Menu

Lutte contre le coronavirus : Du cash pour des femmes vulnérables de Ouaga et Bobo

 

Pour compléter le soutien aux femmes pauvres et vulnérables des zones de Ouagadougou et de Bobo, le ministère de la Femme, à travers son projet filets sociaux, a initié les Cash transferts. Ce système vise à donner 20 000 FCFA durant trois mois à chacune des 43 000 bénéficiaires en vue de les aider à se relever de la période difficile. Le lancement officiel des opérations s’est effectué hier 26 mai 2020 à Ouagadougou.

 

 

 

 

Pour contrer la propagation du coronavirus au Burkina, des mesures restrictives des libertés ont été prises par le gouvernement. Et ces mesures ont eu des impacts négatifs sur tous les secteurs d’activités, notamment sur les ménages de façon générale et, de manière particulière, sur les personnes pauvres et vulnérables. Face à cette situation, la composante cinq du projet « filets sociaux », dénommée fonds d’urgence, est utilisé pour assister 43 000 personnes vulnérables dont 40 000 issues des marchés et yaars ou en dehors, le reste concernant les personnes indigentes malades : concrètement, il s’agit, à travers des Cash transferts mis en place en partenariat avec la structure financière YUP, d’octroyer la somme de 20 000 FCFA à chaque bénéficiaire, et cela, durant trois mois.

 

Pour Marie Laurence Ilboubo, ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire, seules les femmes des zones de Ouagadougou et de Bobo sont concernées ; autrement dit, cette mesure intéresse, selon elle, les vendeuses de fruits et légumes vulnérables des marchés et yaars des communes  de Ouagadougou et de Bobo ainsi que de leurs périphéries qui ont été ciblées. Par ailleurs, elle a indiqué qu’une équipe a été mise sur pied pour répertorier ces personnes dont la situation nécessite de l’aide. Et comme le terrain  commande la manœuvre à son avis, elle a assuré que même si le nombre de personnes dépasse ce qui est souhaité ou prévu, elles seraient prises en compte.

 

En sa qualité de représentante des « heureuses élues », Léonie Kaboré/Korogho a salué le geste « humanitaire » fait à leur endroit avant de demander aux autorités de leur permettre d’avoir des prêts à faibles taux d’intérêt ; chose qui les arrangeait plus, a-t-elle souligné. Faut-il le rappeler, le projet filets sociaux a pour but d’« accroître l’accès des ménages pauvres et vulnérables aux filets sociaux et d’établir les fondements d’un système adaptatif de filets sociaux au Burkina ». Il a cinq composantes et a été financé par la Banque mondiale. Son entrée en vigueur a eu lieu le 26 septembre 2014. Et depuis son démarrage en 2015 jusqu’à nos jours, le projet a assuré des transferts à plus de 101 600 bénéficiaires issues de 69 755 ménages pauvres et vulnérables pour un montant de 20 milliards 669 millions 50 mille FCFA.

 

 

 

Roukiétou Soma

 

(Stagiaire)

 

 

 

Encadré

 

 

Comment se fait le retrait de l’argent dans la pratique ?

 

 

 

Selon Rodrigue Zabsonré, directeur général de YUP, c’est une technologie « avancée et sécurisée » qui va permettre aux  bénéficiaires des aides sociales d’utiliser tout type de téléphone ainsi que les puces de tous les opérateurs de la téléphonie mobile du Burkina. En pratique, l’opération est simple à l’en croire. Aucune bénéficiaire n’aura à saisir une phrase pour l’opération selon lui, car étant au préalable enrôlée sur la plateforme YUP ; ce qui fait que «la bénéficiaire aura  simplement à se rendre dans un de leurs guichets une fois que le transfert est effectué pour juste communiquer son numéro en vue de percevoir son argent », a-t-il expliqué.

 

 

 

R.S.

 

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut