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CENI : Newton au rapport avant de plier bagage

 

En fin de mandat à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry est allé remettre au chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, son rapport général. C’était le lundi 26 juillet 2021 au palais de Kosyam, en présence de ses collaborateurs.

 

 

 

 

Elu président de la CENI le 25 juillet 2016 en remplacement de Me Barthélemy Kéré, Newton Ahmed Barry (NAB), dont le mandat est arrivé à son terme, quitte l’institution après cinq ans de bons et loyaux services. Ce départ intervient à un moment où l’installation des nouveaux commissaires connaît manifestement une impasse, consécutive à la récusation par l’opposition de la désignation du Sao Naaba comme représentant de la chefferie coutumière, au titre de la composante société civile.

 

La CENI en tant qu’entité étant reçue pour la première fois par le chef de l’Etat depuis sa réélection à la magistrature suprême, Newton Ahmed Barry et son équipe ont saisi l’occasion pour lui de présenter leurs vœux de succès pour son second mandat. Il lui a officiellement été remis le rapport général dont un   aperçu du contenu lui a également été donné.

 

Il s’agit notamment d’un tour d’horizon des activités qui ont pu être menées, des difficultés rencontrées, mais aussi des acquis engrangés, tout cela assorti  de recommandations dans le sens de l’amélioration des prochaines échéances électorales. En somme, le rapport remis au président du Faso revient largement sur l’ensemble des péripéties qui ont caractérisé les élections du 22 novembre 2020. L’organisation du scrutin, l’instabilité qu’a connue le Code électoral, le coût du processus qui a malheureusement été impacté par la crise sécuritaire, la maladie à coronavirus, le vote des Burkinabè de l’extérieur… foi de Newton Ahmed Barry, ont essentiellement fait l’objet d’échanges avec le locataire de Kosyam.

 

Pour le cas particulier du Code électoral, a appuyé le président sortant de la CENI, il a été changé trois fois de suite en moins de trois ans, dont deux fois la même année. Sa dernière modification intervenue à moins de 70 jours du scrutin, a-t-il précisé, n’a pas facilité les choses au niveau de la Commission.

 

En dépit de tout cela, a déclaré le président Barry, l’organisation des consultations a englouti la rondelette somme d’environ 21 milliards de francs CFA, ce qui place, selon lui, en dehors du Rwanda, le pays des hommes intègres parmi les Etats du continent africain qui organisent des élections les moins chères. Les élections de l’année dernière, a-t-il indiqué, ont en effet été moins coûteuses que celles de 2015, et le ratio coût/électeur d’environ 3 000 F CFA est un réel motif de satisfaction.

 

Sur l’imbroglio qui sévit présentement au niveau de la CENI,  NAB, qui vraisemblablement voulait briguer un second bail à la présidence de la Commission,mais a vu ses mandataires de la communauté musulmane jeter leur dévolu sur le magistrat Adama Kafando pour les y représenter cette fois-ci,a été très circonspect : « Nous parlons de notre mandat. Le reste appartient à ceux qui viendront », a-t-il conclu sans autres commentaires.

 

 

D. Evariste Ouédraogo

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