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Nouvelles réformes du BEPC et du Bac : Vent debout, les élèves battent le pavé

 

Depuis la prise du décret le 1er février dernier portant réformes sur le BEPC et le Bac par le ministère de l’Education nationale de concert avec celui de l’Enseignement supérieur, des voix s’élèvent dans l’opinion pour protester contre ces mesures. Le lundi 29 mars 2021, c’est au tour de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO) d’entrer dans la danse en battant le pavé devant le ministère de l’Education nationale pour exiger l’annulation pure et simple de ces réformes qu’elle qualifie d’impopulaires.

 

 

 

 

Ils étaient des centaines de scolaires à envahir l’avenue de l’Indépendance en cette matinée du 29 mars pour manifester leur désapprobation non seulement de la décision du gouvernement de concéder l’organisation du baccalauréat au MENAPLN et la suppression des sujets au choix, mais aussi de la suspension de leurs activités socioculturelles.

Au départ, les manifestants ont été  bloqués aux environs du rond-point des Nations unies par la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), qui a fini par céder face à une foule de plus en plus nombreuse et dont le brouhaha se faisait entendre à environ 500 mètres à la ronde. « Nous voulons parler à Ouaro », pouvait-on entendre de part et d’autre. Ils sont maintenant à quelques mètres de la porte du MENAPLN.

C’est à cette étape qu’une délégation de six personnes a été autorisée à pénétrer dans la cour du ministère pour remettre leurs doléances au nombre desquelles l’annulation pure et simple du décret portant réformes du baccalauréat et du BEPC ainsi que la levée immédiate de la suspension de leurs activités socioculturelles et sportives. Les émissaires ont été reçus par le secrétaire général, Kalifa Traoré, qui leur a promis de transmettre à qui de droit leurs revendications.

« On est sorti ce matin pour dire non au décret pris par le ministre et qui porte sur les réformes sur l’organisation du Bac et la suppression des sujets au choix de l’examen du BEPC », a affirmé, d’un air déterminé, le président de l’association, Mahamadi Ouédraogo.

A écouter le premier responsable de l’AESO et ses camarades, ces mesures sont impopulaires et visent à saper la qualité de l’éducation et à contingenter l’accès à l’université des enfants des pauvres ; c’est pourquoi ils ne se laisseront pas faire. D’autres mesures prises par le ministère, à savoir l’interdiction des activités socioculturelles et sportives sous prétexte de la pandémie de covid-19 ne sont, selon les croquants, qu’une camisole de force qu’on a enfilée aux élèves en ce sens que ces mêmes types d’activités festives et récréatives sont organisées dans certains ministères.

« On constate que des activités récréatives s’organisent sur l’ensemble du territoire national et à nous élèves, on interdit cela », s’est indigné le délégué général du lycée Bambata, Alassane Kientéga. Avant de prendre congé de leur hôte du jour, les manifestants ont prévenu que d’autres actions plus fortes et plus vigoureuses seraient entreprises si à l’issue de cette interpellation, rien n’était fait pour lever ces mesures qualifiées d’impopulaires et d’inopportunes.

 

 

 

Tissa Koudougou

(Stagiaire)

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