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Première sortie publique de Khalifa Sall : Vraiment « sans haine ni rancœur » ?

Il ne s’était pas exprimé depuis la grâce présidentielle dont il a bénéficié il y a près d’un mois le 29 septembre 2019. Alors quand Khalifa Sall parle, c’est forcément un événement, comme ce fut le cas hier. L’ancien maire de Dakar était en effet ce lundi 21 octobre face à un parterre de journalistes et de militants.

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Guinée Conakry : Il n’est pas trop tard pour reculer, Professeur !

C’est dans un calme précaire marqué par une reprise timide des activités à Conakry que se poursuit aujourd’hui le procès des 8 responsables du Front national pour la défense de la démocratie (FNDC). De fait, la Guinée a encore comme la gueule de bois après les 9 morts,  70 blessés et  200 arrestations enregistrés au cours d’une semaine particulièrement agitée sur le plan sociopolitique.

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74e session de l’AG de l’ONU : SOS pour un climat en dérèglement avancé

Ce lundi 23 septembre, se joue au siège de l’ONU à New York l’acte III de l’interpellation exceptionnelle des décideurs sur les graves conséquences du changement climatique. Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement du monde sont en effet réunis pour renouveler ou prendre de nouveaux engagements contre le réchauffement climatique à l’origine de catastrophes qui mettent à rude épreuve l’écosystème.

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Neutralisation d’un chef milicien en RDC: Affaire définitivement réglée

C’est un trophée de choix que l’armée congolaise vient de brandir. Le porte-parole de l’institution militaire a en effet annoncé que, dans la nuit du 17 au 18 septembre 2019, une unité spéciale a « localisé et neutralisé de manière définitive » Sylvestre Mudacumura et quelques-uns de ses lieutenants. Ce nom ne vous dit certainement pas grand-chose. Il s’agissait pourtant du principal chef militaire des miliciens hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui sévissent depuis de nombreuses années dans la région du Nord-Kivu, aux confins du Rwanda, notamment dans le parc des Virunga où lui et ses hommes vivaient essentiellement de trafics de bois et de braconnage. Autant dire qu’ils se payaient sur la bête, au propre comme au figuré. L’homme faisait même, depuis 2013, l’objet de poursuites de la CPI pour de présumés crimes contre l’humanité. Mais jusque-là, ce gibier de potence avait réussi à échapper aux limiers chargés de le pister.

Aujourd’hui la chasse est terminée. Et « de manière définitive », pour reprendre l’expression du général Léon Richard Kasongo, comme si le terme « neutralisé » n’était pas suffisamment clair dans le langage militaire.

Mais voilà qu’à peine le chef milicien a été éliminé qu’une polémique naît : les Forces armées de RDC ont-elles effectivement mené l’opération de bout en bout comme des grands ainsi que l’affirme le porte-parole de la Grande Muette, ou alors cette prise est-elle plutôt le fait d’une autre milice, celle du général Guidon, qui aurait piloté l’opération ?

Quoi qu’il en soit, c’est quelque part une œuvre de salubrité publique qui vient d’être accomplie en débarrassant cette partie de la RDC d’un de ses pires fléaux. Mais il faudra sans doute bien plus que la liquidation de Sylvestre Mudacumura pour ramener la paix et la sérénité dans cette partie orientale du Congo où sévissent encore les hordes sauvages issues de dizaines de groupes armés que Kinshasa peine depuis de longues années à neutraliser. Définitivement.

 

H. Marie Ouédraogo

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Grand dialogue national au Cameroun: Après le bâton, Biya tend la carotte

Au cours d’une allocution radiotélévisée qui a pris tout le monde de court, le président camerounais Paul Biya, dont la parole est rare,  a annoncé la tenue fin septembre d’un grand dialogue national autour de la brûlante question de la crise dans la partie anglophone de son pays. En effet, cette grande concertation qui regroupera, selon le président, toutes les composantes de la nation vise à trouver les voies et moyens  de répondre « aux aspirations profondes des populations du Nord-Est et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de la nation ». Et toujours selon le locataire du palais d’Etoudi, elle sera présidée par le premier ministre, Joseph Dion Ngaté, originaire, il faut le préciser, du Sud-Ouest.

Si dans l’ensemble l’initiative présidentielle a été bien accueille, il n’en demeure pas moins que certaines composantes de la société civile, notamment les syndicats, l’ont reçue avec quelques appréhensions. En effet, le chef de la confédération des travailleurs n’y est pas allé par quatre chemins pour décocher des flèches à la méthode et surtout au délai dans lequel se tiendra ce grand dialogue national. Il a estimé qu’ils n’ont pas été jusque-là associés, même s’ils se disent disposés à participer et espèrent faire entendre leur voix s’ils sont conviés.

C’est vrai, l’initiative de convoquer cette rencontre nationale est à saluer parce qu’elle a pour objectif final d’aboutir à une solution négociée à une crise sociopolitique dans la partie camerounaise anglophone et dont le bilan s’élève à près de 2 000 morts, des centaines de milliers de personnes déplacées, la fermeture de presque toutes les écoles et l’absence de l’administration centrale et des services de base dans les zones concernées.

Mais tout se passe comme sitôt annoncée, sitôt mise en œuvre car selon l’agenda présidentiel, la rencontre doit se tenir fin septembre, c’est-à-dire trois semaines tout au plus après son annonce. Et c’est là vraiment que le bât blesse. C’est vrai qu’il y a urgence à refermer cette longue parenthèse sanglante, mais on ne voit pas comment, en une vingtaine de jours, on pourra mettre en musique l’idée de ces pourparlers qui, au regard de leur importance et de l’intérêt même de l’objectif, requièrent des concertations plus étendues et inclusives que celles dont parle le président.

