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Patte-d'oie : Emeute autour d'une histoire de sexe Spécial

L'après-midi du lundi 9 avril 2012, aux encâblures de la pharmacie du Faso sise boulevard France-Afrique, a été pour le moins bouillant. En effet, une histoire confuse de disparition de sexe a failli entraîner une émeute entre la rue et les forces de l'ordre. Heureusement, celles-ci s'en sont retournées non sans essuyer une pluie de pierres.

A l'intersection de la rue jouxtant la cité ASECNA et le boulevard France-Afrique, une histoire de disparition de sexe a failli tourner au vinaigre pour des policiers anti-émeute.

Arrivés sur les lieux aux environs de 16 heures, nous avons pu constater la forte mobilisation des badauds qui rendaient plus que difficile la circulation en ces lieux.

Un monsieur nous accoste tout en affirmant vouloir garder l'anonymat : "Je suppose que vous avez eu écho de ce qui se passe ici et que vous êtes venus voir. Ça tombe bien, j'étais tout à l'heure avec la présumée victime. Elle dit avoir perdu son sexe après qu'un monsieur lui a serré la main". "Avez-vous constaté l'absence de son organe ?" lui demandons-nous.

"Non, mais celui-ci s'est rétreci. Je l'ai même touché. Il était petit, mince et dur".

En essayant d'accéder au lieu où l'infortuné pleure "la disparition" de son sexe, nous constatons le débarquement d'un convoi de 4 pick-up de la police anti-émeute, apparemment pour dissiper la foule. C'est la débandade et nous sommes contraint d'en faire autant. Une autre personne nous tint cela : "Le monde est gâté, c'est un compatriote bobolais qui a volé le sexe du type".

Dans la foule, une voix s'élève pour la contredire : "Ce n'est pas vrai, c'est un Guinéen". Un jeune homme qui ne semble pas croire à cette thèse affirme que c'est plutôt une surdose de café noir qui a entraîné le rétrecissement du sexe de l'homme.

Pendant ce temps, les forces de l'ordre, sans quitter leurs véhicules, tentent par des manœuvres de faire déguerpir les badauds. Mais cela produit un effet contraire et des voix appellent à une fatwa contre "ces indésirés". Et finalement, c'est sous une pluie de pierres que les "poulets" ont préféré regagner leur base, évitant ainsi de graves affrontements.

Finalement, vu l'atmosphère, un passant nous conseilla de quitter les lieux car, dit-il, en de telles circonstances, il suffit d'une phrase et ça part dans tous les sens.

 

M. Arnaud Ouédraogo

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