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Vivre-ensemble, au Burkina : Le nouveau contrat social de Zèph

 

Le comité du pacte du vivre-ensemble a été installé le jeudi 8 juillet 2021.  Fort d’une cinquantaine de membres, le comité doit se pencher sur la question et proposer un nouvel accord social aux Burkinabè. « S’il est impérieux de se réconcilier, il est encore mieux de le faire et surtout de ne plus recommencer les mêmes crises qui nous ont amenés à la déchirure », affirme le ministre de la Réconciliation nationale Zéphirin Diabré.

 

 

Le Burkina dans sa marche a souvent raté des marches. « Elle est hélas jonchée d’évènements sociopolitiques à caractère parfois dramatique qui laissent des séquelles indélébiles ou d’insuffisances voire d’incapacités à atteindre un certain nombre de conditions fondamentales pour l’épanouissement de nos populations et pour notre vivre-ensemble », indique le ministre d’Etat, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré.

 

Plus d’une fois, le Pays des « hommes intègres » est tombé et à deux reprises dans son histoire il a tenté de colmater les brèches, de panser ses plaies. « Des tentatives ont eu lieu pour nous remettre en cause, nous regarder en face, nous parler, nous pardonner, nous réconcilier et aller de l’avant. Deux tentatives, celle de 2001 qui a connu la journée nationale du pardon et l’initiative lancée par le régime de la Transition en 2014-2015 à travers la mise en place de la commission de la réconciliation nationale et des réformes qui a donné lieu au HCRUN », précise le ministre de la Réconciliation nationale.

 

Des régimes se sont succédé. Chacun a essayé de faire du mieux qu’il peut.  Mais le Burkina a encore mal à sa cohésion sociale. « Nous n’avons pas réussi à panser les plaies des cœurs des Burkinabè et pire notre cohésion sociale s’est davantage fissurée à cause de nouveaux phénomènes qui ont fait leur apparition au sein de notre société », soutient Zéphirin Diabré.

 

Réélu, Roch Marc Christian Kaboré a fait de cette question une priorité. Se réconcilier certes, il faut surtout poser les balises pour qu’après réconciliation on ne tombe plus dans les mêmes travers. A cet effet, un comité constitué de qualités très diverses et fort d’une cinquantaine de membres est mis sur pied pour rédiger un pacte de vivre-ensemble.  « S’il est impérieux de se réconcilier il est encore mieux de le faire et surtout de ne plus recommencer les mêmes crises qui nous ont amenés à la déchirure. C’est pour cette raison que le chef de l’Etat a instruit d’élaborer un pacte du vivre-ensemble qui va être une sorte de nouvel accord entre  les Burkinabè, après avoir pansé les plaies et s’être dotés des systèmes permettant d’éviter la répétition des faits générateurs de besoin de réconciliation », détaille le ministre de la Cohésion sociale. 

 

Le pacte de vivre ensemble viendra compléter ceux de la lutte contre l’extrémisme, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. L’installation de l’instance devant l’engendrer réconforte les partenaires du Burkina Faso notamment le PNUD.

 

 « Cette étape traduit les efforts inlassables de votre département pour doter le pays des outils nécessaires à la conduite et à la réalisation de la réconciliation nationale qui est une forte attente des populations burkinabè.  Cette rencontre constitue un jalon crucial vers l’élaboration du pacte de vivre ensemble du Burkina Faso », s’est réjouie Isabelle Tschan, résidente adjointe de l’institution.

 

 

 

Lévi Constantin Konfé

 

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