Menu

Accaparement des terres et des ressources naturelles : Les acteurs du monde rural montent au front

 

La Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau ouest-africaine (CGLTE-OA) a tenu une conférence de presse le mardi 15 novembre 2021 pour annoncer la 3e édition de sa caravane,  qui aura lieu du 20 novembre au 11 décembre 2021. Elle vise à dénoncer l’accaparement des terres, de l’eau et des semences par les multinationales et d’autres entités privées.

 

 

Le monde paysan est spolié, exproprié de ses terres et en proie à un système semencier et de production des marchandises monétarisé avec le plus souvent la caution des gouvernants et des institutions sous-régionales et internationales à travers des politiques agricoles inadéquates et inégalitaires au profit des lobbies financiers.

Cette stratégie de liquidation de la paysannerie par l’accaparement des terres et des ressources naturelles a conduit à une synergie des acteurs du monde rural pour constituer un front commun afin d’inverser cette tendance. A cet effet, la 3e édition de la caravane se tient du 20 novembre au 11 décembre 2021.

Elle partira de la Gambie, traversera le sud du Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée et prendra fin en Sierra Leone. « Elle a pour objectif de contribuer au renforcement des communautés de base en vue d’interpeller les décideurs sur l’amélioration des politiques et textes législatifs avec l’implication des chefs coutumiers/traditionnels pour une gouvernance inclusive, progressiste, juste et équitable, tant dans les terroirs qu’aux niveaux national et régional sur le foncier, l’eau, les semences paysannes pour une transformation sociale en Afrique de l’Ouest prenant en compte l’agriculture familiale basée sur l’agroécologie paysanne pour une souveraineté alimentaire », a indiqué Alassane Sakandé, le principal conférencier.

Et de préciser : « La singularité de la caravane de 2021 se traduit par une forte implication des responsables coutumiers et des universitaires. La question de la protection des défenseurs et des communautés en lutte pour les droits à la terre, à l’eau et aux semences paysannes sera abordée de manière conséquente pour poursuivre la vision dans le but d’aboutir à une agroécologie paysanne et à une souveraineté alimentaire.

En outre, une COP 26 alternative se tiendra pour protester contre la lenteur dans l’application effective de l’accord de Paris et exiger le retrait du secteur des terres des marchés carbone. Notre terre n’est pas une monnaie d’achat de crédit carbone ». Selon les conférenciers, cette caravane se veut une action stratégique de mobilisation, d’élévation de conscience et de plaidoyer auprès de la CEDEAO et de l’UEMOA pour la promotion des semences paysannes et l’agroécologie.

 

 

Harouna Abdoulaye Nass

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut