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Sexe contre nourriture à Kongoussi : le procureur entre en action

 

Cher wambi,

 

Après quelques jours d’arrêt, voire quelques semaines dans certaines localités, la pluie est de retour au grand bonheur des paysans. Celle qui est tombée dimanche dernier a été à tout point de vue une pluie bienfaisante d’autant plus qu’elle a touché la quasi-totalité du territoire national, à l’exception de Dori où  la station météo n’a rien enregistré ce jour-là.

 

 

A présent voici les quantités d’eau recueillies par les services de l’ASECNA à travers le pays :

 

Bobo-Dioulasso : 36,6 mm ; Bogandé : 6,6 mm ; Boromo : 24,9 mm ; Dédougou : 30,5 mm ; Dori : 18,6 mm ; Fada N’Gourma : 5,5 mm ; Gaoua : 40,7 mm ; Ouagadougou : 66,5 mm ; Ouahigouya : 34,1 mm ; Pô : 64,7 mm.

 

 

 

Cher Wambi, tu as certainement entendu parler de l'affaire dite « sexe contre nourriture » relayée par le journal en ligne "Munite.bf".

 

Selon ce confrère en ligne,  des femmes déplacées internes de Kongoussi se livreraient sexuellement aux agents de l'Action sociale pour bénéficier de l'aide alimentaire pourtant pourvue  par l'Etat et ses partenaires.

 

Cette information, qui a choqué plus d'un, n'a pas laissé les autorités de marbre.

 

Après le ministère de l'Action sociale, le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kongoussi vient de publier à son tour un communiqué que je te laisse apprécier toi-même :

 

« Le 18 août 2021, le journal en ligne « minute.bf » publiait sur sa page un article intitulé comme suit : « Kongoussi : des femmes déplacées échangent le sexe contre la nourriture ». Ce journal en ligne faisait état dans son article des conditions de vie difficiles auxquelles font face les personnes déplacées internes sur les sites abritant ces dernières, amenant certaines femmes à échanger des faveurs de nature sexuelle contre les vivres. Ces faits mettaient en cause les structures chargées de la gestion des personnes déplacées internes, en l’occurrence les membres de la Direction provinciale de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire du Bam.

 

Au lendemain de la publication dudit article, et eu égard à la gravité des allégations rapportées par ce journal en ligne, nous avons instruit la Brigade territoriale de Gendarmerie de Kongoussi de diligenter une enquête sur le bien-fondé de celles-ci. C’est ainsi que deux (02) personnes déplacées internes ayant été interviewées par le journal en ligne ont été entendues dans le cadre de cette enquête. Par ailleurs, plusieurs autres personnes déplacées internes, le représentant du ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire ainsi que le directeur de publication du journal en ligne ont également été entendus.

 

Au l’issue de l’enquête, aucun manquement n’a été révélé à l’endroit des agents de la Direction provinciale de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire du Bam. Mieux, les deux (02) personnes déplacées internes ayant été interviewées par le journal en ligne ont avoué devant les agents enquêteurs avoir tenu des propos mensongers lors de leur interview. Nous avons de ce fait engagé des poursuites contre ces dernières pour dénonciation calomnieuse et le dossier sera appelé à l’audience des flagrants délits en date du 15 septembre 2021.

 

Cependant, il est ressorti de l’enquête qu’une personne déplacée interne, alors responsable du site de Lioudougou pour avoir été désignée comme relais communautaire auprès de certaines Organisations non gouvernementales (ONG) intervenant dans le domaine humanitaire, s’adonnerait à certaines pratiques sur le site. Une information a été ouverte contre cette dernière en fuite et nous avons requis un mandat d’arrêt à son encontre.

 

Nous lançons un appel à la population à dénoncer tous les écarts de conduite et autres mauvaises pratiques dont elle aurait connaissance dans la distribution des vivres auprès de notre parquet ou des services de police judiciaire.

 

Enfin nous voudrions assurer à la communauté humanitaire que tous les faits constitutifs d’infractions seront traités avec la plus grande rigueur.

 

 

 

Kongoussi, le 08 septembre 2021

 

 

 

Le Procureur du Faso

 

Wendyam Lambert Sanfo

 

 

 

 

 

Je te prie, cher Wambi, de transmettre à ton oncle Kouka, qui entame sa troisième année de repos au village, la triste nouvelle du rappel à Dieu du président de l’Association nationale des retraités du Burkina (ANRB), Simon Ouédraogo.

 

Ancien directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), il nous a quittés à la surprise générale avant-hier mercredi à 18h30 dans sa 73e année à Ouagadougou.

 

Après la veillée de prières hier soir en son domicile de Petit- Paris, quartier Gounghin, la messe de requiem a lieu aujourd’hui vendredi à partir de 9h en l’église de la Sainte- Trinité de Zagtouli, suivie de l’enterrement, toujours à Zagtouli.

 

Comme diraient ses anciens condisciples du petit séminaire de Pabré : requiescat in pace (qu’il repose en paix).

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- Cette nouvelle que je te rapporte pourrait être intitulée : « Si ce n’est le fils, c’est le père ». Est encore fraîche dans ton esprit cette histoire tragique en fin août dernier, dans la province du  Koulpelogo, plus précisément au village de Napadé, de ce VDP qui a tué deux personnes (un homme et son fils) au marché  pour une histoire de place ? Eh  bien, la suite de cette sordide affaire est encore tout aussi dramatique. On se rappelle qu’après son forfait, le criminel a pris la clé des champs. La tentative par ses poursuivants de le retrouver les a conduits dans sa famille. N’ayant pas trouvé sur place le fugitif, les visiteurs du jour auraient, ni plus ni moins, exécuté le pauvre père présent, en lieu et place du fils, créant la terreur au sein de la famille. L’onde de choc a été même ressentie jusque chez les sœurs du VDP recherché qui sont mariées dans d’autres zones et qui, par instinct de survie, ont quitté précipitamment leurs domiciles conjugaux.

 

Triste… Situation très triste. Où va le pays avec de tels actes ?

 

 

 

- La semaine dernière, la commune de Sabcé, dans la province du Bam, a été le théâtre d’une énième manifestation violente contre la société minière Bissa Gold.  Tout serait parti  de la découverte de six corps sans vie d’orpailleurs qui, selon plusieurs sources, s’étaient introduits clandestinement dans les galeries de la mine.  La découverte macabre a eu lieu après l’intervention de la police pour déloger les intrus. 

 

Pour les populations locales, les forces de l’ordre auraient fait usage de gaz lacrymogène qui a eu pour effet l’asphyxie des six victimes.

 

Révoltés, les manifestants s’en sont violemment pris aux installations de la mine dont  une dizaine de véhicules ont été saccagés et d’autres incendiés.

 

Joint au téléphone, le maire de Sabcé, Rigobert Nassa, dont il faut saluer les talents de médiateur, a annoncé le retour au calme.

 

Afin de prévenir pareils incidents, les autorités communales ont rencontré, tour à tour, les faitières des orpailleurs à l’échelle communale, provinciale, régionale et nationale mais aussi les responsables de la société minière.  

 

 

 

- Ouagadougou va abriter le 2e congrès des Avocats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) les 21, 22 et 23 septembre 2021. Ce grand rendez-vous est placé sous le thème ô combien d’actualité « Justice et corruption ». Ce sera l’un des derniers actes que le bâtonnier Paulin Salambéré va piloter en tant que patron du barreau. En effet, le vendredi 24 septembre, il devra passer le Bâton à son dauphin, le bâtonnier élu, Me Siaka Niamba. Il y a un an de cela, ce dernier avait été élu par ses pairs le 25 septembre 2020 pour succéder à Me Salambéré dans 12 mois.

 

Le barreau burkinabè va donc profiter du congrès des avocats ouest-africains pour organiser la passation de service entre les bâtonniers sortant et entrant devant un parterre de confrères de la sous-région.

 

 

 

C’est donc drapé dans ses habits de bâtonnier que Me Siaka Niamba prendra part à la rentrée judiciaire 2021-2022 qui aura lieu le 1er octobre prochain sous le thème « La contribution du pouvoir judiciaire à la lutte contre le terrorisme ».

 

 

 

- Tougan-Kassoum-Di, en cours de bitumage, a été la scène d’actes de vandalisme. Les gros engins de travaux stationnés au niveau du village de Doussoula ont été incendiés et un camion-benne emporté. Certaines sources attribuent cette opération de sabotage aux groupes armés terroristes qui visent régulièrement les postes des FDS dans la Boucle du Mouhoun.

 

 

 

- Demain samedi 11 septembre au Centre national de presse Norbert-Zongo, à partir de 9h, panel  sur le thème « La personne âgée : santé, alimentation et rôle dans la société burkinabè ».

 

L’événement est organisé par l’Association des retraités de la communication et de l’information (ARCI).

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

 

 

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