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Congrès ordinaire SAMAB : Emmanuel Ouédraogo réinstallé dans son siège de SG

 

Au 13e congrès ordinaire du syndicat autonome des magistrats burkinabè, tenu le 27 juin 2020 à Ouagadougou, son secrétaire général, Emmanuel Ouédraogo, en poste depuis juin 2018, a été reconduit pour un autre mandat. Concernant le dossier du magistrat Narcisse Sawadogo déposé à la MACO pour tentative d’escroquerie de 70 millions, le SG estime que la loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur. A cette rencontre, à laquelle a participé le tout premier SG du SAMAB, Halidou Ouédraogo, le bureau a déploré le manque de volonté des autorités de dialoguer franchement avec les travailleurs afin de trouver une solution aux revendications.

 

 

 

 

Le secrétaire général du syndicat autonome des magistrats burkinabè juge que, par la faute des autorités, le dialogue franc qui doit prévaloir entre les travailleurs et l’Etat en vue de trouver une solution aux revendications est encore un lointain mirage. « Ce congrès intervient dans un contexte où le dialogue social est vraiment médiocre dans notre pays. Toutes les actions du gouvernement nous montrent manifestement que la volonté d’oppression est manifeste, qu’il n’y pas de volonté réelle de discuter des questions qui tiennent à cœur aux travailleurs tant du privé, du public que du parapublic », regrette le magistrat Emmanuel Ilboudo.

 

 

Déplorant que les revendications soient toujours en souffrance, le SAMAB à travers cette 13e rencontre ordinaire réaffirme son engagement à toujours lutter aux cotés des masses laborieuses au Burkina Faso. « Nous allons renforcer notre action dans la lutte, et à l’avenir nous sommes sûrs que nous atteindrons la victoire escomptée », précise le SG.

 

 

« Syndicalisme, indépendance de la justice et Etat de droit » est le thème de ces 13e assises à l’occasion desquelles a été reconduit Emmanuel Ouédraogo à son poste de SG. Outre le renouvellement du bureau, composé de 16 membres (avec des sortants non reconduits), les congressistes ont passé en revue les textes statutaires et mené des discussions sur les questions d’actualité en rapport avec les luttes du moment. Le bureau, en place depuis juin 2018, a également décliné les activités menées en tant que structure autonome. Au nombre des performances, le combat en vue du renforcement de l’indépendance de la magistrature, de l’amélioration du fonctionnement de la justice et l’acquis relatif à la mobilisation et à l’adhésion d’autres membres, etc. Parmi les succès engrangés dans le cadre de l’intersyndicale, le magistrat secrétaire général cite la prise de position sur beaucoup de questions en rapport avec le fonctionnement de la justice : il parle par exemple de la crise de la Garde de sécurité pénitentiaire à l’occasion de laquelle, dit-il, l’intersyndicale a été au premier plan pour dénoncer les abus qui émanaient de l’autorité. « Sur la révocation des GSP, nous avons clairement déclaré que le gouvernement y est allé de manière excessive en prenant de telles décisions sans au préalable avoir pris toutes les mesures pour éviter que la crise perdure. Nous avons aussi, dans le cadre de la coalition, engagé des luttes aux côtés des travailleurs contre l’extension de l’IUTS aux primes et indemnités », a résumé Emmanuel Ouédraogo.

 

 

Premier secrétaire général depuis la création du SAMAB le 27 mars 1983, Halidou Ouédraogo, présent à ce congrès du 27 juin, a félicité ses « poulains » pour avoir assuré la continuité et le maintien de la maison en luttant pour une justice indépendante au Burkina Faso, entre autres.

 

 

 

Hadepté Da

 

 

 

 

 

Encadré

 

Tentative d’escroquerie du juge Narcisse Sawadogo

 

« Que la loi s’applique dans toute sa rigueur »,

 

(Emmanuel Ouédraogo, SG du SAMAB)

 

 

 

La justice est sous le feu des projecteurs depuis le dépôt du magistrat Narcisse Sawadogo à la MACO avec son acolyte Allasane Bagagnan pour tentative d’extorsion de 70 millions pour étouffer « l’affaire des 77 véhicules » de la mairie de Ouagadougou. Dans cette affaire le secrétaire général du SAMAB soutient que la loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur. « Le juge est un citoyen. Et, en tant que citoyen, lorsqu’il se retrouve impliqué dans le cas d’une procédure, la loi devra s’appliquer dans toute sa rigueur. Nous respectons les procédures telles qu’elles ont été engagées, et nous attendons en espérant, bien sûr, que les droits de notre collègue soient respectés en matière de droit de la défense ainsi que le principe de contradictoire », a répondu le secrétaire général du SAMAB à la question d’un confère

 

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