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Lutte contre le terrorisme:L’UPR suggère un forum pour une riposte appropriée

 

Les membres du Bureau exécutif national de l’Union pour la république (UPR) ont donné une conférence de presse le 21 août 2021 au siège de l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) à Ouagadougou. Ce fut l’occasion pour Me Toussaint Abel Coulibaly, président dudit parti, d’annoncer, dans un premier temps, la tenue prochaine de leur congrès extraordinaire et d’opiner, dans un second temps, sur une situation nationale marquée, entre autres, par des attaques terroristes. Relativement à ce point, l’avocat a plaidé pour la tenue d’un forum qui regroupera majorité, opposition et société civile en vue de dégager « ensemble une riposte à la hauteur de la menace ».

 

 

 

 

Après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire de la quatre-vingtaine de personnes récemment fauchées sur l’axe Dori-Arbinda, Me Toussaint Abel Coulibaly a déclaré qu’il est temps de mettre fin à « la passivité généralisée du plus grand nombre » de Burkinabè dans la lutte contre le terrorisme. Face à un phénomène qui menace la survie de la nation, le président de l’Union pour la république (UPR) et ses camarades disent, en effet, avoir l’impression qu’il y a une catégorie de personnes qui cherchent les voies et les moyens pour anéantir la pieuvre terroriste tandis qu’une autre critique. « Ce beau pays n’est la propriété exclusive d’aucune composante en particulier mais notre pays à tous, le seul espace que nous revendiquons tous. Faut-il dans ce cas, pour la défense de ce territoire que nous revendiquons tous, qu’il y ait des Burkinabè qui combattent et d’autres qui jugent leurs actions ? Nous disons non ! Chacun de nous doit courageusement jouer sa partition », a lancé l’huissier de justice, pour qui chaque citoyen, pris individuellement, peut d’une manière ou d’une autre contribuer à l’effort de guerre. Le simple fait de céder le passage à un combattant en circulation, à l’écouter, peut galvaniser l’intéressé. Connu également pour être un parti politique qui a, par moments, des « positions anticonformistes », l’UPR, par la voix de son président, a ajouté que le caractère qui a pignon sur rue au Pays des hommes intègres est l’égoïsme. « C’est un caractère qui transcende les autres dans notre pays. Je suis Burkinabè, mais tant que le Burkinabè n’est pas touché, tant qu’il n’a pas de problème, il n’y a pas de problème. Mais c’est le jour où il aura un problème qu’il reconnaîtra qu’il y a problème », a-t-il affirmé avant d’exhorter tous ses concitoyens à s’en démarquer puis à œuvrer pour que la solidarité nationale ne soit plus un vain mot. 

 

 

 

Se poser les bonnes questions

 

 

 

Pour jouer sa partition et faire en sorte que s’estompe ce qu’il qualifie de « passivité généralisée du plus grand nombre », l’UPR, qui dit ne pas être un décideur, a tout de même préconisé l’organisation d’un forum sur la lutte contre le terrorisme. Ce serait un cadre où se réuniraient autour d’une même table la majorité, l’opposition politique, ainsi que la société civile afin que soit dégagée, à l’issue des concertations, l’attitude que devrait adopter chaque citoyen face à ce problème qui n’a pas « 36 solutions ». 

 

Sorti avec zéro siège de député aux dernières élections législatives, l’UPR compte tenir son congrès extraordinaire le 11 septembre 2021 à Dédougou, pour savoir ce qui n’a pas marché. « Est-ce que c’est la direction du parti qui n’est pas conforme aux aspirations ? Est-ce que ce sont nos responsables au niveau provincial qui doivent combler les manques qu’ils ont ? Avons-nous présenté les bons candidats ? Est-ce qu’il faut continuer à faire cavalier seul ? », s’est interrogé celui qui a été ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation dans le dernier du gouvernement de Luc Adolphe Tiao. Ce parti qui était membre de la majorité présidentielle avant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 avait été tantôt 3e, tantôt 4e force politique. Il entend donc se poser les bonnes questions face à ce que son président a reconnu comme étant un déclin. Même s’il n’avait organisé que 3 conférences de presse depuis sa création en 2004, l’UPR n’est pas d’avis avec ceux qui estiment qu’il a disparu des radars. « Notre parti était représenté au CNT sous la Transition en 2015. Nous ne sommes plus à l’hémicycle, mais il ne se passe pas deux mois sans que nous fassions une déclaration sur les grands sujets de l’heure, souvent avec nos positions anticonformistes », a indiqué Me Coulibaly. Il ne se complaît pas pour autant dans la situation actuelle de ce parti, porté sur les fonts baptismaux grâce à un regroupement de partis politiques et de personnalités élues à l’Assemblée. Et de rassurer que tout sera discuté afin que l’UPR poursuive sa contribution au développement national.     

 

 

Aboubacar Dermé

Dernière modification lemercredi, 25 août 2021 21:46

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