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Laurent Gbagbo : Transfèrement en catimini, retour par le pavillon présidentiel

 

Ils ont fini donc par s’entendre. Depuis que le président Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, ont été définitivement acquittés par la Cour pénale internationale (CPI) et que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a annoncé que les deux anciens détenus de la Haye étaient libres de rentrer au bercail, les partisans du « Woody » et les autorités ivoiriennes s’écharpaient à n’en pas finir.

 

 

Principale pomme de discorde : le format  de ce retour que les uns veulent triomphal quand les autres le souhaitent plutôt discret pour, entre autres,  raisons de sécurité et d’ordre public.

 

Le gouvernement ivoirien s’était même, un brin agacé, plaint d’avoir été mis devant le fait accompli à propos du choix de la date prévue pour le 17 juin 2021.

 

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont Houphouët, et le bras de fer initial a peu à peu cédé la place à des tractations de haut niveau qui ont fini par baliser le terrain.

 

Dernier acte en date de cette recherche de consensus et d’apaisement : la décision d’ADO de mettre à la disposition du comité d’organisation le pavillon présidentiel de l’aéroport international  Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

 

C’est ce qu’a annoncé hier le secrétaire général du FPI/GOR, Assoa Adou.

 

Le vocable de cet événement a d’ailleurs évolué, comme l’a rappelé l’intéressé, et du retour en « catimini », « sans bruit », on est passé aujourd’hui à un accueil « visible » dans cette guerre des mots qui a actuellement cours sur les bords de la lagune Ebrié.

 

Transféré donc en catimini à la Haye le 29 novembre 2011, c’est au grand jour, à 15H, par la grande porte présidentielle, sous les dorures et le clinquant du salon VIP et de surcroît  dans une ferveur populaire sans nul doute que Laurent Gbagbo foulera de nouveau la terre d’Eburnie.

 

ADO et ses partisans ont donc décidé de jouer balle à terre et de montrer une fois de plus par ce geste la volonté  du locataire du palais de Cocody  de manger avec son adorable ami l’attièkè de la paix tant espérée par les Ivoiriens. Même si c’est le couteau entre les dents que vont l’accueillir  les associations des victimes de la guerre civile pour qui l’ancien pensionnaire du geôle de Scheveningen devrait aller tout droit de l’aéroport à la MACA pour sa condamnation par contumace dans l’affaire dite du casse de la BECEAO de Bouaké en 2003.

Alain Saint Robespierre

Dernière modification lejeudi, 17 juin 2021 22:46

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