Gendarmerie de Boulmiougou : L'ONATEL tient enfin ses rongeurs ^Spécial

Longtemps victimes d'actes de vandalisme sur ses installations, l'ONATEL, par le concours de la Brigade de ville de gendarmerie de Boulmiougou, a enfin saisi des "malfrats". En effet, l'Office national des télécommunications a été victime de vol de ses câbles  conducteurs. Pour faire la lumière sur ces actes de vandalisme, les faits ont été portés à la connaissance de la gendarmerie qui, à travers sa brigade de ville de Boulmiougou, vient d'interpeller sept (07) personnes qu'elle a mises au "gnouf".

Il s'agit de trois (03) voleurs et de quatre receleurs présumés. Le réseau de bandits est organisé de sorte que les auteurs, au nombre de trois, font le travail de terrain. Ceux-ci sectionnent les câbles, les brûlent pour détruire  la couverture en plastique et récupérent le cuivre. Le "minerai" est revendu à quatre personnes : deux (02) Burkinabè et deux (02)  autres personnes de nationalité étrangère.

Le "butin" est composé de cinq tonnes de cuivre, de 35 m de câbles  et d'une trentaine de sacs  remplis de "produit fini".

Pour le chef d'escadron, le commandant Hubert Yaméogo, ce réseau de délinquants court 5 à 10 ans d'emprisonnement. Il sera conduit dans un bref délai  devant le procureur du Faso pour répondre  de leurs actes.  La gendarmerie a également échangé avec les journalistes sur les crimes de sang que les arrondissements de Boulmiougou, les secteurs 8 et 9 de l'arrondissement  de Baskuy ont connus depuis le mois de mars dernier. Il faut noter que ces meurtres ont été perpétrés essentiellement contre des vigiles.

En parlant de ces crimes, le commandant d'escadron Hubert Yaméogo se souvient encore du meurtre qu'il a jugé effroyable sur la personne de Ouédraogo Seydou dans la nuit du 25 au 26 mars 2011 à la Compagnie du commerce et de distribution. "Ce vigile a été purement et simplement égorgé" déplore-t-il. Mais ces crimes appartiennent désormais au passé car la Brigade de Boulmiougou a démantelé ce "gang" commandé par un certain Soumaïla Traoré dit "Soum bil", longtemps recherché par la gendarmerie.

"Tous les membres du réseau ne sont pas épinglés,  il y a encore deux autres qui sont dans la nature :  il s'agit de Ouédraogo Sayouba et de Traoré Willi", déclare le chef d'escadron. Ce gang était spécialisé dans le pillage de magasins après assassinat des vigiles. Au total, 4 vigiles ont perdu la vie dans ces cambriolages nocturnes. La Brigade de Boulmiougou a également mis la main sur des voleurs d'engins à deux roues. Cela a permis de retrouver quatorze (14) vélomoteurs, six (06) couvercles de camions citernes, sept (07) bouteilles de gaz, quatre (04) téléphones portables, et 200 g de cocaïne.

Selon le Code pénal, les auteurs d'homicide volontaire, de coups mortels,  doivent écoper d'une peine allant de 10 à 20 ans de prison ferme et nous croyons tous que ces criminels vont répondre de leurs actes puisqu'ils seront présentés au procureur du Faso dès aujourd'hui. Le commandant H. Yaméogo a  rappelé la volonté de la gendarmerie à collaborer  étroitement avec les populations pour permettre aux  forces de sécurité de  mener à bien leur mission qu'est la protection des biens et des personnes. Pour le directeur services  de l'ONATEL,  Péma Bamouni, c'est un préjudice qui a été causé à l'économie nationale à travers ces vols. Le câble ne se fabrique pas dans la sous-région à plus forte raison au Burkina, a-t-il dit.

Quand on commande des câbles, il faut attendre 04 mois pour qu'ils soient livrés.  Or il faut dépanner les familles, les entreprises, l'administration publique, les ambassades privés de téléphone. Alors, il invite à une  sensibilisation de la population  afin que ces actes de pure barbarie prennent fin dans notre pays.

Wanlé Gérard Coulibaly

(Stagiaire)