le certificat de nationalité dans une de mes valises, le temps que j’aille à l‘assemblée du collège électoral démentir ce qui était dit sur moi. J’ai aussi pris contact avec un voisin qui travaille à la justice pour lui expliquer que j’ai des problèmes à avoir mon casier judiciaire puisque jusqu’au 20 mars, tout était fermé. Il m’a aidé et j’ai eu le papier le lundi à 11h 05. Quand j’ai pris la parole  le dimanche, je leur ai dit : « Soit on reporte, moi je suis à jour de toutes les façons puisque vous ne m’avez jamais demandé un complément de dossier, mais  si on ne reporte pas et que vous acceptez que je participe au débat de consensus et qu’on doit continuer au vote, le lundi, en venant, je vais apporter tous mes documents ». Mieux, quand je suis parti, deux députés sont intervenus pour dire qu’ils ne comprennent  pas et que  ce n’est pas clair. Ils ont demandé qu’on me donne jusqu’à lundi 13h pour fournir toutes les pièces et participer aux primaires. Les gens voulaient en réalité me voter. Ils ont senti que les gens voulaient m’exploiter dans le bon sens pour se débarrasser d’Eddie. Pour vous faire une confidence, en réalité, les soutiens de Kadré qui ne parlaient pas mais qui étaient mécontents et mes anciens camarades CDR qui ont participé à la création du CDP avec moi, tous ces anciens-là ont travaillé à réunir des voix pour moi, même au niveau des secrétaires généraux des provinces. Ils ont senti le danger venir. C’est vrai que nous, on n’a pas donné 500 000 francs à X ou à Y et qu’on ne les a pas logés et nourris, mais pourra-t-on donner 500 000 F à chaque Burkinabè le jour du vote pour se faire élire ? Je dis et je répète que c’est Dieu qui a voulu nous aider en les laissant se tromper parce qu’Eddie candidat  à la présidence, le CDP va amener une guerre civile. Car il ne gagnera pas, il va dire qu’il a gagné, et cela va créer la guerre civile. Et comme le Burkina n’a pas besoin de guerre civile, Dieu qui aime Kouanda a travaillé pour que Kouanda soit le candidat du CDP. Je vous dis une chose : Eddie n’était pas militant du CDP au moment où il était candidat aux législatives de 2012. Eddie était seulement connu comme le porteur de sac de Fatou Diendéré.

Si vous regardez l’histoire d’Eddie Komboïgo, il n’a jamais fait quelque chose démocratiquement, c’est toujours par forcing, toujours le « ôte-toi que je m’y mette ». Mais cette fois-ci, il a tapé à côté. A l’occasion des votes du 10 mai, il y a eu la même chose, il y a eu les mêmes fraudes et les mêmes problèmes. Mais cette-fois ils vont savoir que Dieu ne dort pas, et je vais utiliser  tous les moyens pour faire valoir mes droits.

 

Est-ce qu’avec toutes ces récriminations, vous ne donnez pas le sentiment d’être un mauvais perdant ?

 

Le candidat Eddie Komboigo, je le répète, est un fraudeur. Et la commission de désignation est une commission bancale. C’est une commission malhonnête, téléguidée par Moïse Traoré, Mélégué Traoré et Achille Tapsoba. Je sais de quoi je parle. Moi je ne suis pas perdant, c’est eux qui sont perdus, je suis le candidat naturel actuellement parce que mon dossier n’a pas été examiné.

 

Puisque vous estimez avoir été lésé, quels seront vos  moyens de recours ?

 

Le premier moyen de recours, c’est le président d’honneur. Je lui ai déjà adressé une lettre. Ceux qui devraient en avoir des copies en ont eu. Il y a eu un accusé de réception, Blaise Compaoré a déjà ma lettre. Mais à partir de demain (12 mai), on entre dans les 10 derniers jours du mois de jeûne, je  ne vais plus accorder d’interview si ce n’est après le Ramadan. Je vais me concentrer sur la prière. Je vais prier pour le Burkina, pour moi et ma famille et pour les bonnes personnes  au CDP, tous ceux qui sont au CDP et qui rêvent de voir le CDP gagner, qui ne sont pas des magouilleurs comme les Achille-là, je vais prier pour eux. Mais la bande qui est détachée pour tuer le parti, parce qu’ils en veulent à Blaise et au fidèle de Blaise, Mahamadi Kouanda, elle a perdu son temps. Cette fois-ci, même à La Haye, je suis prêt à amener le dossier.

 

Les textes du parti affirment que le candidat désigné doit être validé par le président d’honneur. Avez-vous la même lecture qu’Eddie Komboïgo pour qui le mot validation signifie tout simplement que Blaise Compaoré entérine le choix issu des primaires ?

 

Eddie Komboïgo a toujours menacé Blaise Compaoré. Dans l’interview qu’il a accordée à L’Observateur Paalga, il dit que Blaise ne peut pas désigner de candidat. C’est une menace voilée pour dire que la magouille qu’ils ont faite doit passer. Il dit qu’il est candidat. C’est sur quelle base ? Mon certificat de nationalité a été établi en 1984, lui, il avait quel âge ? Le président Compaoré dans son rôle va constater que ses directives n’ont pas été appliquées et il va en tirer les conséquences. Selon moi, il va disqualifier Eddie, sanctionner le collège électoral, et je serai le candidat du CDP. Pour mes  droits, je suis prêt à mourir. Je suis prêt à aller même à La Haye  comme j’ai dit.

