Réconciliation nationale : De Ziniaré à Gatineau
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Le week-end écoulé, le Burkina Faso a vibré au rythme de la réconciliation nationale. A l’occasion de la conférence inaugurale du 61e anniversaire de l’indépendance du pays, le ministre de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, était le 13 novembre 2021 à Ziniaré, ville qui abritera les festivités. Le pardon entre les filles et fils du pays étant cette année au cœur de la célébration, le ministre d’Etat a fait un clin d’œil à Blaise Compaoré, ancien président en exil en Côte d’Ivoire, qui a contribué au développement de la patrie. Le même jour dans la soirée, le président de Le Faso autrement, Ablassé Ouédraogo, au détour d’un séjour au Canada, a eu près de quatre heures d’échanges à Gatineau (une ville canadienne située dans la province du Québec) avec le premier ministre sous la Transition, Yacouba Isaac Zida, aujourd’hui président d’honneur de l’UNIR/MPS.
A quelque deux mois du forum national sur la réconciliation, qui se tiendra du 17 au 23 janvier 2022, les petits plats sont en train d’être mis dans les grands par le réconciliateur en chef, Zéphirin Diabré. Avant l’ouverture des hostilités, la conférence inaugurale du 61e anniversaire de l’indépendance était une occasion pour lui de porter à la connaissance des Burkinabè l’évolution du dossier réconciliation. « Il y a une volonté du président du Faso de rassembler tous les fils et filles du Burkina Faso. Donc j’ai rencontré le président Blaise Compaoré. J’ai aussi eu des échanges avec Yacouba Isaac Zida. On a décidé d’assurer leur sécurité. Mais si c’est la question de la justice, nous, on n’y pourra rien. Si nous devons nous réconcilier, on doit pouvoir tourner certaines pages. On n’a pas le choix, on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « C’est dans cette démarche de réconciliation que j’ai visité la villa du président, tout cela, dans le même objectif. La villa où on doit l’accueillir est là. Moi-même je l’ai visitée, elle reste intacte et est entretenue 24h/24h. Une garantie lui a été donnée qu’il aura un traitement digne d’un ancien chef d’Etat. J’espérais qu’actuellement il serait déjà au pays. Avec Zida également, on a convenu de certains points, et on espère qu’à ce forum, tous seront présents ».
Zèph ne pouvait pas quitter Ziniaré, la capitale du Plateau-central, sans louer l’un de ses dignes fils, Blaise Compaoré, et par ricochet tous les devanciers, notamment les différents chefs d’Etat, qui ont contribué au développement. « C’est à eux que le destin a bien voulu confier le premier des rôles qu’il soit. Chacun l’a assumé ou l’assume avec ses atouts et ses faiblesses, mais tous ont eu et ont à cœur de servir notre Nation commune et de faire le bonheur de notre peuple ».
Cette conférence a été un cadre de recueil de suggestions, de propositions participatives afin d’établir de nouvelles bases. Les suggestions devraient permettre de venir à bout des différents freins au processus de réconciliation nationale.
Preuve que la réconciliation n’est pas l’affaire d’un seul homme, Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso autrement, a lors d’une visite privée au Canada rencontré Yacouba Isaac Zida, président d’honneur de l’UNIR/MPS (Union pour la renaissance-Mouvement patriotique sankariste), le nouveau bébé né de la fusion de partis sankaristes et progressistes le 1er novembre 2021. Ablassé a confié avoir échangé près de quatre heures avec Zida à Gatineau (une ville canadienne située dans la province du Québec) sur la situation sécuritaire et la réconciliation nationale.
Akodia Ezékiel Ada
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