Présidentielle du 22 novembre : « J’offrirai aux Burkinabè un meilleur destin… » (Kadré Désiré Ouédraogo)

C’est à Bobo-Dioulasso qu’il avait en janvier dernier répondu favorablement à l’appel du Mouvement Agir ensemble à se porter candidat à la présidentielle de 2020. Presque neuf mois après ce pacte signé avec les responsables du parti, Kadré Désiré Ouédraogo était de nouveau face à ses militants et sympathisants toujours à la maison de la Culture de Bobo-Dioulasso, cette fois pour recevoir publiquement son attestation d’investiture. Un évènement majeur dans la vie de cette organisation politique qui, à cette occasion, a sorti la grande artillerie pour faire de cette investiture le plus grand rassemblement du Mouvement Agir depuis sa création le 7 septembre 2019.

Le moins que l’on puisse dire est que le rendez vous de Bobo hier avait plutôt l’allure d’un test de mobilisation dans la perspective de la présidentielle de 2020. Dans la salle de la maison de la Culture, qui a refusé du monde, avaient également pris place aux côtés des militants venus des 13 régions Léonce Koné, Boureima Badini, le représentant du chef de file de l’opposition, la délégation venue de la Côte d’Ivoire, les représentants de l’ADF-RDA, du CDP et de bien d’autres partis amis. C’est dans une salle chauffée à blanc que Kadré Désiré Ouédraogo fera son apparition peu après 14 heures. Une présence qui va davantage galvaniser cette foule de militants  acquis à sa cause et qui ne cessait de donner la voix. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer avec le message du premier vice-président du mouvement représentant le président.

Dans son discours en effet, Salif Ouédraogo s’est d’abord apitoyé sur la situation peu enviable du Burkina en proie à l’insécurité et à son corollaire de déplacés internes. Alors pour sortir de cette mauvaise passe, le Burkina, selon le vice- président, a besoin d’un homme intègre, sage, dévoué, compétent et patriote. Des qualités extrêmement rares sous nos cieux mais qui, dit-il, sont incarnées par le candidat du mouvement Agir ensemble. Car, pour Salif Ouédraogo, « depuis le départ du président Blaise Compaoré, le Burkina a enfin l’occasion d’élire un homme trois fois sain : sain d’esprit, sain de corps et sain de famille. Cet homme, c’est Kadré Désiré Ouédraogo. Un candidat pétri d’expériences et au parcours impressionnant avec ses multiples fonctions comme ministre, Premier ministre, ambassadeur, président de Commission, etc.» Invité pour le cérémonial d’investiture, marqué par la remise de l’attestation et le drapeau national, Kadré Désiré Ouédraogo marquera son accord à honorer la confiance placée en lui. « Je m’engage à tout mettre en œuvre pour m’en montrer digne et j’accepte d’être votre candidat à l’élection présidentielle de 2020 », a-t-il déclaré.

Sitôt investi, Kadré Désiré Ouédraogo a, dans une brève allocution, défini sa priorité pour un Burkina qui, selon lui, connaît de profondes meurtrissures liées aux violences qui ont marqué son histoire récente. Ma priorité, dira-t-il, « sera d’engager cette œuvre de réconciliation qui par nature ne peut être qu’une démarche collective, soutenue par le consensus de toute la nation ».  Il a par conséquent pris l’engagement d’offrir aux Burkinabè une fois à Kosyam « un meilleur destin, plein de lumière et loin de l’obscurité dans laquelle il est plongé en ce moment ».

                                                                                                 Jonas Apollinaire Kaboré