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Présidentielle 2020 au CDP : L’écrivain Blaise beaucoup plagié

 

Tout a commencé par une première correspondance datée du 9 juillet 2020 du président d’honneur du CDP, Blaise Compaoré, qui, depuis son exil d’Abidjan, adoubait la candidature d’Eddie Komboïgo à la présidentielle 2020.

 

Pas plus tard que le lendemain, une autre lettre, du 10 juillet 2020, prétendument écrite par le même auteur, faisait tout aussi le buzz sur les réseaux sociaux.  Comme un pied-de-nez à la première missive, cette seconde correspondance, de trois pages s’il vous plaît, semblait battre en brèche le choix du collège de proposition dirigé par Bernard Nabaré.

 

Les lecteurs sont perdus. Lequel des deux documents était authentique ? Aujourd’hui, à l’ère du tout-numérique, où images photoshopées se le bousculent aux fake-news, reproduire une signature ou un logo est un jeu d’enfants. S’il s’agissait de manuscrits, un graphologue aurait pu nous être d’un certain recours.  Néanmoins, beaucoup y sont allés de leur petite expertise, disséquant la seconde lettre dans  sa forme et dans son fond, notamment la différence dans les clauses de styles, concluant que c’était elle qui était fausse.

 

Mais avouons que le brouillard est loin de s’être estompé. Le célèbre locataire de Cocody n’a-t-il pas lui-même alimenté la cacophonie, peut-être sans le vouloir, lui qui a fait près de deux mois avant de répondre au choix fait sur la personne d’Eddie Komboïgo par le collège électoral du CDP ? Eddie Komboïgo a été choisi le 10 mai 2020 et le rapport des travaux de ce collège pour le choix du candidat a été transmis par lettre du 15 mai  à Blaise Compaoré. Il est vrai qu’entre-temps, le dépositaire du grand « OK » était en séjour pour des soins au Qatar, mais a-t-on besoin d’avoir fait une thèse de doctorat pour répondre favorablement ou non à un avis certainement beaucoup attendu de part et d’autre ?

 

Une chose est sûre : quels que soient les auteurs du faux, ça fait un peu désordre. Et si d’aventure ces derniers aspirent au pouvoir d’Etat, il y a de quoi s’inquiéter de notre avenir s’ils occupent Kosyam, eux qui sont déjà à l’école du faux et usage de faux. Mais en attendant, le si bien nommé enfant terrible de Ziniaré du temps de sa gloire gagnerait à changer son fusil d’épaule quant à la sécurisation de son courrier, même si à sa décharge l’on pourrait rappeler qu’il n’a tout de même pas donné pour instruction de poster ses correspondances à tout-va sur les réseaux sociaux. Ça urge d’autant que beaucoup douteront désormais de leur authenticité. C’est d’ailleurs bien fait pour la gueule de tous ceux dont le sport favori est la publication compulsive de documents ou images avec pour principal dessein inavoué le témoignage de leurs très fraternels rapports avec l’ex-président du Faso. 

 

Issa K. Barry

 

 

 

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