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Activités minières : Les carrières, le parent pauvre

 

C’est dans un secteur peu  connu que la caravane de presse a débuté sa sortie de terrain le samedi 12 septembre 2020 dans les encablures de la ville de Sya, précisément dans la carrière de Sogossagasso. Dans la matinée, c’est une communication ayant porté sur le thème « Les substances de carrières : potentialités et opportunités de création de richesses et d’emplois au Burkina Faso » qui a meublé cette sortie de terrain. Pour le moment, les gens ne raffolent pas des produits des carrières, donc les marchés se font très rares.

 

 

 

 

Pour le moment, les mines lui font de l’ombre. Pourtant, le pays, de par sa géologie, offre une importante diversité. « Mais cette potentialité n’est pas suffisamment valorisée. Ce sont des substances qui ne sont pas suffisamment prises en compte dans les politiques de développement », a souligné le directeur général des Carrières, Abdoulaye Sambaré. Selon le ministre Oumarou Idani, ce secteur a amorcé une nouvelle dynamique avec la création d’une Direction générale des carrières (DGC) en 2017.

 

Le DG a expliqué aux hommes de médias qu’il faut entendre par substances de carrières ou utiles, tous les minéraux qui ne contiennent pas de métaux (minéraux et roches industriels et matériaux de construction).  Il s’agit, par exemple,des phosphates de Kodjari et d’Aloub-Djouana, du calcaire à ciment de Tin-Hrassan, du calcaire dolomitique de Tiara et de Samandéni, du granite et de la latérite.  

 

« Des informations relatives à ces substances, leurs localisations et leurs utilisations possibles, les caractéristiques physico-chimiques de certains gîtes, la carte des substances utiles en général et celles thématiques existent », a précisé Abdoulaye Sambaré.

 

Selon les dires du directeur des Carrières, 23 sont en exploitation effective, 11 en arrêt d’activité, une quarantaine en attente d’exploitation…, et en matière d’emploi, ce sont 900 dans les carrières industrielles et 8000 dans les carrières artisanales, avec un apport de 312 898 577 F CFA par an au fonds minier de développement local.

 

C’est donc munis de ces informations que les caravaniers prennent la direction de la sortie est de Sya pour une visite guidée d’une carrière, Afric Carrière, située à une trentaine de kilomètres. Après l’accueil et les mots de bienvenue, le patron de l’entreprise adresse une requête au ministre des Mines et des Carrières. « Il faut que nous accordions beaucoup d’importance à ce secteur. Ce que nous avons ici nous appartient et il ne faut pas que nous le laissions dans les mains des étrangers. Il faut le protéger, Monsieur le ministre », a souhaité Moctar Mando.

 

Pour parler de cet environnement très caillouteux et très accidenté, il a laissé le soin à un ingénieur, P. Fidèle Toro, de le faire. « Il est le meilleur de toute l’Afrique. A lui seul, il monte et démonte une carrière », a-t-il dit en guise de présentation avant de lui laisser la parole.

 

Afric carrière a acquis ce site en 2017 et l’a mis en valeur l’année qui a suivi.  Ici, on prélève des matières premières comme le sable, les produits de béton et des produits routiers comme les gravats concassés et les enduits. Volume minimum : 100 tonnes par heure, tout cela  au milieu  de fragments pierreux et au bord d’un grand trou où deux engins s’activent, l’un un foreur et l’autre une pelle hydraulique qui fait l’excavation. Dans ce vaste espace de 7 à 8 hectares, on n’enregistre aucun incident.  

 

« Pour le moment, le marché est insuffisant. Nous n’arrivons pas à vendre nos produits. Notre principal client était COGEB Internationale mais depuis deux ans nous n’avons pas eu de marché  pour écouler nos productions », a confié P. Fidèle Toro.

 

Cette réalité des carrières n’est pas inconnue du ministre de tutelle, mais celui-ci garde l’espoir que cela va s’améliorer. « Nous pensons que dans les mois à venir, la situation va s’améliorer », affirme-t-il.

 

Malgré le manque de marchés, l’entreprise a fait des forages et est en train de réaliser un bureau, un magasin et six classes au profit du Collège d’enseignement général (CEG) pour qu’il soit érigé en lycée à la rentrée prochaine.

 

 

Lévi Constantin Konfé

Dernière modification lemercredi, 16 septembre 2020 21:21

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