Menu

Mali: Les Casques bleus couverts une fois de plus d’un rouge sang

Les Casques bleus sont une fois de plus couverts de sang. En effet, hier mercredi 8 décembre 2021, sept éléments togolais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ont perdu la vie après que leur convoi logistique a sauté sur un engin explosif improvisé entre Douentza et Sévaré sur la nationale 16. Trois autres soldats ont été blessés, ce qui pourrait alourdir le bilan.

Décidément le cercle de Bandiagara est dans la tourmente ces derniers temps. Pas plus tard que le 3 décembre, une trentaine de forains ont été tués lorsque leur bus a été attaqué par des hommes armés non identifiés.

Ce nouveau drame, qui endeuille la MINUSMA, porte à plus de 150 le nombre des membres de son personnel tués au Mali dans des actions de combat depuis le déploiement en 2013 de cette force qui compte 15 000 éléments dont 12 000 militaires. Ce qui en fait la mission de paix de l’ONU la plus meurtrière au monde.

Ironie du sort, cette nouvelle attaque survient alors que la MINUSMA, comme les autres missions des Nations unies, était dans le viseur du président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Lundi 6 décembre, lors de l’ouverture du 7e forum de Dakar sur la paix et la sécurité, il n’est pas passé par quatre chemins pour critiquer véhémentement cette opération dotée d’un budget annuel (juillet 2020 à juin 2021) d’environ 700 milliards de francs CFA, soit près de 2 milliards de francs CFA par jour. «En excluant de sa doctrine l’imposition de la paix et en inscrivant ses déploiements militaires dans une conception statique et défensive et non dans une logique dynamique et offensive, ses missions, aux coûts dispendieux, sont presque vouées davantage à leur propre sécurité qu’à celle des citoyens des pays de leur déploiement», a-t-il notamment dénoncé.

Il est vrai que les missions onusiennes, qui sont souvent de simples forces d’interposition, sont décriées du fait de leur passivité, induite par l’absence de mandat offensif.

Mais mandat ou pas, les Casques bleus paient comme les autres forces engagées au Sahel un lourd tribut à cette guerre qui dure maintenant depuis dix ans.

 

Hugues Richard Sama

 

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut