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Rébellion touarègue : A Inabao avec les réfugiés maliens Spécial

Fuyant la rébellion dans leur pays, de nombreux Maliens ne cessent de franchir la frontière burkinabè pour se réfugier sur la Terre des hommes intègres, notamment dans les localités frontalières. A Inabao (localité située à plus d’une centaine de km de Gorom Gorom, le chef-lieu de la province de l’Oudalan à laquelle elle appartient et à quelque cinq km de la frontière avec le Mali),  où plus de 4 000 réfugiés ont été reçus à ce jour, la situation a des allures d’une «fracture sur entorse» pour la population autochtone, en ce sens que le problème de la gestion des réfugiés est venu se greffer à celui de l’insécurité alimentaire, dans laquelle elle se trouve du fait de la désastreuse campagne agricole 2011. Pour l’heure, les urgences à Inabao ont pour noms : abris, vivres, eau et médicaments. C’est en tout cas ce qui ressort de notre visite sur les lieux le lundi 20 février 2012.

Tin Akoff-Inabao, une cinquantaine de km seulement à avaler. Mais quelle course d’obstacles ! «Faut bien vous accrocher Koro, la route n’est pas bonne !», m’avait bien prévenu Abdoulaye, mon «chauffeur», lorsque nous démarrions à moto du département de Tin Akoff (situé à 75 km de Gorom Gorom, le chef-lieu de la province de l’Oudalan), en ce matin du lundi 20 février 2012. Mais il ne m’avait pas tout dit ! Il ne m’avait pas dit, en effet, peut-être pour ne pas m’effrayer et m’amener à renoncer à mon expédition, que par endroits il n’y avait pas de route du tout et que lorsqu’il y en avait, «dos d’ânes», étendues de sable et de pierres, épineux, ravins, crevasses, chameaux et bœufs, se disputaient la place de l’obstacle le plus difficile à franchir.

Arc-bouté au porte-bagages à l’arrière de notre monture vrombissante, le cœur tournant bien plus vite que la mobylette elle-même, je me dis plusieurs fois au cours du trajet que la petite prière faite avant prendre place sur la monture, n’avait pas été de trop. Lorsqu’on croise un véhicule automobile, on regrette immédiatement de ne pas porter de chèche (cette célèbre coiffe pare-vent spécifique aux Touaregs qui peuplent la région). Nous croisons d’ailleurs une 4x4 plein de militaires, visiblement mieux habitué à la géographie des lieux vu la facilité avec laquelle elle la traverse à vive allure.

Après plus d’une heure et demie de route et de poussière, et un énième vol plané au-dessus de la selle, Abdoulaye qui, lorsqu’il ne conduit pas les gens de Tin Akoff à une autre localité exerce la profession de mécanicien, me posa la question qui tue dans de telles circonstances : «Pas trop secoué ?» Le temps que je trouve une réponse «diplomatique», il m’annonce que nous sommes arrivés à Inabao, l’une des localités où se sont réfugiés les populations fuyant les combats entre l'armée et la rébellion au Mali.

 

Plus de 4 500 réfugiés

 

«Enfin !» ai-je soupiré in petto en scrutant les rangées d’épineux, tout en me demandant à quoi peut bien ressembler un camp de réfugiés. Le moins que l’on puisse dire est que celui d’Inabao n’a rien à voir avec les images stéréotypées qui nous parviennent d’habitude. D’abord, il n’y a même pas de camp en tant que tel, les réfugiés s’étant installés un peu partout dans et autour du village. On a l’impression que chacun a déposé ses pénates à l’endroit qui lui convenait. Ensuite, en lieu et place de tentes estampillés HCR (Haut-Commissariat des Réfugiés), comme on en voit souvent à la télé, ce sont des abris de fortune qui ont été dressés à l’aide de peaux, de chaume, de tissu ou de nattes à l’ombre [si on peut appeler ça de l’ombre] des épineux et sous lesquels, valises, sacs de voyage et cantines se disputent la place aux coussins, nattes et ustensiles de cuisine. Un vrai capharnaüm. Les mini-campements ainsi formés n’ont pas la même forme, ni la même dimension. Si certains peuvent totaliser jusqu’à une vingtaine d’abris, d’autres n’en comptent qu’un.

