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Rivière : Avant l'apothéose à Ziniaré, Eddie met le cap sur Dori

 

Dans le Sahel, toutes les grosses pointures en lice pour la présidentielle, sauf Eddie, sont déjà passées charmer l’électorat. Dans notre livraison d'hier, nous nous demandions à juste titre « qui remporterait la bataille du Sahel », cela en référence à Kadré Désiré Ouédraogo, à Zéphirin Diabré et à Roch Marc Christian Kaboré qui s'y sont succédé dans la pêche aux voix.

 

Mais pour des raisons de deuil, Eddie Komboïgo avait renoncé à son meeting du 14 novembre à Dori suite à l’attaque terroriste qui a coûté la vie à 14 de nos vaillants soldats. Mais à quelques heures de la fin de la campagne, il ira dans la capitale du Séno comme l'ont fait ses adversaires avant de revenir dans l'après-midi pour clore sa longue tournée dans le fief de son mentor,  Blaise Compaoré, Ziniaré. Peut-on dire que le dernier meeting est un honneur au président fondateur et d’honneur du CDP ? En tout cas, ça y ressemble fort.

 

 

 

Qui ne peut pas remplir le stade de Koudougou ?

 

 

 

Ils sont comme deux coépouses qui se disputent les faveurs de leur époux ; le MPP et l’UPC, à Koudougou. Chacun tenant à faire ce que l’autre avait fait en premier, en vue de le faire en mieux ; ou empêchant l’autre de faire telle chose, juste pour les beaux yeux de l'époux. Rapporté au MPP et à l’UPC, on se prend à glousser de leurs agissements frisant à la limite l’enfantillage. Tenez ! Pour leur meeting régional le 7 novembre, qui devait connaître la présence de leur champion, les responsables de l’UPC avaient ciblé la place de la Nation de Koudougou comme site. Quelques jours avant le meeting, il leur est signifié que la place est prise. L’UPC dut alors se rabattre sur le stade municipal, laissant la place de la Nation au parti qui était supposé l’avoir devancée, à savoir le… MPP, juste pour un meeting communal. Le stade municipal, choix par défaut, s’est révélé plus confortable, avec sa verte pelouse synthétique, et plus adapté à un grand meeting, surtout que les UPCistes avaient réussi le pari de la mobilisation. Comme par mimétisme, le MPP, qui avait initialement retenu la place de la Nation pour son meeting avec le président candidat le mercredi 18 novembre, a finalement opté pour ledit stade, envahi par une marée humaine à la grande satisfaction d'un militant ‘’orangé’’ qui n'a pas manqué de s'en vanter : « Nous sommes allés au stade pour leur montrer (à ceux de l’UPC) que nous pouvons mobiliser cent fois plus qu’eux ». « Si on avait tenu pour nous à la place de la Nation, ils (à ceux de l’UPC) allaient vouloir discuter. Mais là, y a pas débat », renchérit un autre. Rivalité, quand tu nous tiens. On verra ce que tout cela donnera au soir du 22 novembre.

 

 

 

 

 

Comme ce n’est pas la place de notre Roch que vous voulez…

 

 

 

Le scrutin est libre et le vote est… secret. Mais pour le choix des femmes de cette commune du Boulkiemdé, où une équipe du Mouvement SENS, dans le cadre de sa campagne, menait une formation en production de savon, la réaction des participantes pendant l’entretien indiquait clairement lequel des présidentiables aurait leurs votes. Tenez ! Alors qu’ils présentaient le bulletin de vote des législatives, en montrant le logo SENS sur lequel elles doivent apposer leur empreinte, un des animateurs remarqua que les femmes étaient timorées, comme presque désintéressées. Il leur demanda alors ce qui se passait. Silence de la femme. Les « sensibilisateurs » insistent. Les femmes restent de marbre. Enfin, leur responsable demande : « Nous voyons où voter pour les députés. Mais et pour le président ? ». « Nous sommes seulement candidats aux législatives », réplique l’animateur. « Et pour le président du Faso ? », insiste la femme. « Là-bas, nous n’avons pas de candidat. Vous pouvez voter pour qui vous voulez », a-t-elle répondu. Tonnerre d’applaudissements dans la salle. Rires et bonne humeur parmi les femmes. La délégation est étonnée. Quand le calme est revenu et qu’il leur a été demandé la raison de cette joie, la responsable des femmes, toute heureuse, s’explique : « Comme ce n’est pas la place de notre président Roch que vous convoitez, nous pouvons nous entendre. Merci pour cette formation. Nous allons vous voter pour la députation et voter aussi notre président Roch ». Acclamations dans la salle. Naturellement, l’équipe du mouvement SENS n’a pas osé les contredire. Qui est fou pour se risquer à tout perdre.

 

 

 

Eléments rassemblés par

 

Abdou Karim Sawadogo

 

 

Dernière modification ledimanche, 22 novembre 2020 20:49

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