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Journées nationales du refus de la corruption : Les ressources minières retiennent l’attention

 

Du 1er au 10 décembre 2020, se tiendra au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) la 15e édition des journées nationales du refus de la corruption, organisées chaque année par le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC). Le lancement officiel des activités desdites journées, qui se tiendront sur le thème « Transparence et redevabilité de la gestion des ressources minières au Burkina Faso », a eu lieu le mardi 1er décembre lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’institution.

 

 

 

 

Comme il est de coutume depuis maintenant quinze ans, le REN-LAC organise chaque année ce qu’il a nommé « journées nationales de refus de la corruption » au cours desquelles il dénonce les cas de corruption et appelle à plus de transparence dans la gestion de la chose publique. Cette année, l’institution a décidé de se pencher sur un secteur important de l’économie nationale : celui minier. Selon le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo, le thème de ces journées trouve sa justification non seulement dans l’importance stratégique de l’industrie minière pour notre économie, mais aussi dans les nombreux scandales qui émaillent le secteur dont le cas de charbon fin est un exemple patent. « Notre pays dispose d’importantes ressources minières ; malheureusement leur gestion laisse à désirer. D’après les résultats de l’enquête parlementaire conduite en 2016 sur le secteur minier, le manque à gagner pour le budget de l’Etat s’élevait à au moins 551 milliards de francs CFA », a affirmé l’orateur du jour.

 

Citant le rapport de la mission d’information parlementaire sur l’opérationnalisation des fonds miniers dont le contenu a été rendu public le 22 mai 2020 et qui révèle que les textes réglementaires sur les fonds miniers s’imposent difficilement aux sociétés minières, le secrétaire exécutif a conclu que l’Etat burkinabè n’a pas de mainmise sur la gestion de nos ressources minières. « Seulement 52% du fonds minier pour le développement local ont été collectés de 2017 à 2019. En ce qui concerne le payement de la contribution financière en matière d’eau, le recouvrement est à un taux dérisoire de 0,8%, soit un milliard sur les 14 prévus. S’agissant du fonds de réhabilitation et de la fermeture des mines, seule celle de Kalsaka avait déposé son plan de réhabilitation avec un virement effectué de quatre milliards », a signifié Sagado Nacanabo. C’est pourquoi l’institution appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités face aux sociétés minières afin que celles-ci respectent leurs obligations envers le peuple burkinabè.

 

Plusieurs activités sont au menu de ces journées de refus de la corruption : il s’agit, entre autres, de l’organisation d’un forum national à Ouagadougou sur la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources minières les 8 et 9 décembre au CENASA ; de l’animation des stands, de débats télé et radio, d’une conférence publique suivie de débats radio et de projection-vidéos sur le film « pas d’or pour Kalsaka » dans deux villes minières, à savoir Sabcé et Youga, et dans les Comités régionaux anticorruption (CRAC), etc.

 

Ces différentes activités visent à mettre en lumière les mauvaises pratiques qui existent dans le secteur minier. « Il s’agit pour le REN-LAC d’amener les autorités politiques centrales et locales à rendre compte de leur gestion des ressources minières. Ces activités visent aussi à renforcer la prise de conscience des populations en suscitant en elles des initiatives citoyennes de lutte pour une gestion saine et transparente des ressources minières », a précisé le principal orateur du jour.

 

 

 

Tissa Koudougou

(Stagiaire)

Dernière modification lemercredi, 02 décembre 2020 21:17

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