 

«Nous-mêmes, nous sommes devenus de réfugiés»

 

Un attroupement dans un «campement» situé non loin de la place du marché d’Inabao attire notre attention. Au milieu du groupe qui s’y était formé, composé en majorité de femmes et d'enfants, des agents de santé, vêtus de blouse blanche, terminent une séance de vaccination visiblement au grand dam des gamins, dont les larmes  de certains sans doute dues aux piqûres, n'avaient pas encore séché. «Il s’agit d’une campagne contre la rougeole et la méningite, organisée pour la circonstance», nous explique le major Honoré Nana du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Kacham-Ouest, dont relève Inabao. Ils sont une quinzaine d’agents de santé de la zone mobilisés à cet effet.

Au dire de M. Nana, depuis les premiers jours d’alerte, sa structure, avec l’appui du district sanitaire de Gorom Gorom,  prend en charge des personnes déplacées. Ainsi, plus de 200 consultations avaient pu être effectuées à la date de notre passage. Les pathologies les plus dominantes sont les maladies broncho-pulmonaires (notamment la toux), les dermatoses, le paludisme simple et quelques cas isolés de palu grave. Des cas d’hypertension artérielle auraient été également décelés même si, selon le major, la gratuité de la prise en charge et des médicaments distribués font que certaines personnes "ressuscitent" des pathologies qu’elles traînaient depuis longtemps. Malheureusement, la demande dépasse l’offre, et les soignants, qui disent faire ce qu’ils peuvent pour soulager les souffrances, se heurtent à un manque criard de médicaments et à la croissance quotidienne du nombre de réfugiés. Aussi ne manquent-ils pas de lancer un appel à plus d’appui et à une dotation conséquente en produits pharmaceutiques.

Mais combien sont-ils au juste, les réfugiés maliens qui ont trouvé refuge à Inabao ? «Plus de 4 500 âmes à ce jour» (1), répond, sans hésiter, Hamidou Ag Imanikinanen, à la fois conseiller municipal, chef du village et président de l'Association des parents d’élèves (APE) du village. Il faut dire qu’il sait de quoi il parle, puisqu’il s’occupe du recensement des nouveaux arrivants. Il présente d’ailleurs une feuille sur laquelle est inscrit le nombre des personnes enregistrées les 18 et 19 février 2012 : 721.

«Chaque jour, ça vient seulement!», lâche Hamidou, qui dit devoir recenser les arrivées tous les jours jusqu’à 22h depuis que les premiers réfugiés ont mis pied au village le 23 janvier 2012. Ces multiples vagues ne créent-elles pas de problèmes entre autochtones et arrivants ? «Pas du tout !», assurent les villageois, leur premier responsable en tête, arguant que la tradition africaine de l’hospitalité veut qu’on accueille toujours un étranger quel qu’il soit, surtout quand il est affligé. «Ce sont nos frères, alors on fait ce qu’on peut pour les accueillir, ajoute le conseiller. Vous savez, avant quand il pleuvait bien, nous-mêmes on traversait la frontière pour aller du côté malien récolter le fonio sauvage et ils nous ont toujours bien accueillis ; on ne peut donc pas les laisser tomber aujourd’hui. Le problème c’est que maintenant, nous-mêmes, nous sommes devenus des réfugiés parce que tout ce qu’on avait, les cases, les tentes, les nattes, le manger et les animaux, on a tout partagé avec les réfugiés !»

