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Lobspaalga.com : Lancement 2 mois après sa mise en ligne

 

L’Observateur Paalga a organisé une conférence de presse ce lundi 21 juillet 2020 dans ses locaux à Ouagadougou. Elle avait pour objet de présenter le nouveau produit des éditions Paalga, qui n’est autre que lobspaalga.com, et de marquer aussi le lancement officiel des activités du « nouveau bébé » du doyen de la presse burkinabè.

 

 

 

 

Cette cérémonie officielle de lancement du journal en ligne «lobspaalga.com  marque le début des activités du «nouveau bébé». «C’est un projet vieux d’au moins deux ans que nous avons eu le temps  de mûrir. Pour diverses raisons, on a dû, à plusieurs reprises, en repousser le lancement. L’avant-dernière  date qui avait été retenue, c’était le 15 février dernier qui coïncidait avec la reprise officielle de L’Observateur Paalga après l’incendie criminel dont il a été victime en juin 84 ; malheureusement cette date n’a pu être tenue. Et c’est finalement le 28 mai dernier que le journal en ligne a pu être lancé. Cette date correspondait au 47e  anniversaire du doyen de la presse burkinabè. Ce virage numérique nous a paru indispensable.» C’est en ces termes qu’Ousseni Ilboudo,  directeur de publication de lobspaalga.com, a entamé son mot introductif lors de la présentation du « bébé ». Selon le DP le journal papier a fait son temps. « Si vous avez suivi le journal Afrique de RFI ce matin, il parlait du Guardian en Afrique du Sud qui est  en  train d’imaginer de nouvelles recettes pour pérenniser son œuvre. C’est dans cette dynamique que nous nous sommes lancés dans cette aventure. En le faisant, nous n’inventons pas le fil à couper le beurre ; il y a de vénérables devanciers qui nous ont précédés sur le terrain. Mais dans un champ aussi vaste que celui de la liberté de la presse et d’expression, on n’est jamais trop nombreux. Nous allons nous engager dans le sillon qui a été tracé par nos devanciers et espérer bénéficier de leurs expériences et de leur soutien pour qu’ensemble nous travaillions à  rendre effective cette liberté de presse qui, chacun le sait, ne s’use qui si on ne s’en sert pas », a souligné le DP. Parlant de la rédaction, il a précisé que Lobspaalga.com est un bébé du doyen comme son nom le laisse deviner aisément. C’est un bébé qui entend, dès sa naissance, être indépendant de son géniteur. «Il y aura des moments, assez souvent d’ailleurs, où l’actualité va dicter son agenda aux deux publications, mais la vocation du journal en ligne est d’aller au-delà de cette dictature évènementielle et d’essayer de défricher d’autres champs, quand bien même nous aurions à traiter les mêmes sujets. On essayera, autant que faire se peut,   de le faire sous d’autres angles pour que les articles qui seront publiés dans le journal papier et ceux qui le seront dans lobspaalga.com ne soient pas des clones », a-t-il expliqué.  Et de poursuivre : « Si nous étions exclusivement  un journal en ligne, nous couvririons l’actualité comme n’importe quel autre organe, mais étant adossé à un print, nous avons l’obligation d’être justement indépendant et de savoir innover. C’est à la fois un avantage et un inconvénient, mais nous espérons surtout miser sur les avantages pour amoindrir autant que faire se peut les inconvénients.» A l’issue de cette intervention, Evariste Barro, rédacteur en chef webmaster, a présenté brièvement le journal en ligne. Il a ainsi expliqué que  Lobspaalga.com, dont le site Internet  est www.lobspaalga.com, a été organisé en rubriques comme tout quotidien. Par rubrique, il y a la possibilité d’afficher les quatre articles les plus récents. « Comme nous sommes un journal en ligne, nous avons essayé d’y allier le multimédia. Ainsi, on combine le texte, l’image et le son. Après cet aspect éditorial, nous avons un modèle économique pour faire vivre le site, financièrement parlant. Pour ce faire, nous faisons des annonces. Dans cette rubrique-là nous publions des avis de recrutement, des avis d’appel d’offres et tout type d’annonces qui vient sous format texte », a-t-il précisé. « Nous avons également la Nécrologie : quand quelqu’un vient pour une publication, nous demandons son e-mail, un mail sur lequel vous pouvez présenter directement vos condoléances à la famille du défunt. Ensuite, il y a les pharmacies de garde, les compagnies de transport, l’agenda : on essaie de publier en avance les évènements pour que les gens les aient en mémoire », a-t-il déclaré. Puis il a ajouté : « Comme nous sommes un journal en ligne, nous possédons la Newsletter qui est importante, parce que les gens peuvent aller directement sur le site. Quand vous êtes inscrit à la Newsletter, nous vous proposons chaque jour notre menu. Notre Newsletter compte 10 000 abonnés que nous sommes en train de valider. Nous allions aussi les réseaux sociaux. L’Observateur Paalga a une page Facebook qui compte plus de 116 000 abonnés. Quand nous publions les articles sur le site, nous faisons un lien sur la page Facebook. Cela vise à accroître la visibilité des articles que nous publions », a dit le rédacteur en chef webmaster pour terminer.

