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Rumeurs de crise à l’UPC :«Nous n’avons pas de problème avec notre parti» (Justin Compaoré, président du groupe parlementaire)

Le groupe parlementaire UPC (Union pour le progrès et le changement) a rencontré la presse le 17 juillet 2020. Les députés du parti du Lion entendaient faire le bilan à mi-parcours de leur activité parlementaire. Mais  en fait de bilan, il a surtout été question avec les journalistes du rapport remis au chef de l’Etat dans lequel les élus nationaux proposent le report des élections législatives. Si, comme l’a indiqué le président du groupe, Justin Compaoré, lui et le siens se reconnaissent dans ce document, il assure qu’il n’a jamais pour autant été question de lenga. De même, l’entente serait au beau fixe entre les députés et la direction du parti, contrairement à certaines informations.

 

 

C’est la première réaction officielle d’un groupe parlementaire après la polémique qui n’en finit pas sur la proposition de découplage des élections présidentielle et législatives, d’aucuns accusant les représentants du peuple de vouloir s’octroyer un bonus d’une année sous prétexte de situation sécuritaire. De « folles rumeurs », assure-t-on à l’UPC. Justin Compaoré, par ailleurs Poé Naaba, rappelle que le rapport remis au président du Faso contient 19 recommandations qui ne font pas toutes des vagues et qui gagneraient à être appliquées. « Nous avons adopté un texte d’ensemble, et nous nous reconnaissons dans ce rapport », a-t-il indiqué, précisant que les députés de son groupe ont participé activement aux différentes missions qui ont permis de recueillir des avis des populations locales. « Il est clair dans notre esprit que les recommandations formulées dans le rapport, dont celle querellée, sont la formulation synthétique des recommandations circonstanciées d’étapes des propositions des forces vives des zones visitées dont la teneur devrait être obligatoirement soumise à l’appréciation préalable du Président et à celle de l’ensemble de la classe politique », a expliqué le président  du groupe de la vingtaine de députés du principal parti d’opposition. Il ne s’agissait donc pas d’une résolution mais de simples propositions qui devaient être soumises à qui de droit, dit-il, avant de souligner qu’« il n’a jamais été question de lenga ».

 

Quoi qu’il en soit, il apparaît clairement que ce document, adopté à l’unanimité par la représentation nationale, a créé des frictions au sein des états-majors politiques puisque de nombreux partis ont désavoué leurs représentants à l’hémicycle. A l’UPC la tension serait plus palpable qu’ailleurs selon certaines informations. S’il reconnaît un cafouillis au niveau de la communication, le Poé Naaba est formel : « Nous sommes une famille unie. On parle le même langage. Nous n’avons pas de problèmes avec notre parti. Nous sortons même renforcés de cette situation » Et que pour tout soit bien clair :« Le groupe parlementaire est un outil de travail de notre parti à l’Assemblée nationale et dont il est l’émanation. C’est pourquoi il doit être clair dans l’esprit de chacun que par  conséquent le groupe parlementaire UPC ne donnera pas son quitus pour la résolution d’une question éminemment politique sans l’accord préalable de la direction du parti. »

Hugues Richard Sama

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