Menu

Attaque terroriste meurtrière d’Inata : A Kaya, des manifestants interpellent le chef de l’Etat

Interpeller le Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, afin que les responsabilités soient situées au sujet de l’attaque terroriste perpétrée le 14 novembre 2021 contre le détachement de gendarmerie d’Inata. Tel est l’objectif d’une manifestation pacifique organisée par le conseil communal de la jeunesse de Kaya le mercredi 17 novembre.

 

 

La veille, mardi 16 novembre, des messages appelant la population de la ville à se rassembler dans la matinée du  mercredi à la place Naaba Oubri pour manifester contre la dégradation de la situation sécuritaire avaient été lancés sur les réseaux sociaux par de nombreux activistes de la cité des cuirs et des brochettes au koura koura. Dans la même soirée, des jeunes juchés sur des motos ont, à l’aide de mégaphones, sillonné quelques quartiers de la ville en vue de sonner la mobilisation pour cette manifestation. Bénéficiant du soutien de nombreux scolaires qui ont déserté les salles de classe, les manifestants, composés de jeunes, de déplacés internes et de femmes des Forces de défense et de sécurité (FDS), se sont, comme prévu, rassemblés à la place Naaba Oubri. Munis de sifflets, de brassards rouges, de drapeau national, de vuvuzela, de balais, de spatules et de branches d’arbres, les manifestants ont arpenté quelques grandes artères de la ville à pied, à moto et en tricycle. Du rond-point de la femme au gouvernorat du Centre-Nord en passant devant la résidence du Naaba Koom, chef du canton du Sanmatenga, la brigade de gendarmerie nationale et la Place de la Nation, les marcheurs entonnaient l’hymne national et scandaient des slogans de soutien au FDS et hostiles à la France.

Selon le président du conseil communal de la jeunesse de Kaya,  Issiaka Sawadogo, cette manifestation spontanée organisée au lendemain de celles des autres grandes villes du pays dont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso vise à interpeller le chef de l’Etat afin que les responsabilités soient situées sur la récente attaque terroriste meurtrière d’Inata, dans la province du Soum, qui a fait beaucoup de morts parmi les gendarmes et quatre civils tués. «Pourquoi laisser des soldats affamés pendant que nous avons des avions pour les ravitailler en vivres et alors qu’ils sont capables de transporter des corps sans vie ?» s’est-il demandé.

Pour le porte-parole des manifestants, le Président du Faso doit savoir qu’il est arrivé au pouvoir à la suite d’une insurrection populaire et que le Peuple burkinabè ne dort pas. « Qu’il sache que le Peuple lui a accordé sa confiance en le plaçant à la tête de la Nation. Qu’il sache que toute vie ôtée est sous sa responsabilité », a fait remarquer Issiaka Sawadogo. Interrogé sur les raisons de leur passage devant la résidence du chef du canton du Sanmatenga (Ndlr : Le Naaba Koom était absent), le président du conseil communal de la jeunesse a répondu que cette initiative a pour but de solliciter le soutien des garants de la tradition par la transmission du cri du cœur de la population en détresse  aux autorités nationales. La jeunesse kayalaise, a-t-il assuré, est et restera solidaire des FDS. «Si le Président n’est pas en mesure de nous apporter la sécurité et la paix, qu’il cède le fauteuil à une autre personne capable de nous sortir de cette situation d’insécurité », a lancé Issiaka Sawadogo.

Présentes aux côtés des jeunes manifestants, les épouses des FDS ont, par la voix de Latifatou Bélem, sollicité de l’Etat des mesures adéquates afin de préserver la vie de leurs époux qui sont engagés au front pour la défense de la patrie, du drapeau national.

 

Dieu-Donné Windpouyré Ouédraogo 

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut