Menu

Listes électorales au Burkina : «Que faire pour que les citoyens s’inscrivent massivement ?» (Aminata Kassé, représentante du NDI)

Il s’est tenu le mardi 20 septembre 2011 à Ouagadougou un atelier de restitution sur l’enrôlement   des électeurs sur les listes électorales organisé par le National democratic institute (NDI). Y prenaient part les partis politiques, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Office national d’identification (ONI), les organisations de la société civile et les médias de la place.

 

A l’ouverture de cet atelier qui a vu la présence du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), Jérôme Bougouma, et de l’ambassadeur des Etats-Unis, Thomas Dougherty, la représentante résidente du NDI au Burkina, Aminata Kassé, a expliqué que cette étude sur l’enrôlement est née des questions qu’a suscitées l’élection présidentielle de novembre 2010 au Burkina Faso, à savoir principalement le faible taux d’inscription des électeurs sur les listes électorales. C’est pourquoi sa structure, appuyée par l’USAID, a, dans le cadre de son programme d’appui à la transparence et à la crédibilité des élections, proposé à ses partenaires impliqués dans le processus électoral national d’analyser la situation pour relever les dysfonctionnements et y apporter les solutions idoines. Cela, dans le but d’améliorer le système d’enrôlement des électeurs.

Il ressort de cette analyse diagnostique que les perceptions sont divergentes : les partis politiques souhaitent être plus impliqués dans les opérations d’enrôlement, les organisations de la société civile entendent que l’on sollicite plus leur expertise tandis que la CENI regrette le peu d’engagement de ces deux partenaires dans les opérations d’inscription. Si les perceptions sont différentes, elles n’alimentent pas la polémique mais débouchent sur de riches recommandations qui permettront, à n’en pas douter, d’améliorer le système tant au niveau de l’enrôlement que de celui de la transparence et de la crédibilité.

Le ministre Jérôme Bougouma a, quant à lui, loué l’initiative du NDI et de l’USAID ; selon lui, elle aide à l’enracinement démocratique et il a fait remarquer que le système électoral burkinabè bénéficie de la participation de tous les partis politiques sans exclusive et est dynamique, ce qui est un gage pour aller à des scrutins réellement démocratiques.

Cet atelier permettra aux différents acteurs du processus électoral d’approfondir la réflexion sur les stratégies à mettre en œuvre pour que la participation des citoyens aux différents scrutins soit représentative de la population en âge de voter. Et cela passe non seulement par l’enrôlement massif des électeurs sur les listes électorales, mais surtout par la participation de «plus que  l’autre moitié du ciel», les femmes, car elles constituent plus de 52% de la population. Cette étude du NDI est aussi une opportunité pour la nouvelle CENI qui veut inciter les citoyens à s’inscrire pour des scrutins démocratiques, crédibles et transparents.

Saïdou Alcény Barry

Dernière modification lemardi, 20 septembre 2011 21:57

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut