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CENI : «Une réforme s’impose» (Issiaka Ouédraogo du CISAG)

 

Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) était face aux hommes et femmes de médias le jeudi 9 septembre 2021 à Ouagadougou. L’objectif était de faire une analyse de quelques points de l’actualité nationale, dont la question du fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). A ce propos, le CISAG, par la voix de son porte-parole, a affirmé que l’institution en charge de l’organisation des élections a besoin de bien de réformes.

 

 

 

 

La désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a donné à voir sur la scène politique un bras de fer entre la majorité et l’opposition politiques. Il convient de rappeler qu’au cœur de cette bagarre politique, il y avait        le nommé Sao Naaba, qui devait représenter la chefferie coutumière au sein de l’instance électorale pour le compte  de la composante Organisations de la société civile (OSC) alors qu’il s’était affiché publiquement pour le compte de la majorité. Pour prévenir d’éventuelles crises dans l’institution chargée de l’organisation des élections, le Centre d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) s’est, au cours de son point de presse, prononcé sur la question. On retient que, de l’avis de son premier responsable, Issiaka Ouédraogo, une réforme s’impose afin de rendre cette institution totalement indépendante du système politique partisan. Selon lui, la CENI doit revoir sa politique afin que ceux qui y siégeront soient des représentants des communautés religieuses et des organisations de défense  des droits humains. En outre, il a indiqué que l’institution doit bâtir une administration électorale professionnelle et permanente. Dans cette perspective, Issiaka Ouédraogo estime que même si les composantes politiques doivent y siéger,  ce  doit  être en qualité d’observateurs. Outre la  question de la crise, le CISAG s’est prononcé sur le coût des élections au Burkina. De son point de vue, les dépenses électorales pèsent lourdement sur le budget de l’Etat. Pour pallier cela, le tenant du crachoir  suggère  que le fichier de l’Office national d’identification (ONI) soit aussi celui utilisé  pour les opérations électorales. En clair, la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) doit être le seul document de votation. Le porte-parole du CISAG a aussi donné sa lecture de la décision du gouvernement de fermer le lycée Philippe Zinda Kaboré. Pour lui, cette crise a été abordée de manière mathématique. « La manière de gérer la crise avec les élèves n’a pas été responsable. Le ministre de l’Education  nationale aurait dû rencontrer les élèves pour apaiser la situation», a-t-il martelé. Ce dernier a souhaité que cet établissement soit utilisé de manière appropriée au regard de l’évolution du paysage éducatif dans la ville de Ouagadougou. Répondant à un  de nos confrères qui a voulu savoir quelle analyse le CISAG fait des accusations portées contre certains de nos operateurs économiques, Issiaka Ouédraogo a sans ambages affirmé que l’opinion a le devoir de soutenir ses entrepreneurs en difficulté, car, dit-il, «le patriotisme économique ne naît pas ex-nihilo». C’est pourquoi, il a invité le gouvernement à accorder un statut particulier aux opérateurs économiques en vue de leur  rayonnement tant sur le  plan national qu’à l’international.

 

 

  Jean Christophe Ouédraogo (stagiaire)

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