Menu

Reprise des vols commerciaux:Les passagers à l’épreuve des nouvelles formalités

 

Après plusieurs mois en quasi-arrêt, le trafic reprend peu à peu à l’aéroport international de Ouagadougou avec la réouverture des frontières aériennes le 1er août dernier. Un retour à la normale soumis à des précautions et mesures qu’a pu constater une équipe de journalistes dans l’après-midi du 4 août 2020.

 

 

 

 

Des avions cloués au sol, des compagnies aériennes au bord de la faillite, et tout le petit personnel qui tournait autour des aéroports privés de revenus. Le transport aérien est l’un des secteurs qui ont été durement frappés par la pandémie du coronavirus. Au Burkina, comme dans de nombreux pays à travers le monde, l’orage passé, on préfère désormais faire redécoller les avions pour ne pas mettre davantage à terre l’économie, tout en évitant que le ciel nous tombe sur la tête avec un éventuel regain de la maladie.

 

A l’aéroport international de Ouagadougou, les cambistes, qui avaient disparu des parages, sont de retour. Au milieu d’une foule de journalistes, le délégué chargé de la gestion des aéroports, le Dr Thomas Hyacinthe Compaoré, le directeur général de l’offre des soins du ministère de la Santé, le Dr Salif Sankara, et le directeur régional de la santé du Centre, le Dr Wendlasida Thomas Ouédraogo, jouent aux guides pour faire découvrir les mesures anticovid qui ont cours à l’aérogare.

 

La première mesure, qui ne pourra pas passer inaperçue pour le voyageur, ce sont ces démarcations au sol pour maintenir la distanciation physique à tous les étapes de la procédure d’embarquement ou de débarquement. Obligatoires également, les multiples désinfections des mains, le port du masque et la prise de la température.

 

Les passagers au départ de la capitale burkinabè doivent également présenter un test négatif à la covid 19. L’examen n’est certes pas obligatoire, mais étant donné que de nombreux pays d’arrivée l’exigeront, il vaut mieux l’avoir sur soi pour éviter quelques déconvenues. Dans le hall où défilent sur les écrans les messages de sensibilisation, le passager remplit une fiche voyageur permettant de détecter d’éventuels symptômes de covid 19.

 

Le dispositif devient plus strict pour les passagers débarquant à Ouagadougou. Avant de passer devant les caméras thermiques, tous les passagers, à l’exception de ceux des vols interieurs, doivent présenter un test PCR négatif fait dans un laboratoire agréé datant d’au plus cinq jours.  En l’absence de ce sauf-conduit, le contrevenant se verra retirer ses documents d’identité et sera conduit au hangar pèlerins pour subir deux tests à ses propres frais au coût de 90 000 francs CFA : il s’agit d’abord du Test de diagnostic rapide (TDR) dont le résultat est disponible en 45 minutes maximum. En cas de résultat négatif, le voyageur peut regagner son domicile en attendant le résultat du second test, à savoir le PCR, disponible en 72h. Par contre lorsque le TDR se révèle positif, le malade est tout de suite mis en quarantaine dans un hôtel, toujours à ses propres frais. Si le PCR confirme le premier résultat, le malade est tout de suite enrôlé dans le dispositif national de prise en charge des patients covid 19.

 

Selon le directeur général de l’offre de soins, le Dr Salif Sankara, une centaine de personnes étaient, à la date du 4 août, entrées sur le territoire sans le document sanitaire exigé. Tous les TDR réalisés étaient négatifs.

 

Ces nouvelles mesures sont bien acceptées par des passagers comme ce voyageur en destination de Paris qui s’en félicite. Aucun incident n’a pour l’heure été constaté mettant en cause des récalcitrants.

 

 

 

Hugues Richard Sama

 

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut