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Une lettre pour Laye : Faites entre les témoins Naaba Baongho, Roch, Mushingi, Thibault…

 

Cher Wambi,

Depuis quelques jours, voire quelques semaines, tout Ouagadougou bruissait de rumeurs faisant état de l’imminence d’un remaniement ministériel. Et comme c’est toujours le cas, les bookmakers y allaient de leurs conjectures, les uns prédisant un véritable coup de pied de Roch dans la fourmilière Kaba, c’est-à-dire le départ du Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement, les autres pariant sur un maintien du PM mais avec  un nettoyage de l’écurie gouvernementale.

 

On est désormais situé : en effet, la composition du nouveau gouvernement a été rendue publique hier vers 22 h  sur les antennes de la Télévision nationale.  

 

 

Cher Wambi, je ne vais pas m’y attarder, puisque le journal de ton oncle Nakibeuogo en fait ses choux gras dans sa livraison d’aujourd’hui vendredi 2 février 2018.  Toutefois, s’il m’était permis de dire un mot sur cette équipe Kaba III, ce serait pour regretter la nomination de Clément P. Sawadogo, anciennement titulaire du portefeuille de la Fonction publique, au poste de ministre de la Sécurité.

 

Franchement, j’aurais préféré, au regard de la situation sécuritaire du moment, que la charge de « premier flic » de la République revînt à quelqu’un qui a le profil de l’emploi ; entends par là un homme de tenue. Au moins cela entretiendrait  l’illusion que le chef de l’Etat a mis l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Et d’ailleurs, qui mieux qu’un militaire, un gendarme ou un policier pour remonter le moral  des Burkinabè, qui ne savent plus à quelle vigie confier la garde de la cité ?  

 

 

 

Cher Wambi, après plus de deux ans de préparation, aujourd’hui le dossier du putsch manqué de septembre 2015 contre le pouvoir de la Transition est enfin prêt à  passer en jugement :

 

ce procès, historique, s’ouvrira le 27 février prochain devant la chambre de jugement du tribunal militaire de Ouagadougou délocalisée, à cette occasion, dans la salle de conférences de Ouaga 2000.

 

Un procès hors normes avec 84 personnes sur le banc des accusés. Des accusés de qualité, si j’ose dire, car il y a de gros poissons dans la nasse du tribunal militaire, notamment les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé. Et comme il fallait s’y attendre, cher cousin, à accusés de prestige, témoins de renom : en effet, de nombreuses personnalités politiques, militaires et religieuses sont citées comme témoins par nombre d’accusés. Des noms circulent déjà sur la toile, mais j’ai pu obtenir, cher Wambi, la liste officielle des témoins cités par le général Gilbert Diendéré. Cette liste, qui comporte 25 noms, a été dressée et signée de sa main par le général Diendéré en personne.

 

A cause de la qualité des témoins cités par le général, je me fais le devoir, cher cousin, de te communiquer l’intégralité de cette fameuse liste qui, il est sûr, fera couler beaucoup d’encre et de salive dans les salons et les chaumières du Burkina Faso :

 

Michel Kafando, président de la Transition ;

 

Roch Marc Christian Kaboré, ex-président du MPP ;

 

Yacouba Isaac Zida, ex-Premier ministre ;

 

Gilles Thibault, ex-ambassadeur de France au Burkina Faso,

 

Tulinabo Mushingui, ex-ambassadeur des Etats-Unis au Burkina ;

 

Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, empereur des Mossé ;

 

Le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou ;

 

Samuel Yaméogo, président de la Fédération des Eglises et Missions évangéliques ;

 

Philippe Mamadou Karambiri, fondateur du Centre international d’évangélisation ;

 

El hadj Oumarou Zoungrana, premier vice-président du Mouvement sunnite du Burkina ;

 

El hadj Adama Nikiéma, président de la Fédération des associations islamiques ;

 

Me Titinga Frédéric Pacéré, ancien bâtonnier ;

 

Pierre Claver Damiba, ancien ministre ;

 

Bibiane Koné, médecin ;

 

Moussa Sanogo, magistrat à la retraite ;

 

Alice Tiendrébéogo, ancien ministre ;

 

Marie Thérèse Ouédraogo, administrateur civil à la retraite ;

 

Albert Guigma, représentant de Sa majesté le Mogho Naaba ;

 

Mathieu Tankoano, ex-directeur de cabinet de la présidence du Faso ;

 

Général de division Ali Traoré ;

 

Général de brigade Ibrahim Traoré ;

 

Général de brigade Brice Bayala ;

 

Colonel-major Kounsaouma Palenfo, chef d’état-major de l’armée de l’air ;

 

Colonel Céleste Coulibaly, ex-chef de corps du RSP ;

 

Caporal Madi Ouédraogo, ex-élément du RSP.

