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Rivière électorale : Et pourtant ils distribuent des T-shirts !

 

Le 15 novembre, l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS) était en assemblée générale  à la salle de réunion du collège Sainte-Thérèse de Banfora.

 

On pouvait y constater une distribution massive de T-shirts à l’effigie du parti de l’Œuf. L’engouement pour ces gadgets a provoqué une rupture et le courroux de certains venus pour la rencontre. « Simple T-shirt si vous ne pouvez pas donner ça, ce n’est pas la peine », fulminait un des militants. C’est alors que, des militants ont affirmé qu’il y a un stock qui arrive. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce parti n’a pas lésiné sur la confection des T-shirts. Dans une salle de plus de 500 places, tous les militants ont fini par avoir gain de cause et toute la salle était aux couleurs du parti de l’œuf, même les artistes.

 

Qui a dit que les gadgets n’ont pas leur place dans la campagne politique ? En la matière, le parti de l'œuf n'est pas le seul, car  nous avons vu un lot de T-shirts estampillés CDP, MPP, pour ne citer que ces partis.

 

Pourtant l’article 68 ter du Code électoral adopté par le Conseil national de la Transition (CNT) en 2015, est formel : « Les pratiques publicitaires à caractère politique, l’offre de tissus, de T-shirts, de stylos, de porte-clés, de calendriers et autres objets de visibilité à l’effigie des candidats ou symboles des partis ainsi que leur port et leur usage, les dons et les libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, à une commune ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote sont interdits 90 jours avant tout scrutin et jusqu’à son terme ».

 

 

 

Le MPP et ses maires déserteurs

 

Il y a une espèce de guerre ouverte entre le MPP et ses maires déserteurs au Sanmatenga. En effet, le parti au pouvoir n'a pas digéré la désertion des maires de Barsalogho et de Pibaoré, respectivement el hadj Abdoulaye Pafadnam et Brice Ouessen Ouédraogo, avant le début de la campagne électorale. En effet, malgré leur mandat électif MPP, les deux élus locaux sont candidats à ces élections législatives sous la bannière d’autres partis politiques. Abdoulaye Pafadnam, actuel édile de Barsalogho et par ailleurs président de l’association des municipalités du Centre-Nord, est le 2e suppléant sur la liste nationale de l’URD, créée par l’ex-député frondeur de l’UPC Elisée Kiemdé, tandis que le bourgmestre  de Pibaoré, Brice Ouessen Ouédraogo, est  tête de liste provinciale du RPI dans le Sanmatenga. A Pibaoré, des conseillers municipaux ont, sous la houlette des leaders locaux du MPP, boycotté une session budgétaire du conseil municipal le vendredi 13 novembre dernier. La lettre de boycott  desdits élus a été relayée sur les réseaux sociaux par les activistes du MPP. L’après-campagne électorale s’annonce difficile pour les maires «rebelles» de ce parti. Selon des indiscrétions, le MPP entend par tous les moyens les  contraindre  à céder leurs fauteuils avant les prochaines élections municipales.

 

 

 

Les militants de SENS intimidés à Koudougou

 

En course pour les législatives dans la province du Boulkiemdé, le Mouvement SENS a adopté une nouvelle approche basée sur la formation des jeunes et des femmes. Pour faire le bilan de ses activités, des projections pour le reste de la campagne et sensibiliser les électeurs à leur apporter leur suffrage, ce mouvement a décidé de tenir une Assemblée générale au Théâtre populaire de Koudougou le dimanche 15 novembre dernier. Mais  des bâtons insidieusement glissés dans les roues de sa machine électorale ont eu raison de la mobilisation. Selon un responsable de campagne de SENS, des femmes, d’un village périphérique de la cité ont été intimidées, d’autres menacées de représailles, si elles se rendaient à cette rencontre. «Des adversaires politiques ont dit aux femmes que des aides doivent venir et que si elles participent à notre AG, elles en seront exclues. Il a même prévenu les femmes que son parti a placé des guetteurs de sorte que si elles se cachaient pour venir à l’assemblée, ils en seraient informés», nous relate ce responsables de SENS. Selon lui, juste une trentaine de femmes ont bravé la fatwa, contre plus de 200 attendues. Il ajoute que même le maître de cérémonie a été contraint de renoncer à l’AG. «Nous avons décidé de faire la politique autrement et nous ne sommes pas étonnés par de tels agissements. C’est la preuve que notre message est bien accueilli, que notre mouvement gagne du terrain et qu’il fait peur. Nous avons assuré aux femmes qui n’ont pas pu venir que nous savons qu’elles sont avec nous. Nous leur avons dit que dans l’isoloir, elles sont seules maîtres de leur choix», ajoute notre interlocuteur qui ne désespère pas de récolter les fruits de leurs actions au soir du 22 novembre.

 

 

 

Le 11-Décembre prive le rond-point d'affiches

 

Le constat, c’est que depuis le 15 novembre 2020, le rond-point du Paysan noir à Banfora a été nettoyé de toutes les affiches des partis politiques en campagne électorale. Cette place avait été prise « en otage » dès les premières heures de la campagne électorale, inondée qu’elle était de toutes  parts par ces supports  à l’effigie des partis en lice pour les élections couplées du 22 novembre. UPS, MPP, MBF, SENS, CDP, NAFA, AGIR, etc ; avaient tous réussi  à un moment donné à profiter de cette visibilité électorale. Mais que s’est-il passé pour que cette place soit débarrassée de toutes ces affiches en pleine campagne ? Renseignement pris, le rond-point de la cité du Paysan noir doit être rénové dans le cadre du 11-Décembre.

 

 

 

Eléments rassemblés

 

Abdou Karim Sawadogo

 

Dernière modification lemardi, 17 novembre 2020 22:22

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