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Tour du Faso 2019 : Ils se disent satisfaits

C’est l’heure du bilan du Tour du Faso 2019. Si le Burkina n’a pu remporter le maillot jaune, la grande satisfaction vient surtout de la bonne organisation de la compétition. Tous sont unanimes à dire que le défi sécuritaire qui était au cœur des préoccupations, a été bien relevé.

 

 

Daouda Azoupiou (ministre des Sports)

Le Tour du Faso a été relevé par la participation des équipes qui ont un niveau continental. Le niveau a été relevé par la vitesse moyenne horaire, la course contre la montre, la bretelle du Togo aussi. Ce sont  autant d’innovations qui montrent que le tour a atteint sa phase de maturité. Que le Burkina n’ait pas eu le maillot jaune, on peut le comprendre. Mais le Burkina a pu réaliser des exploits, car sur les 10 étapes, on en a remporté 3. Et le maillot vert est burkinabè. On peut dire que le Tour est réussi. Ce tour est également la preuve que ce qui se dit sur le Burkina n’est pas tout à fait juste. Tous les amis du Burkina, comme les pays qui ont fait l’amitié d’honorer ce 32e rendez-vous, seront toujours reçus avec joie. Je dois dire que c’est compte tenu des moyens, limités, que nous n’avons pu accueillir tous ceux qui ont émis le désir d’y venir. C’est une joie pour nous d’avoir relevé ce défi.

 

Max Michaud (Président du jury UCI)

Déjà j’en tire un bilan très satisfaisant, car je ne connaissais pas le Burkina Faso. C’est un pays très accueillant. On m’avait dit de faire attention parce que le contexte politique et sécuritaire est difficile et qu’il pouvait y avoir des problèmes. Mais Laurent Bezault, le directeur de la course m’a tout de suite rassuré et grâce à lui j’ai immédiatement accepté la désignation des instances internationales.

Comme dans toute compétition, il faut des arbitres, et moi mon rôle, c’est de veiller au respect des consignes. Je suis le représentant de l’Union cycliste internationale, et sur le plan sportif, je dirige la course avec les collègues du Burkina : par exemple, quand il y a des incidents mécaniques ou des chutes, il faut s’assurer que les coureurs reviennent dans le groupe de façon régulière. En ce qui concerne la presse, j’ai exigé le port du casque sur les motos, car toute personne, à l’échelon de la course qui n’a pas de casque, n’a pas le droit d’y participer.

 

Carlos César de Arajuo (coach d’Angola)

Nous sommes venus au Burkina avec pour objectif d’être parmi les 3 premiers au classement par équipe. Mais les choses sont allées très vite. Lors de la 1re étape, qui consistait en la course contre la montre, on était déjà maillot jaune. On l’a gardé pendant 3 jours. Ensuite le Rwanda a attaqué et nous a pris le maillot. Mais lors de la plus longue distance, entre Dédougou et Bobo, nous avons sorti le train pour frapper fort et récupérer cette tunique. A partir de cet instant nous avons su la conserver pour ne plus la lâcher.

Ça n’a pas été facile pour nous, car un de nos coureurs est tombé malade. De plus, j’ai été personnellement accusé d’avoir tiré un de nos cyclistes. Cela m’a attristé, mais Dieu est juste, et la vérité est là.

 

Francis Ducreux (Régisseur du Tour du Faso)

Le tour 2019 s’est achevé au grand bonheur des amoureux de la petite reine dans un brouhaha bon enfant avec la victoire de Bachirou Nikiéma lors de la 10e étape. C’est un phénomène, ce garçon. On a vu ce qu’il a fait sur le Tour. Mais il a surtout eu le soutien de ses coéquipiers qui lui ont permis de conquérir le maillot vert, la 2e tunique de la compétition. Il faut se féliciter de l’organisation, qui a été parfaite. Le Tour du Faso, il n’y en a pas 2, il n’y en a qu’un. C’est le seul qui dure depuis 32 ans. Tout le monde suit ce Tour, et mieux, des présidents de fédérations sœurs sont venus l’honorer. Aujourd’hui, ce n’est pas un coureur qui gagne, c’est l’Afrique qui gagne. Et le cyclisme est un sport d’intégration. La sécurité a été exceptionnelle. Ç’a été tout simplement fabuleux.

 

Propos recueilli par

Kader Traoré

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