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Publication des résultats J+1: La CENI n’est pas sûre de rééditer l’exploit de 2015

Contrairement aux années précédentes où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) compilait les résultats par un système satellitaire, cette année, la compilation va allier le manuel à l’électronique. Cette façon minutieuse de travailler, selon le directeur de cabinet du président de la CENI, Alidou Zorom, peut jouer sur le délai de disponibilisation des résultats.

 

 

La compilation de façon manuelle et électronique des résultats est une exigence des partis politiques et ce vœu sera une réalité au soir du 22 novembre 2020. Mais, prévient le directeur de cabinet du président de la CENI, Alidou Zorom, il faut signaler que cette trouvaille va jouer sur la rapidité pour disponibiliser les résultats. « Nous, nous ne pouvons pas affirmer que les résultats seront disponibles à jour J+1. Ce que nous pouvons dire, c’est qu’ils seront disponibles le plus rapidement possible. C’est possible que nous soyons toujours dans le délai de jour J+1 ou légèrement au-delà du jour J+1. Mais toujours est-il que nous allons proclamer les résultats le plus rapidement possible », dit-il avec des réserves.

Le mécanisme électronique est une plateforme connue depuis 2015. Ce programme ouvre une fenêtre de la région, à partir de là-bas, vous avez accès à la province, ensuite la commune pour enfin accéder au dernier point qui est le village. Et une fois là-bas, les commis à la tâche peuvent diriger la souris de l’ordinateur sur n’importe quel bureau de vote. « Lorsque vous êtes dans un bureau de vote, vous cliquez, il y a un ruban qui se déroule et vous logez les informations par parti politique s’il s’agit des législatives et par candidat, en ce qui concerne  la présidentielle », explique le collaborateur de Newton Barry.

Les partis politiques étant représentés dans les bureaux de vote, chaque fois qu’un procès-verbal est établi, il est tiré et mis à la disposition des représentants. Ces derniers confrontent la nouvelle fiche à l’ancienne dans le souci de la transparence. « On tire la feuille du résultat numéro 1 plus le résultat suivant. Une fois dans les mains des représentants des partis politiques, ils procèdent à la vérification».

Lorsque les données d’une commune sont disponibles, le coordonnateur, aidé de l’administrateur, les envoie au Centre de compilation des résultats. Pendant ce temps, les commissaires sont en plénière dans la salle des fêtes de Ouaga 2000. Quand les résultats parviennent à Ouagadougou, le commissaire en charge de la région les prend et entre en contact avec le coordonnateur pour vérifier à la virgule près que ce qui a été transmis correspond aux données qu’il a par-devers lui. S’il n’y a rien à signaler, l’ensemble de la plénière donne son « ok » pour que le résultat de cette commune soit validé. A écouter le Dircab, ce processus sera dupliqué dans toutes les communes. 

Pour les législatives, la circonscription, c’est la province. La compilation se fera donc par province. Ainsi, les députés des listes provinciales seront connus avant ceux des listes nationales.

L’une des particularités du vote de cette année est que les Burkinabè de l’étranger pourront choisir le président du Faso. Pour faire de ce coup d’essai un coup de maître, les commissaires de la CENI ont arrêté ensemble un centre de compilation pour l’ensemble de nos juridictions diplomatiques. « L’ensemble des résultats de ces juridictions seront centralisés à partir d’un centre à Ouagadougou », a indiqué Zorom Alidou.

Au soir du 22 novembre, les personnes qui ne pourront pas accéder à la salle de la plénière n’auront pas à s’en faire. Il y aura un écran géant, comme c’était le cas lors du dépôt des candidatures à la présidentielle, pour permettre aux personnes désireuses de suivre de bout en bout le processus de satisfaire  leur curiosité. Le lieu aménagé pour cela est la salle des fêtes de Ouaga 2000, qui sera probablement ouverte, selon le directeur de cabinet, vers  22h.

 

Akodia Ezékiel Ada

 

Encadré :

Processus d’accomplissement de son devoir civique

 

Lorsque le citoyen entrera dans un bureau de vote, il aura en face de lui le président du bureau de vote, qui est un président coordonnateur, étant donné que c’est un double scrutin. A sa gauche, il verra le personnel en charge de l’élection présidentielle ;  à droite, celui s’occupant des législatives. Une fois dans le bureau de vote, l’électeur commence par le scrutin présidentiel en suivant le processus : assesseur, secrétaire, isoloir. Quand il finit de choisir son candidat, il ressort voter en mettant son bulletin dans l’urne. Pour clore le processus, il repart au niveau de la secrétaire pour signer devant son nom. Les documents en main, il refait le même exercice pour les législatives. 

 

AEA

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