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Manifestations de l’opposition des 3 et 4 juillet : «Au lieu de favoriser la concertation, elle a préféré l’agitation politicienne» (Me Bénéwendé Sankara, de l’APMP)

 

Hier 8 juillet 2021 à Ouagadougou à son siège, l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a donné une conférence de presse sur trois points. Elle a revisité les récentes mesures prises par le président du Faso en réponse à la situation , qu’elle a saluées et dont elle a appelé à une mise en œuvre rapide ; déploré l’attitude des responsables de l’opposition politique face à des questions d’intérêt national, et souhaité que le dialogue soit cultivé afin de trouver des solutions aux différents défis auxquels est confronté le pays.

 

 

 

Alors que majorité et opposition devaient se retrouver les 3 et 4 juillet derniers afin de poursuivre les concertations, l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a dit être stupéfaite par le retrait de l’opposition du dialogue politique et son appel à des manifestations dans les 45 provinces du pays aux dates indiquées. Selon le principal animateur, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), « ce jeu trouble » de la partie adverse les laisse songeurs quant à sa réelle volonté de participer à la discussion. Elle se dit aussi scandalisée que le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) ait maintenu son mot d’ordre de marches nonobstant l’appel du chef de l’Etat exhortant l’opposition à ne pas se tromper d’ennemis et attirent l’attention de cette dernière sur la nécessité pour les Burkinabè rester unis pour éviter de faire le jeu des agresseurs. « L’APMP déplore cette attitude des responsables du CFOP qui, au lieu de favoriser la concertation, les propositions et la recherche commune de solutions aux maux qui polluent notre vivre-ensemble, ont préféré l’agitation politicienne qui pourrait contribuer au délitement du climat social », a-t-il indiqué. Et d’inviter la classe politique et à  singulièrement l’opposition à faire preuve de discernement et savoir raison garder pour préserver l’esprit républicain, une  valeur  fondamentale  enviée  par de nombreux pays.

 

« Est-ce que la majorité craint un remake de 2014 quand on sait que le dialogue avait été rompu avant qu’on assiste à ce qu’on sait déjà ? » a interrogé un  de nos confrères, qui faisait allusion au dialogue qui a précédé les journées folles des 30 et 31 octobre 2014. Et Me Sankara de répondre : « Non, ce n’est ni le même contexte ni les mêmes conditions et encore moins les mêmes revendications. En 2014, l’opposition n’a pas rompu le dialogue, je le dis haut et fort. Allez-y interroger les partis politiques, c’est M. Blaise Compaoré lui-même qui a pris l’initiative de dire qu’il ne voulait plus du dialogue. Ce jour-là, j’étais à Kosyam, aux côtés du CFOP d’alors, M. Zéphirin Diabré, et du regretté Kouanda (ndlr : Assimi Kouanda), qui représentait le CDP. Nous avons attendu une réunion qui ne commençait pas et finalement, c’est le chef de l’Etat  qui a lui-même dit qu’il rompait le dialogue, donc restons dans l’histoire ».

 

 A propos des questions d’actualité, à écouter le tenant du crachoir, un véhicule de fonction n’est pas un véhicule de prestige. Il l’a dit en référence aux 96 millions de francs CFA destinés à l’achat d’un véhicule au profit du ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme ; le véhicule de fonction appartenant à l’Etat et ayant une utilité donnée.

 

 

Aboubacar Dermé

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