 

«On est venu ici pour sauver nos têtes»

Ils souffriraient tous à présent du manque de vivres, d’eau et d’abris. Et le 2e conseiller, Ismaril Ag Indehen, d’ajouter qu’ils étaient déjà «nécessiteux» du fait de la mauvaise campagne agricole 2011, pendant laquelle même pas une botte de mil n’a été récoltée dans la région, et  que des gens qui sont encore plus dans le besoin qu’eux viennent leur demander refuge. Une situation que les autochtones qualifient par une expression fort imagée en tamasheq qui signifie littéralement «fracture sur entorse», en ce sens qu’un problème est venu se greffer à un autre.

Manque d’infrastructures oblige, beaucoup d’habitants d’Inabao ont cédé leurs maisons aux réfugiés pour aller s’installer ailleurs. C’est le cas d’Abdou Salam Ag Almokafi, qui devise avec un groupe d’amis autour du thé sous une tente. Il a quitté sa maison avec sa femme et ses 12 enfants au profit d’une famille de réfugiés et est allé se construire un abri en paille plus loin. Pour lui, «c’est normal» qu’ils s’occupent ainsi de leurs étrangers. Le problème, c’est que leur village souffre de l'insuffisance de forages : l’unique pompe qui fonctionne encore est utilisée par tous, autochtones comme exilés ; ce qui fait qu’ils sont obligés d’aller abreuver leurs troupeaux au fleuve Béli à environ 5 km de là. Autre difficulté non moins majeure pour les deux populations, composées à majorité d’éleveurs : le pâturage.

Le petit espace réservé à cet effet, qui ne suffisait d’ailleurs pas aux bêtes de la région du fait de la mauvaise saison des pluies, est désormais partagé avec les troupeaux amenés par les Maliens. Pour Di Ould Fidahalmad, un boutiquier installé à Inabao depuis 1995, le problème est tout autre : il est en permanence en rupture de stock. Et cela parce qu’il peine à se réapprovisionner du fait des difficultés d’accès à la zone ; ce qui ne s’arrange pas avec l’augmentation de sa clientèle. Il s’excuse d’ailleurs auprès d’un chaland venu acheter du riz, en lui promettant que ses employés, partis en chercher, seront bientôt de retour.

Pour lui, l’afflux de personnes dans la zone n’est pas forcément synonyme de bonnes affaires, car il n’arrive pas à s’approvisionner en grande quantité. Villageois et réfugiés se confondent tellement dans l’allure, l’habillement et le langage qu’il est difficile de prime abord de les distinguer. Un groupe de jeunes discute  dans une maison en banco sans portes ni fenêtres. Sans thé non plus, le comble. Ils sont des ressortissants de la commune rurale d’Intilit dans le Cercle de Gao (collectivité territoriale située dans la région de Gao, Sud-Est du Mali) et ont fui la guerre dans leur pays comme l’explique ainsi l’un d’eux, Doula Ag Angif : «On a eu peur ! Les rebelles comme les militaires venaient dans notre commune. Si y a affrontement entre les deux camps chez nous, c’est nous qui allons payer les pots cassés. On a donc fui et on est ici au Burkina uniquement pour sauver nos têtes avec nos femmes et nos enfants».

A les en croire, depuis qu’ils ont rejoint Inabao, qui est à 70 km de leurs domiciles, ils n’ont aucun problème avec la population locale, laquelle a été très accueillante. Leurs problèmes sont plutôt liés au manque de vivres, d’eau et surtout d’abris : «On passe la journée sous des arbres, et la nuit, nous prenons des nattes et en faisons des enclos pour dormir. Nous sommes venus sans rien, sans animaux et sans argent. Moi, je n’ai amené que la tenue que je porte, je travaille avec et la nuit je la lave». Doula, qui est boucher de profession, a tout de même emporté ses couteaux. Il a trouvé un moyen de continuer à exercer sur sa terre d’accueil : «Je m’entends avec les éleveurs, auxquels j’emprunte une chèvre que je tue et que je vends, et après je rembourse les propriétaires».

Mais en bon commerçant nébuleux sur ses recettes, il se refuse à chiffrer son bénéfice, signalant tout juste que «ça ne vaut rien». Toujours est-il qu’il ne reste plus un seul morceau de viande à midi. Son voisin, Mazou Aliou Touré, lui, boulanger de son état, a eu moins de chance apparemment, des dizaines de baguettes de pain traînant encore sur un banc. Ces acteurs du secteur informel demandent qu’on les aide, notamment par des micro-crédits, car, comme ils le disent eux-mêmes : «on ne peut pas tendre la main indéfiniment». La première main tendue d’organisme humanitaire à leur endroit a été, selon les réfugiés, celle de la Croix-Rouge, qui leur a apporté des seaux, du savon, des couvertures, des bouilloires et dans un second temps du niébé, des bidons d’huile et du CSB (complément nutritionnel).

 

«D’autres arrivent !»

 

L’éloignement de certains «campements» donne l’impression que le site d’hébergement est illimité. On compte de nombreux ressortissants d’Intilit à Inabao. Pour parcourir les 70 km qui séparent les deux communes, tous les moyens sont bons : à pied, à dos d’âne, à cheval, en charrette, en chameau ou en véhicule pour les plus nantis, car le voyage à bord d’une 4x4 vous revient à 200 000 F CFA. Pas à la portée du premier venu. Mais si certains sont totalement démunis, d’autres par contre le sont bien moins et possèdent même des téléphones satellitaires Thouraya pour communiquer. Pas même une pièce d’identité pour certains, qui tentent de se justifier par leur spécificité : «C’est ça, le Touareg ! Il n’a pas de maison, il n’a pas de carte d’identité, il n’a pas d’acte de naissance. Il est libre ! Là où il part, c’est chez lui !» Les hommes semblent d’ailleurs inséparables de leur chèche, qu'ils n’abaissent même pas pour vous adresser la parole.

Pour ainsi dire, il y a réfugiés et réfugiés ! Certains ne manquent pas de le faire savoir en demandant que la distribution des aides se fasse en tenant compte des «fractions», qui sont en fait des groupes de famille. De nombreux campements sont dressés en fonction des fractions. Les besoins, eux, sont communs à tous : «Tout manque !» comme ils le disent eux-mêmes. La satisfaction des besoins en vivres, en eau, en médicaments sont les doléances qui reviennent sur toutes les langues, même si certaines ne comprennent que le tamasheq et l’arabe ; une école pour leurs enfants, ajoutent certains. Certaines femmes, qui affirment avoir abandonné dans leur fuite leur métier à tanner le cuir, se rongent les ongles à attendre. Aussi souhaiteraient-elles un quelconque soutien pour continuer d’exercer et gagner quelques rétributions.

La famille Cissé, installée non loin de la piste menant à Tin Akoff, compte de nouveaux arrivants. Ces derniers témoignent que la rébellion malienne connaît actuellement une petite accalmie, du moins dans leur zone. D’autres groupes de personnes seraient également en route pour Inabao. «D’autres arrivent !», lâche Mohamed, qui a débarqué hier [NDLR : le dimanche 19 février 2012] et selon lequel certaines personnes se perdraient en route, ce qui fait qu’elles mettent plus de temps à atteindre leur destination. «L’intellectuel» de la famille, entendez par là celui qui comprend le mieux français, Abdoulaye, c’est son prénom aussi, ne manque pas de nous faire part de leur préoccupation première : «Que va-t-on faire de nous ? Va-t-on rester ici ou va-t-on déménager ailleurs, on ne sait pas, on est dans les mains du gouvernement burkinabè. On les regarde !».

Le souhait le plus grand de tous les réfugiés rencontrés à Inabao, c’est que la guerre finisse rapidement pour qu’ils puissent rentrer chez eux.

Pour l’instant, le manque d’électricité dans la zone fait que certains développent des astuces pour charger leurs portables comme celle consistant à brancher ces appareils sur des batteries de motos par exemple. Le temps d’une recharge gratuite et nous revoilà sur la route de Tin Akoff pendant que le soleil semble, lui aussi, venir se réfugier à Inabao.

Hyacinthe Sanou

(1)     Lors d’une conférence de presse le vendredi 10 février 2012, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolet, estimait à environ 10 000 le nombre de réfugiés maliens établis alors au Burkina Faso sur des sites à Ouahigouya, Djibo, Koloko, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Faramana, Tin Akoff, Mentao, Inabao et Déou.

 

Encadré 1

Bientôt déménagés d'Inabao à Fererio

 

La question des réfugiés était au centre d'une rencontre des différents acteurs de leur gestion dans la région du Sahel le samedi 18 février 2012 à la Direction générale de l'Economie et de la Planification (DREP) de Dori ainsi que nous rapporte le quotidien Sidwaya (N°7116 du vendredi 24 au dimanche 26 février 2012). Le dernier recensement évoqué au cours de cette rencontre dirigée par le gouverneur de la région du Sahel, Boureima Yiougo, fait état de 6 676 réfugiés dans la province de l'Oudalan soit 4 422 dans le département de Tin Akoff et 2 254 à Déou.

Concurrence démesurée des pâturages et dispute des points d'eau sont les reproches des populations d'accueil à leurs hôtes, relevées au cours des échanges par les maires. L'une des mesures majeures adoptée lors de cette assemblée est le regroupement des réfugiés dans deux sites provisoires notamment Fererio pour le site d'Inabao et Gandafabou pour celui de Déou. Et ce, en attendant l'opérationnalisation du site définitif de Goudoubo. Une cellule de veille a été mise en place à cet effet.

H. S.

 

Encadré 2

«La priorité des priorités, c’est de les regrouper»

(Modeste Konkobo, Coordinateur national Préparation et Réponses aux Catastrophes, Point focal sécurité alimentaire et abris

de la Croix-Rouge burkinabè)

Difficile de donner des chiffres exacts sur les réfugiés d’Inabao actuellement, car ils évoluent au jour le jour. D’où la difficulté de l’action humanitaire. C’est sans doute la raison pour laquelle la Croix-Rouge burkinabè, outre la distribution de vivres du PAM qu’elle a conduite sur le site, a initié des activités d’information avec ses volontaires sur place afin de lui permettre d’avoir rapidement le flux des nouveaux arrivants et d’actualiser ses données.

Les besoins des réfugiés, eux, sont de plusieurs ordres selon Modeste Konkobo, Coordinateur national Préparation et Réponses aux Catastrophes, Point focal sécurité alimentaire et abris de la Croix-Rouge burkinabè : «Les volets les plus pressants sont : les abris, car les réfugiés arrivent et n’ont pas de quoi s’abriter, et malgré l’effort de la communauté, ce n’est pas possible pour elle de tous les loger ;  l’eau, vu qu'un seul forage alimente actuellement tout le village, les deux autres étant en panne ; avec la population actuelle qui s’y sert, nous dépassons les normes ; les médicaments parce que certains réfugiés arrivent , et il faudrait que les agents de santé qui assurent leur prise en charge aient des médicaments à distribuer dans la mesure où des ménages arrivent totalement démunis ; et l’alimentation, puisque la distribution antérieure n’était pas suffisante, en ce sens qu’il manquait les céréales».

Tout est donc prioritaire. Mais la priorité des priorités pour Modeste Konkobo, c’est d’abord de regrouper les réfugiés en prévoyant rapidement des abris : «Les regrouper permettra de faciliter les interventions, de répondre au manque d’eau, d’hygiène, d’assainissement, de médicaments, d’alimentation en sachant quel est le nombre exact de réfugiés que nous avons».

H. S.

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