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Amadou Gon Coulibaly : Un retour qui ne dissipe pas tous les doutes

 

Il a  atterri  hier en fin de journée à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan à bord d'un des avions de la flotte présidentielle.  Il a été accueilli au pied de l'échelle de coupée par Alassane Ouattara en personne, son épouse, Dominique, et les membres du gouvernement au grand complet. C'était presque le protocole à l'envers dans la mesure où ce n'est pas d'usage qu'un chef d'Etat vienne accueillir son Premier ministre. Sans doute faut-il voir dans cet acte d'ADO l'estime et la confiance qu’il porte à celui qui est son vieux compagnon de route.

 

 

" Me voilà de retour et en forme", a lâché AGC, dont la démarche n'était pourtant pas tout à fait assurée.  Il est en effet rentré au bercail après une absence de deux mois pour raison médicale. Il avait été, on se rappelle, évacué le 2 mai dernier en France en pleine crise de coronavirus pour ce qui était un simple contrôle de routine après la transplantation  cardiaque qu'il avait subie en 2012. Et plus son séjour tirait en longueur, en raison notamment d'une rechute qui lui a valu une seconde hospitalisation début juin,  plus les conjectures sur son état de santé véritable allaient bon train du côté de la Lagune Ebrié. Ce retour va-t-il dissiper tous les doutes sur la capacité de celui qui est le candidat du RHDP à la présidentielle d'octobre prochain à subir une campagne éreintante et,  en cas de victoire,  à présider aux destinées d'un pays aux multiples défis? Rien n’est moins sûr.

 

Va-t-il d'ailleurs être remplacé à la primature pour se consacrer à la magistrature suprême ? Telle est la question que nombre d'observateurs de la scène politique ivoirienne se posent . Une question à laquelle seul le président Ouattara a  réponse. En attendant, "le Lion de Korogho " au cœur bien fragile  rentre au moment où les lignes politiques commencent à bouger au pays d’Houphouët. L'ancien président  Henri Konan Bédié a en effet accepté le 21 juin dernier d'être le candidat du PDCI-RDA,  dont les "conventions éclatées " se tiennent les 24 et 25 juillet prochain. De là à penser que le locataire actuel du palais présidentiel de Cocody pourrait revenir sur sa promesse de léguer son fauteuil  à son dauphin désigné et se jeter à nouveau lui-même  dans la bataille, il n’y a qu'un pas que certains ont vite fait de franchir.

 

 

 

Abdou Karim Sawadogo

 

Dernière modification ledimanche, 05 juillet 2020 16:45

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