Tout ce monde n’a pas milité. Si Mélégué avait été militant, il n’allait jamais se comporter ainsi dans la salle. Achille est un philosophe sur papier ; il est un maniaque…  je sais de quoi je parle. Mais il est arrivé à sa limite. A tous ces gens j’ai toujours rendu service. Mais eux non. Maintenant qu’Eddie est là avec de l’argent, au lieu de lui dire la vérité, ils le flattent.

 

Eddie Komboïgo élu, on s’attendait pourtant à ce que tout le monde au sein du CDP se rallie à lui…

 

Je me suis inscrit pour prendre part à l’élection. On m’a empêché de concourir. Comment peut-on reconnaître une victoire alors qu’on n’a pas été battu ? Pour moi cette élection est un non-sens.

Je n’ai pas dit que je suis le plus aimé au sein du parti, mais si j’étais élu, on allait voter une motion de censure pour l’enlever de la présidence du parti. Au cours du premier mandat d’Eddie, des gens sont allés en prison, il y a eu un coup d’Etat, il a fui. Lors du deuxième mandat, le parti s’est divisé en huit morceaux. Si on continue comme ça avec lui, le parti va disparaître de la scène politique.

Quand on regarde les résultats, on constate que celui que vous décriez tant a battu largement son adversaire, Yahaya Zoungrana…

 

Mais Yahaya Zoungrana n’est pas Mahamadi Kouanda ! Lui, il était avec Kadré. Aujourd’hui, allez lui demander s’ils s’entendent encore.

 

En réalité, certains estiment que Mahamadi Kouanda ne voulait même pas être candidat parce qu’il n’aurait pas le niveau intellectuel requis pour cela. Qu’en dites-vous ?

 

J’ai entendu effectivement ça aussi. La Constitution de mon pays m’autorise à être candidat, et je remplis toutes les conditions. On dit qu’intellectuellement je ne suis pas allé loin. L’intelligence, ce n’est pas le papier. Ils se trompent. Aller à l’école, c’est apprendre à lire, mais l’intelligence, c’est Dieu qui la donne. Je suis plus malin qu’eux, et ma vie, je l’ai mieux réussie que la leur.

C’est le même Kouanda dont on dit qu’il n’est pas allé loin à l’école qui a créé l’inter-CDR pour recruter les meilleurs CDR pour qu’on forme l’ODP/MT. Regardez la classe politique actuelle, sur mille personnes, peut-être qu’il y en a que cinq qui n’ont pas été CDR. Tous sont passés par mon école. L’histoire ne ment pas. Les gens doivent faire attention et se taire. Je ne suis pas arrivé là où je suis par hasard. Je ne vais pas accepter que des opportunistes tuent le parti.

Avant, n’importe qui ne venait pas au CNR. Moi j’en étais membre. Mais personne n’est allé dire à Blaise ou à Sankara que je n’ai pas de papier. C’est moi qui mobilisais les gens avec mes relations et celles de ma famille. Maintenant, on mobilise avec l’argent.

 

Certains de vos adversaires affirment qu’en réalité vous êtes la 3e colonne du MPP pour affaiblir le CDP et favoriser la réélection de Roch Marc Christian Kaboré. Quelle est votre réaction ?

 

Je vais vous dire qui a un contrat avec le MPP. S’il y a quelqu’un qui a des avantages ou des connexions avec le MPP, c’est Eddie. J’ai écrit au ministre d’Etat, Siméon Sawadogo, et je me suis déplacé pour le voir et me plaindre. Je lui ai écrit pour qu’il enjoigne au CDP de surseoir à la réunion parce que le décret interdisant le regroupement de 50 personnes n’est pas abrogé. Il a semblé dire qu’il allait prendre une disposition pour empêcher la tenue de la rencontre. Mais il n’a rien fait dans ce sens.

A part le CDP, quel parti a tenu une réunion avec tant de monde ? Même le MPP ne l’a pas fait. C’est Eddie qui veut prendre le CDP pour le vendre au MPP parce qu’il veut être ministre d’Etat sous le pouvoir du MPP. Il sait que s’il est candidat, il ne sera jamais élu parce que le peuple ne va pas voter pour quelqu’un qui ne peut pas gérer un parti.

Par contre, si vous regardez mon histoire, je n’ai jamais été l’espion de personne. Roch et moi nous étions des amis bien avant la révolution. Il était le chef du service commercial de la BIB, et moi j’avais mon magasin juste à côté. Et quand la révolution est survenue, on était encore ensemble. Je l’ai proposé comme juge TPR (tribunal populaire de la révolution) au nom des CDR de Ouagadougou. Au sein même du MPP actuellement, il y a ceux qui disaient à Blaise de se méfier de moi parce que je préparais des coups fourrés avec Roch.

 

Interview réalisée par

Hugues Richard Sama

& Lévi Constantin Konfé

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