Surtout au  niveau de l’épicentre de cette crise où la lourde condamnation des  chefs séparatistes est toujours dans l’esprit des populations. En effet, le chef des séparatistes anglophones, Julius Ayuh Tabe, et neuf de ses coaccusés ont été condamnés au terme d’une audience marathon devant le tribunal militaire de Yaoundé à la réclusion criminelle à perpétuité. Et ce n’est pas tout ! Ils doivent en plus payer solidairement à l’Etat des dommages de… 250 milliards de FCFA.

Ce qui veut dire qu’il faut craindre que ce dialogue avec les sécessionnistes n’atteigne pas les résultats escomptés, car menées en l’absence des leaders des populations. En effet,  Julius Tabe et ses coaccusés, quoi qu’on dise, constituent les représentants légitimes de cette partie du Cameroun. Ce qui veut dire que les maintenir en cellule pourrait constituer en soi un obstacle au dialogue national souhaité.

Pour cela, serait-ce donc trop que de demander au premier magistrat camerounais de prendre une mesure en gage de sa volonté réelle de prendre langue avec les sécessionnistes en envisageant une grâce en faveur de ces embastillés ? La paix au Cameroun vaut bien cette mesure de clémence. En attendant, tout se passe comme si, après avoir joué du bâton contre les leaders, le président tend aujourd’hui la carotte aux régions frondeuses.

Issa K. Barry

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Vague de xénophobie en Afrique du Sud: Le continent s’emballe

Quelque quatre jours après la résurgence des violences xénophobes au pays de Nelson Mandela, la vague d’indignation qu’elles ont suscitée ne s’est toujours pas estompée sur le continent. Cette « chasse aux immigrés », débutée dimanche, a fait, en rappel, selon le décompte officiel de Pretoria, sept morts et un bilan économique lourd avec ces pillages et incendies de commerces détenus par les étrangers.

Il n’en fallait pas plus pour que tout le continent africain s’emballe, que ses dirigeants s’indignent et que des mesures de réciprocité soient prises contre la Nation arc-en-ciel qui, il faut le reconnaître, ne fait pas honneur à son appellation et perd des couleurs d’humanisme.

Dans le rôle de chef de file des pays qui donnent de la voix, le Nigeria, déjà engagé dans une guerre à fleuret moucheté contre l’Afrique du Sud pour le leadership politique et économique du continent. Abuja a en effet convoqué l’ambassadeur sud-africain pour protester officiellement et annulé sa participation au Forum économique mondial sur l’Afrique qui s’est ouvert hier au Cap. A tout cela s’ajoute le pillage de supermarchés d’une grande chaîne sud-africaine et les menaces contre le géant de la téléphonie mobile MTN.

Mais il n’y a pas qu’au Nigeria qu’on s’émeut de ces violences condamnées d’ailleurs par le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat : en RDC, le nouveau président Félix Tshisekedi a boycotté la rencontre du Cap, de même que le Malawi et le Rwanda. Le Botswana et le Lesotho ont eux mis en garde leurs ressortissants voyageant en Afrique du Sud.

Si les réactions politiques sont justifiables, il faut condamner la tournure violente qu’ont prise parfois les représailles. Certes, on comprend le ressentiment des Nigérians, mais il ne faudrait pas qu’ils contribuent à confectionner les verges dont pourraient se servir les acteurs et les commanditaires de ces actes d’un autre âge pour mieux s’adonner à leur haine viscérale de l’étranger. Cet étranger accusé d’être à l’origine du chômage et de la pauvreté endémiques dans lesquels végètent bien de Sud-Africains dans les townships de Pretoria ou de Johannesburg.

C’est pourquoi il convient de saluer l’appel répété  des autorités nigérianes au calme et à la retenue, ainsi que le déploiement de forces de sécurité pour protéger les intérêts sud-africains dans le pays.

A l’inverse, il faut condamner le dilettantisme et l’indifférence avec lesquels les autorités de Pretoria, le président Cyril Ramaphosa en tête, semblent gérer ces poussées de fièvre xénophobe suscitées et même entretenues par des groupes de personnes et sur lesquelles surfent certains hommes politiques en mal de popularité.

 

Hugues Richard Sama

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Nouveau gouvernement RDC : Gare au syndrome de l’albatros !

 

«Le gouvernement est enfin là. Le président de la République, chef de l’Etat,  a enfin signé l’ordonnance».

 

Ce n’est pas nous qui le disons, mais le mot «enfin» vient de la bouche même du Premier ministre de la RDC, Sylvestre Illunga Illunkamba, qui a dévoilé au petit matin du lundi 26 août 2019 la composition de «son» gouvernement.

 

Soit trois mois après sa nomination, le 20 mai dernier, et sept mois après l’investiture du président Félix Tshisekedi.

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Le G7 et l’Afrique : Les bonnes intentions d’Emmanuel Macron et la triste réalité

Les lampions du sommet du G7 vont s’éteindre ce 26 août à Biarritz, la cité balnéaire des Pyrénées françaises. Les dirigeants des 7 pays les plus industrialisés auront échangé 72 heures durant sur les problèmes cruciaux qui affectent notre planète : réchauffement climatique, inégalités socio-économiques, déséquilibres dans les échanges commerciaux et désarmement nucléaire.

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