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Retour de Blaise Compaoré au Burkina : Ses partisans n’en démordent pas

 

Les médias ont été conviés, le lundi 29 juin 2020 à Ouagadougou, à une conférence de presse organisée par le Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré (MPRBC). A cette occasion, a été évoquée, entre autres sujets, la nécessité d’un retour des exilés politiques. Une démarche supposée favoriser la réconciliation et l’unité nationales.

 

 

 

 

A ce rendez-vous avec les journalistes, la communication du MPRBC a porté sur la situation nationale, le dossier d’extradition de François Compaoré, le retour des exilés politiques et les élections de novembre prochain. Les conférenciers ont fait un « constat d’échec du gouvernement » face à la question du terrorisme et relevé la nécessité et l’urgence de faciliter le retour des expatriés pour des raisons politiques ainsi que l’impossibilité de tenir les prochaines consultations électorales à bonne date, vu la crise sécuritaire.

 

Le Mouvement, qui se réclame apolitique mais traite avec une passion affichée de questions hautement politiques, a la conviction que le pouvoir du MPP «a considérablement réduit les libertés individuelles et collectives, a limité la possibilité pour les citoyens d’apporter des contributions pour le recadrage des actions de lutte contre le terrorisme». S’agissant de la demande d’extradition de François Compaoré, il trouve à redire. Cette volonté d’extradition, selon les responsables du MPRCB, viole l’article 130 du Code de procédure pénale, puisque l’incriminé n’est pas poursuivi comme inculpé, mais plutôt comme simple témoin. Le MPRCB insiste par conséquent  sur la nécessité de permettre à tous les exilés politiques, Blaise Compaoré en tête, de revenir au bercail pour mettre véritablement en branle la machine de la réconciliation et de l’unité nationales. Pour le coordonnateur Mamadou Abdel Kader Traoré et ses camarades, ce sont là des leviers qu’il faut actionner contre l’hydre terroriste, objet d’une lutte acharnée par le Burkina depuis quatre longues années déjà.

 

Porté sur les fonts baptismaux en novembre 2014, le Mouvement s’attelle à tout mettre en œuvre pour le pardon, la paix, la justice et l’unité. Dans ce sens, et poursuivant l’objectif d’une réconciliation nationale, il fait du retour de l’ancien président Blaise Compaoré et de tous les exilés politiques son violon d’Ingres.

 

Pour les conférenciers, cela pourrait participer à une dynamique de cohésion sociale, en vue d’une arrivée à bon port du bateau battant pavillon Burkina. Avec la conjugaison des efforts de tous les Burkinabè sans exception aucune, les grands défis de développement du moment, à leur avis, pourraient alors être courageusement relevés.

 

 

 

D. Evariste Ouédraogo

 

Dernière modification lemardi, 30 juin 2020 23:42

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