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Un Noir nommé aux USA secrétaire adjoint au Trésor : Ce n’est pas que Biden ne grouille pas…

 

Agé de 39 ans, le bienheureux Wally Adeyemo, né au Nigeria et  élevé aux Etats-Unis, vient d’être nommé par Joe Biden  secrétaire adjoint au Trésor américain.

 

Mais tout d’abord, à Obama ce qui est à Obama : en effet, c’est celui-là, qui était aux affaires à l’époque, qui l’avait mis en orbite en le nommant, en 2015, conseiller national à l’Economie. La loyauté et la compétence aidant, les fonctions stratégiques se sont succédé : conseiller économique national, conseiller à la sécurité nationale, chef de cabinet au bureau de la protection financière des consommateurs. La bonne nouvelle pour cet expert en macro-économie au parcours sans faute est qu’il est le tout premier Noir à avoir été nommé secrétaire adjoint au Trésor.

 

Décidément, le retour au pouvoir des démocrates, notamment la victoire de Joe Biden sur Donald Trump, a créé une embellie pour les Noirs au pays de l’Oncle Sam. Il nous souvient que la vice-présidence est aussi revenue à Kamala Harris, 56 ans, de père jamaïcain et de mère indienne. Son pedigree à elle n’est pas moins intéressant que celui de son « frère », le désormais adjoint du grand argentier du pays. Aguerrie en politique avec une réputation de procureure intransigeante, elle est la première femme et première procureure noire en Californie, l’Etat le plus peuplé et le plus riche.

 

Ces deux décisions lourdes de symbolisme montrent le virage à 180 degrés de l’élu Biden qui, rappelons-le, n’a même pas encore été investi. Mais il faut plus que des symboles pour que le sort des Black soit nettement amélioré aux Etats-Unis. Plus de deux bons siècles après l’abolition de l’esclavage (18 décembre 1865) et plus de cinquante ans après celle de la ségrégation raciale (2 juillet 1964), il se passe rarement un mois sans qu’un Américain dont le seul crime est d’avoir de la mélanine en trop soit violemment matraqué et même carrément zigouillé.

 

On avait l’impression que c’était même encouragé sous l’ère Trump. Tout le monde se souvient de la longue agonie de Georges Floyd dont le cou était plaqué au sol par le tristement célèbre genou d’un policier blanc - pendant huit minutes s’il vous plaît -, ce qui a entraîné la mort par étouffement du pauvre Afro-Américain de 47 ans. Certes, l’image du nouveau président à genoux pour demander pardon au fils de Floyd vaut tous les clichés, mais les vieilles croyances ont la vie dure. Comme quoi les pouvoirs changent mais les mentalités dominantes demeurent.

Issa K. Barry

Dernière modification lemercredi, 02 décembre 2020 21:13

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