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Crise au CDP : « Nous avons tiré des leçons de ce qui s’est passé» (Achille Tapsoba, vice-président)

Absence des exclus et suspendus du parti lors du congrès extraordinaire qui les a réintégrés, situation des plaintes en justice déposées par ces derniers et candidature de Kadré Désiré Ouédraogo ont été au menu de la conférence de presse donnée à son siège dans la matinée d’hier 9 décembre 2019 par le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès).

 

Samedi dernier, le CDP organisait un congrès extraordinaire dont le principal ordre du jour était la réintégration des cadres du parti exclus ou suspendus, conformément aux souhaits du président d’honneur du parti, Blaise Compaoré. Ce fut chose faite, et la rencontre d’hier avec les journalistes tenait lieu de bilan de ce congrès et a été l’occasion pour ceux qui en ont été les organisateurs de remercier les uns et les autres pour leur contribution à la tenue de la rencontre.

L’occasion était tout aussi rêvée pour avoir des réponses à certaines interrogations restées en l’état à l’issue de l’événement qui s’est tenu dans la salle omnisports olympique du stade du 4-Août, notamment celles relatives à l’absence, des exclus et suspendus, qui ont été rétablis dans leurs droits. A l’issue du congrès, beaucoup avaient pourtant pensé que ces derniers signeraient leur grand retour dans la salle après la prise de l’importante décision. Et d’aucuns de se demander si la paix des cœurs avait été signée.

Or, à écouter le vice-président du CDP, Achille Tapsoba, le temps n’est pas aux interprétations alarmistes. « Vous imaginez bien que n’étant plus membres des instances dirigeantes du parti pour avoir été sanctionnés et vu que l’ordre du jour les concernait au premier titre, ils ne pouvaient assister aux travaux. Ils étaient néanmoins informés de la tenue du congrès, et nous les avons invités à la cérémonie de clôture. Nous avions même aménagé un espace pour les attendre. Peut-être qu’avec le temps qu’a pris le congrès, près de cinq heures, tout est possible. Mais nous pensons qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives de leur absence. Maintenant qu’ils sont réintégrés, ils seront invités aux réunions des instances du parti. Attendons donc de voir s’ils les boycotteront avant de nous faire une opinion ».

Après la réintégration des sanctionnés, que deviennent les deux plaintes déposées à l’encontre du parti par Rasmané Daniel Sawadogo et Mahamadi Kouanda ? L’on apprendra que le premier a purement et simplement retiré sa plainte et que le second a procédé à un retrait d’instance, ce qui signifie que la plainte est toujours en vigueur, mais que le processus de sa mise en œuvre est suspendu. Le soutien apparemment mordicus à la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo à la présidentielle de 2020 par les sanctionnés, désormais blanchis et qui reprennent du coup leurs anciens postes, Achille Tapsoba le voit comme une décision prise quand ces fervents supporters n’étaient plus membres du parti. Maintenant qu’ils ont réintégré les rangs, il présume qu’ils vont se plier au mode de  choix du candidat du parti prévu par les textes.

En guise de conclusion de la conférence et au sujet de cette crise qui a secoué le parti de l’épi et de la daba, le professeur de philosophie qu’est son vice-président fera le rassurant diagnostic suivant : « Comme tout organisme vivant, nous sommes susceptibles d’avoir des crises de santé. Et c’est ce qui est arrivé au CDP. Mais le bien dans tout cela est que ça nous a permis de tirer des leçons de ce qui s’est passé. Désormais, nous serons plus prudents et prendrons soin de nous concerter avec notre président d’honneur avant de prendre certaines décisions ».

 

Issa K. Barry

Dernière modification lemercredi, 11 décembre 2019 16:44

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