Menu

Mouvement burkinabè pour l’inclusion : « Il faut qu’on arrête cette vie de mendiant » (Ibrahima Gnankiné, secrétaire permanent des Engagements nationaux)

 

Le Mouvement burkinabè pour l’inclusion (MBI), en collaboration avec Handi Pro, a organisé la 2e édition de «L’homme de l’année». Cette cérémonie de distinction visait à reconnaître le mérite de 2 personnalités et d’une structure médiatique ayant œuvré pour la promotion et le bien-être des personnes vivant avec un handicap au cours de l’année 2020. C’était le samedi 6 février 2021 à Ouagadougou.

 

 

 

 

Sur des affiches géantes figuraient les portraits d’une femme et d’un homme. Il s’agissait de ceux d’Ibrahima Gnankiné, secrétaire permanent des Engagements nationaux et des programmes d’urgence à la présidence du Faso, et de Patricia Esther Kabré/Tougri, présidente de la commission des affaires économiques et financières de la commune de Ouagadougou.  Selon les pays ou les domaines, chacun y va de ses critères de désignation, car le titre d’homme de l’année est une reconnaissance subjective du mérite. Sous un des hangars dressés pour la cérémonie dans l’enceinte du vaste Centre national des handicapés moteurs, les participants étaient en rangs, ordonnés sur leurs tricycles. Des enceintes acoustiques géantes diffusaient « Walokido » (« viens nous délivrer » en langue locale mooré) de l’artiste Floby. L’ambiance est bon enfant avant le début de la cérémonie.    

 

A en croire Ali Traoré, alias Ali Ponré 1er, coordonnateur du MBI, depuis l’arrivée au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, les lignes ont bougé et beaucoup de choses ont été faites pour les personnes vivant avec un handicap. « On n’est plus marginalisé comme avant », soutient-il. Pour cette seconde édition de l’homme de l’année, deux personnalités et une structure ont été distinguées selon les critères du mouvement. 

 

Selon Ali Ponré, « elles ont été choisies à la lumière de leurs actions à leur bénéfice. Parmi tous ceux qui nous ont accompagnés au cours de l’année 2020, ces ceux-là qui se sont le plus distingués. Il convenait donc que nous marquions une halte pour leur témoigner notre reconnaissance », a-t-il indiqué. Le coordonnateur du MBI a profité de la manifestation pour lancer un appel aux personnalités et aux structures à  emboîter le pas aux lauréats 2020 : «Nous avons besoin d’un accompagnement. Le handicap n’est pas une fatalité, c’est un défi à relever, mais pour le faire nous avons besoin des uns et des autres ». M. Traoré a souligné l’implication de M. Gnankiné dans l’organisation du Grand Prix de l’inclusion qui est une compétition cycliste pour personnes vivant avec un handicap au Burkina. Il a ajouté que le représentant du président du Faso a beaucoup œuvré pour le bien-être des personnes handicapées à Kokologo et à Bobo-Dioulasso, pour ne citer que ces villes. Outre l’accompagnement, par la mairie, des enfants vivant avec un handicap, Mme Kabré a été particulièrement active aux côtés des enfants handicapés et l’association des jumeaux du Burkina Faso. Les médias contribuent à la visibilité des activités des personnes en situation de handicap.

 

En 2020, c’est la RTB, avec ses reportages et ses émissions consacrés à l’inclusion sociale, qui a été retenue.         

 

Pour Ibrahima Gnankiné, lauréat de « L’homme de l’année 2020 » version MBI, « cette distinction est une fierté, c’est beaucoup plus une invite, un engagement à faire plus ». Puis, il a ajouté : « Je suis responsable d’une institution au service du chef de l’Etat et c’est à travers cette institution que je suis distingué. Je joins ma voix à celle des personnes vivant avec un handicap pour dire merci au président du Faso pour ces actions menées. Selon M. Gnankiné, aujourd’hui, l’option, c’est de faire en sorte que les personnes vivant avec un handicap ne soient pas des mendiants, que la société change de regard sur elles. « Il faut qu’on arrête ce mode de vie de mendiant de la charité. Si nous prenons les dispositions qu’il faut, nous ne verrons plus des personnes vivant avec un handicap mendier dans les rues des grandes villes au niveau des feux tricolores et des mosquées », a-t-il souligné.

 

Patricia Esther Kabré/Tougri, présidente de la commission des affaires économiques et financières de la commune de Ouagadougou, est la seconde personnalité distinguée. Mais à travers elle, c’est toute la commune qui est honorée, reconnaît-elle. Selon elle, les personnes en situation de handicap ont dû s’imposer socialement à travers des activités génératrices de revenus, notamment dans les domaines de l’artisanat, de l’art, créant ainsi des emplois permettant de matérialiser leurs capacités et leur volonté de contribuer au développement de la nation. Mme Kabré a profité de l’occasion pour lancer un appel à la mobilisation et à la sensibilisation aux questions liées au handicap.

 

 

Dieudonné Ouédraogo

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut