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Le ministre de la Communication à L’Obs. : «Je suis venu m’acquitter d’une dette» Spécial

Programmé plus d’une fois  et remis à plus tard à autant de fois, c’est finalement le vendredi 16 mars 2012 qu’Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement  a  pu effectuer «son»  déplacement  au sein de L’Observateur paalga.  «C’est une visite qui a été reportée à plusieurs reprises pour des raisons indépendantes de notre volonté mais qui ne pouvait attendre davantage. Nous nous devons de rendre cet hommage légitime à L’observateur pour le travail qui est fait au quotidien dans un contexte de consolidation d’un état de droit et de promotion de la démocratie», ainsi a-t-il justifié son passage. Cette rencontre a été également mise à profit pour discuter de l’amélioration des conditions de travail des médias privés.

 

Cette visite, qui  intervient à un moment où le journal  a été interpellé par  le ministre des Affaires étrangères et l’organe de régulation, le Conseil supérieur de la communication, par suite d’une interview du colonel malien Ag Mehdi  dans ses colonnes,  a-t-elle été une autre mise en garde ou l’annone d’une mise sous scellé?  Il n’en est rien. Elle a plutôt servi de cadre pour poser les jalons d’une plus grande dynamisation de la presse burkinabè, foi  du directeur de publication, Edouard Ouédraogo : «La présence du ministre a été l’occasion pour nous d’évoquer certaines questions qui nous tiennent à cœur.

Je veux parler par exemple de la création d’une centrale d’achat qui permettra de regrouper chaque année les besoins de l’ensemble de la presse écrite en papier journal, en consommables et de passer ses commandes à un même fournisseur ; ce qui nous permettrait d’avoir à Ouagadougou des produits à des prix d’échelle. Nous avons échangé aussi sur l’acquisition d’une rotative de presse, qui peut coûter 5 à  6 000 000 000 de FCFA dont le tirage d’un seul organe ne saurait rentabiliser. Si l’Etat nous aide à installer une telle structure, cela va améliorer la qualité des productions des différents médias».

Pour cette sortie, le porte-parole du gouvernement était accompagné de ses plus proches collaborateurs ; il s’agit de son chef de cabinet Hermann Toé ; du secrétaire général, Adama Barro ; du conseiller technique Souleymane Ouédraogo et de la directrice de la communication, Marguerite Bleigna. Arrivée peu avant 11 heures, la délégation a eu un tête-à-tête avec le directeur de publication pendant une dizaine de minutes. C’est parti pour une visite des installations avec comme guide Edouard Ouédraogo.

Les hôtes du jour sont passés dans la nouvelle salle de rédaction en finition, l’imprimerie,  le service de la Programmation assistée par ordinateur (PAO). De cette étape, ils ont pris connaissance du processus de fabrication du journal, notamment de la conception au tirage du produit fini.  Autre moment intense de cette visite, le face-à-face entre le ministre et la rédaction. Pendant une quarantaine de minutes, Alain  Edouard Traoré,  sans langue de bois, s’est prêté à l’exercice favori des journalistes.

La communication du gouvernement, la mise en œuvre de la convention collective des médias, l’impact de la rue sur la réactivité des autorités face aux dérives de certains administrateurs, le délit d’apparence ont été, entre autres, les sujets abordés  au cours de cette interview (Vous retrouverez ce grand entretien dans nos prochaines éditions). Au terme de cette visite  qui lui a permis de se rendre compte des réalités  de L’Observateur  paalga, Alain Edouard Traoré  est arrivé à cette conclusion : «L’Observateur en lui-même est un monument lorsqu’on parle de médias au Burkina. C’est le paradoxe entre la modestie des installations et l’impact sur les citoyens en termes de matière d’information et de communication».

 

Moumouni Simporé

Dernière modification lemardi, 20 mars 2012 10:57

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