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Résultats provisoires législatives ivoiriennes : Une oreille collée à la RTI et l’autre au CHU de Fribourg

 

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) en attendait davantage. Il devra se contenter de 137 députés sur les 255, soit 54% des sièges pour un objectif initial avoué de 60%.

 

 

Qu’à cela ne tienne, il conserve sa majorité absolue dans l’hémicycle où la coalition pro-Bédié et pro-Gbagbo va constituer la deuxième force parlementaire avec 81 élus, soit 32%.

 

Les vingt-six indépendants et les dix candidats issus de petits partis d’opposition complètent la configuration de cette future Chambre rendue publique hier mardi 9 mars 2021 par la Commission électorale indépendante (CEI) après l’ultime bataille autour des communes abidjanaises de  Port-Bouët, Yopougon et Marcory.

 

C’est donc un Parlement relativement équilibré qui est sorti des urnes le 6 mars dernier.

 

On aura constaté que l’opposition a mieux fait que résister dans la mesure où certains observateurs s’attendaient à ce qu’elle ressorte en miettes de ce scrutin du fait d’abord de la puissance de la machine électorale de la majorité présidentielle mais aussi parce que certaines formations n’avaient pas participé à des élections depuis une dizaine d’années.

 

Nonobstant certaines contestations électorales localisées, on peut déjà se satisfaire d’une chose : le calme et la sérénité qui ont régné tout au long du processus. Tout le contraire de ce qui s’est passé à la présidentielle d’octobre 2020, quand le chemin d’Alassane Dramane Ouattara vers un troisième mandat contesté a été jonché d’une dizaine de cadavres.

 

C’est la preuve que quand les élections sont inclusives, on minimise les risques d’affrontements politiques souvent sur fond ethnique.

 

La proclamation de ces résultats provisoires s’est faite dans un contexte particulier. Dans la mesure où les Ivoiriens avaient une oreille scotchée à l’antenne de la RTI et l’autre suspendue au bulletin de santé du Premier ministre Hamed Bakayoko, évacué à l’hôpital américain de Paris le 18 février puis récemment transféré au CHU de Fribourg en Allemagne.

 

Ce qui peut laisser à penser que l’état de santé de celui qui a été réélu député de Séguéla depuis son lit d’hosto  est préoccupant.

 

Il faut croire d’ailleurs que ce n’est pas demain qu’il va retrouver son fauteuil premier-ministériel puisque le président Ouattara a finalement nommé le 8 mars dernier un chef de gouvernement intérimaire en la personne de Patrick Achi. Son frère cadet, Birahima Téné Ouattara, précédemment ministre des Affaires présidentielles, hérite, lui, du portefeuille de la Défense qui était également détenu par « Hambak ». 

 

N’y voyez surtout pas une manière pour ADO de pousser davantage les pions de « Photocopie » dans la perspective de sa succession, comme le suspectent certains.

 

 

Alain Saint Robespierre

Dernière modification lemercredi, 10 mars 2021 21:52

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