CAN 2013 : Sin’mele Zwakalani
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Après Gabon et Guinée équatoriale en 2012, les fans de football africains et le reste de la planète sont encore impatients de vivre du 19 janvier au 10 février 2013 une autre coupe d’Afrique passionnante et pleine d’incertitudes. Le pays hôte de cette 29e édition est l’Afrique du Sud qui a remplacé au pied levé la Libye, laquelle était plongée dans une guerre civile. Trois ans après la coupe du monde, la nation arc-en-ciel veut faire de cette grande fête un événement extraordinaire et inoubliable. Depuis quelques jours, le pays s’est paré de ses plus beaux atours et partout on peut lire : Sin’mele Zwakalani, c’est-à-dire “Venez tous, nous vous attendons”. Dans notre édition de demain, nous commencerons la ronde des équipes pour vous permettre d’être déjà en plein dans la CAN 2013.
La coupe d’Afrique des nations, qui débutera dans quelques jours dans le pays de Nelson Mandela, a toujours été suivie avec des moments d’émotions.
Que de chemin parcouru depuis ses premiers pas en 1957 à Khartoum. Cette année-là, il n’y eut que trois pays sur la ligne de départ : le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie, et seulement deux matches. Il aurait dû en avoir un quatrième, l’Afrique du Sud, mais pour avoir refusé d’aligner une équipe mixte, elle fut d’emblée écartée du tournoi par les trois autres, première offensive anti-apartheid d’une institution panafricaine. Les années suivirent, la compétition vit arriver au début des années 60, des équipes issues de pays nouvellement indépendants. De trois équipes, on passa à quatre puis à six (1963), enfin à huit à partir de 1968 avec deux poules de quatre, des demi-finales et une finale.
Une formule qui avait fait ses preuves, devenant le rendez-vous biennal incontournable pour tous les amoureux du football africain. Son succès populaire conduisit les dirigeants de la Confédération africaine de football (CAF) à porter le nombre de participants à douze lors des éditions 1992 (Sénégal) et 1994 (en Tunisie), enfin à seize, sa version actuelle, à partir de 1996, année de la première apparition de l’Afrique du Sud qui en fut à la fois l’organisatrice et le vainqueur.
Le record de l’Egypte
Tout au long de ses 56 années d’existence, la CAN a vu défiler des joueurs qui ont, à des degrés divers, construit la légende du football africain au point d’en faire le troisième événement footballistique de la planète derrière la coupe du monde et l’Euro. Aujourd’hui, selon la CAF, la compétition réunit environ 5 milliards de téléspectateurs (en audience cumulée), contribuant à offrir à l’Afrique une image dynamique dont l’aboutissement a été l’organisation pour la première fois, de la coupe du monde en 2010 sur une de ses terres, en Afrique du Sud.
Cette reconnaissance aura été le fruit de la montée en puissance progressive de son élite, dont les meilleurs représentants évoluent désormais dans les plus grands clubs européens. Dans l’histoire de la CAN, des pays ont assis leur notoriété à commencer par l’Egypte qui détient le record en nombre de victoires (7). Ensuite suivent le Ghana et le Cameroun (4 succès chacun).
Au total, ce sont 14 pays qui se sont partagé le titre avec les trois cités précédemment : le Nigeria et la RD Congo (2 couronnes chacun), l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Congo, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Maroc, la Tunisie, le Soudan et la Zambie.
La 28e édition, coorganisée par le Gabon et la Guinée équatoriale, était la dernière organisée les années paires, la CAF ayant décidé de l’organiser, à partir de 2013, les années impaires afin que cette compétition ne coincide plus, tous les quatre ans avec l’année de la Coupe du Monde.
Si en 2012, l’Egypte n’était pas au rendez-vous pour défendre son dernier titre acquis en 2010 en Angola, il n’en sera pas de même pour la Zambie, le vainqueur de l’édition 2012. L’équipe à battre c’est elle, et la défense de son titre commencera à Nelspruit. En attendant de voir comment l’équipe du Mighty Zambia (Puissante Zambie) se comportera, surtout qu’elle a souffert le martyre avant d’arracher sa qualification face à l’Ouganda (1-0 et 0-1, 8 tirs au but à 7), le coup d’envoi du tournoi est prévu le 19 janvier.
En ouverture, l’Afrique du Sud affrontera le Cap-Vert au Soccer City de Johannesburg. Après ces deux formations, ce sera au tour des autres d’entrer en lice dans leurs groupes respectifs et on suivra le retour de quatre anciens champions d’Afrique : la RD Congo, l’Ethiopie, le Nigeria et l’Algérie.
La 29e édition leur permet de refaire surface et ils auront à cœur de renouer avec leur passé glorieux. Le néophyte de la compétition est le Cap-Vert, dont la présence rappelle à tout un chacun qu’il fut le bourreau du Cameroun.
Des seize prétendants, neuf étaient à la CAN 2012 et ils reviennent avec de nouvelles ambitions. Parmi eux, les favoris ne manquent pas mais, c’est sur le terrain que les choses se passent. Le premier tour s’achèvera le 30 janvier et on saura les concurrents capables de tenir la route.
De notre envoyé spécial à Nelspruit
Justin Daboné
Le règlement de la phase finale
Au terme des matches des quatre groupes, le premier et le second de chaque groupe seront qualifiés pour les quarts de finale.
Les matches des quarts de finale se joueront dans l’ordre suivant :
Vainqueur groupe A contre second groupe B
Vainqueur groupe B contre second groupe A
Vainqueur groupe C contre second groupe D
Vainqueur groupe D contre second groupe C
Les matches des quarts de finale seront joués selon le système d’élimination directe du perdant. Une prolongation de 2 x 15 minutes sera éventuellement jouée en cas de match nul après le temps réglementaire. Si après prolongation, le résultat demeure à égalité, le vainqueur sera déterminé par les tirs au but. Les vainqueurs des quarts de finale sont qualifiés pour les demi-finales.
Les demi-finales seront jouées selon le même système d’élimination directe appliquée aux quarts de finale. Les perdants des demi-finales joueront un match pour la troisième place. En cas de match nul après le temps réglementaire, on procédera directement aux tirs au but pour désigner le vainqueur.
La finale sera jouée entre les vainqueurs des demi-finales. En cas d’égalité après le temps réglementaire, une prolongation de 2 x 15 minutes sera jouée. Si, à l’issue de cette prolongation, le résultat est toujours nul, les tirs aux buts départageront les deux équipes.