 

 

 

Harouna Abdoulaye Nass

 

 

 

 

 

Encadré

 

 

 

« Si le journal papier veut exister, il doit se réinventer », a dit Ousseni Ilboudo, directeur de publication de lobspaalga.com

 

 

 

Vous êtes un doyen de la presse, pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de vous lancer ?

 

 

 

C’est un projet que nous mûrissions depuis un certain temps, mais le fait qu’il y ait des devanciers ne nous empêche pas d’amorcer la même dynamique que ceux qui se sont déjà inscrits dans le créneau. Il y a aussi des raisons évidentes, économiques et financières qui ont également présidé à la prise de cette décision. En réalité, c’est une idée qui nous trottait dans la tête il y a de cela deux ans ; c’était vraiment un processus de maturation. Bien que le directeur de publication du quotidien, M. Edouard Ouédraogo, comme il le dit lui-même, soit en déphasage avec les technologies de l’information et de la communication, il poussait à la roue depuis au moins 5 ans. C’était le moment qui n’était pas arrivé tout simplement.   Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et nous pensons pouvoir apporter notre petite pierre à l’édification de la liberté de presse et d’expression au Burkina Faso.

 

 

 

En matière de contenus, qu’est-ce qui va faire la différence entre L’Observateur Paalga et lobspaalga.com ?

 

 

 

Il y aura forcément parfois des contenus similaires. Si vous prenez par exemple la conférence de presse tenue par Mahamadi Kouanda ou le CDP, le quotidien ne pouvait pas rater cela, tout comme le journal en ligne. Et même quand il y aura  des similitudes, on va faire l’effort de trouver des angles assez novateurs. En toute honnêteté, on doit relever le défi de l’angle de traitement, et ce n’est pas le plus facile à faire.

 

 

 

Est-ce la même rédaction ou y a-t-il une autre équipe ?

 

 

 

On a une petite équipe de jeunes dynamiques qui a été responsabilisée pour faire le travail. Ce sont quelques journalistes qui écrivaient déjà dans le journal papier. Elle est autonome sans être indépendante. Nous tenons à ce qu’il y ait des passerelles entre les deux publications. En cas de besoin, ceux du journal en ligne peuvent intervenir dans le journal imprimé et vice versa. Il n’y a pas de frontières étanches.

 

Est-ce qu’on devrait s’attendre à une autre version du print (journal imprimé)

 

 

 

J’espère que non. Pour ne rien vous cacher, je ne suis pas de ceux qui chantent le requiem du papier. Internet et les réseaux sociaux ont incontestablement taillé des croupières au journal papier au Burkina, en Afrique et partout ailleurs dans le monde. C’est difficile mais je ne pense pas que le journal papier disparaîtra, le papier devra se réinventer s’il veut continuer d’exister.

 

 

 

Qu’est-ce qui justifie la différenciation des couleurs ?

 

 

 

Nous avons tenu à changer pour ne pas donner l’impression que c’est exactement le journal papier.

 

 

 

La différence entre les pages Facebook et le site du quotidien ?

 

 

 

Nous avons lancé l’affaire, mais on ne peut pas dire que nous étions prêts à 100%. Mais si on devait attendre, on ne l’aurait jamais fait. Donc nous nous sommes jetés à l’eau et quand on le fait, on n’a pas d’autre choix que de nager sinon on se noie. Ensuite, comme on vient de naître, on a besoin d’apprendre à marcher avant de pouvoir gambader avec les autres.

 

 

H.A.N.

Dernière modification lejeudi, 23 juillet 2020 20:48

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