 

Mais, cher cousin, ce n’est pas seulement Diendéré qui a des témoins de qualité. Le parquet militaire également a trié sur le volet 45 témoins dont des noms prestigieux. Je te livre également cette liste in extenso afin que tu puisses l’apprécier dans son intégralité :

 

Jean-Baptiste Ouédraogo, ancien président ;

 

Mgr Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo ;

 

Général Nabéré Honoré Traoré ;

 

Général Pingrenooma Zagré, ex-chef d’état-major général des armées ;

 

Général Oumarou Sadou, chef d’état-major général des armées ;

 

Colonel-major Alassane Moné ;

 

Colonel-major Pierre Sanou ;

 

Colonel-major Mamadou Traoré ;

 

Colonel-major Léonard Gambo ;

 

Colonel-major Raboyenga  Kaboré ; ex-CEMAT

 

Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-CEMGN

 

Colonel-major Sié Toué ;

 

Colonel-major Naba Théodore Palé ;

 

Colonel-major Noufou Béréwoudougou ;

 

Colonel-major Alain Bonkian ;

 

Colonel-major Poko Ilboudo ;

 

Colonel-major Honoré Nombré ;

 

Lieutenant-colonel Ernest Yélémou, commandant de la BNSP ;

 

Colonel Aimé Gouba ;

 

Jérémie Ilboudo, directeur de service ARCEP ;

 

Seydou Yao, retraitré ARCEP ;

 

Mathurin Bako, ARCEP ;

 

Contrôleur général de Police Lazare Tarpaga, ex-DG Police nationale ;

 

Capitaine Stéphane Sessouma ;

 

Commandant Kanou Coulibaly ;

 

Commandant Paul Henri Damiba ;

 

Momina Shérif Sy, président du CNT ;

 

Lieutenant P. Joachim Nana ;

 

Colonel Salif Tinguéri ;

 

Capitaine Abdoul Aziz Boris Nadié, aide de camp ;

 

Capitaine Wilfried Taoko, aide de camp ;

 

Médecin-colonel Saïdou Yonaba ;

 

Capitaine Cuthbert Somda, pilote ;

 

Eddie Komboïgo, expert-comptable ;

 

Nignan Moïse Traoré, retraité ;

 

Michel Ouédraogo, journaliste ;

 

Achille Tapsoba ;

 

Charles Niodogo, député ;

 

Harouna Mandé ;

 

Rasmané, dit Raso, Ouédraogo, artiste ;

 

Mohamed Rachid Ilboudo ;

 

Gomdaogo, dit Hamidou Nikiéma ;

 

Noël Sourwéma, journaliste à la retraite ;

 

Halidou Savadogo ;

 

Bénédicte Jean Bi-Ila.

 

Cher cousin, une question que je me pose est de savoir si toute la crème convoquée sera bel et bien présente lors du procès. Car une chose est de citer un témoin, une autre est de le faire effectivement comparaître au procès.

 

 

 

Cher Wambi, la date d’ouverture du procès du putsch de septembre 2015 connue, autant dire que le compte à rebours a commencé pour un rendez-vous tant attendu qui drainera du monde et nécessitera une logistique spéciale. Il faut alors féliciter le tribunal militaire de sa décision de tenir le jugement à Ouaga 2000, car on imagine déjà  les embouteillages monstres qu’il y aurait eu au centre-ville si les audiences devaient  se dérouler à la justice  militaire ou à la maison du Peuple.

 

Pour autant, la salle des banquets est-elle la mieux indiquée eu égard à sa configuration, même si sans doute des réaménagements y seront apportés ?

 

Sans prétendre avoir des leçons à donner,  j’ai la faiblesse de penser, cher cousin, que le palais des Sports de Ouaga 2000 aurait été un choix plus judicieux, car  avec ses gradins, il permettrait à tout un chacun de bien suivre le procès, quelle que soit sa position. Sans compter que l’infrastructure a une capacité d’accueil beaucoup plus grande que la salle des banquets et dispose d’un grand parking.   

 

Mais attendons de voir.

 

 

 

Cher Wambi, du dossier explosif  du putsch de septembre 2015, je glisse vers cette autre affaire qui fait couler tant d’encre et de salive : l’affaire Auguste Denise Barry, du nom du cerveau présumé de «la tentative de déstabilisation du pouvoir». Depuis l’incarcération, le 4 janvier dernier, à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), de l’ancien ministre de la Sécurité sous la Transition suivie du mandat de dépôt contre quatre civils, plus rien de nouveau. Du côté du parquet militaire comme de celui de la gendarmerie, c’est silence radio. Une situation qui conforte chaque jour davantage la position de tous ceux qui ont accueilli les faits reprochés aux nouveaux locataires de la MACA avec circonspection ; d’autant plus que les quatre civils : un gérant de quincaillerie, un jardinier, un électricien et un membre d’une association de la société civile, n’ont visiblement pas le profil de l’emploi, comme on le dit.

 

Mais, cher cousin, suite à ma lettre de la semaine dernière dans laquelle je relatais ma visite au domicile d’un des complices présumés d’Auguste Denise Barry, une source digne de foi m’a confié que pourtant il y a bel et bien eu «tentative de déstabilisation». Elle m’a précisé que des officiers militaires et gendarmes ont été approchés avec des espèces sonnantes et trébuchantes pour les motiver et motiver leurs hommes.

 

Au moins un pasteur et des acteurs, sinon des actrices de la société civile, auraient aussi trempé dans l’affaire.

 

Si tout cela est exact, alors, qu’attend-on pour les confondre ?

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- Vingt-quatre milliards de francs CFA. C’est le montant du projet de mémorial dédié au capitaine Thomas Sankara dont le site est prévu au sein du Conseil de l’Entente. Le coût a été officiellement divulgué mardi 30 janvier dernier  au cours de la cérémonie de proclamation des résultats du concours d’architecture lancé par les promoteurs dudit projet.   Et c’est au cabinet burkinabè d’architecture Imhotep qu’est revenu le premier prix dont le projet est estimé à vingt-quatre milliards.  

 

Bien sûr, rien ne sera trop beau pour perpétuer la mémoire et l’œuvre du chef de la Révolution d’août 83. Mais qui se rappelle la sobriété qui a toujours été la marque de fabrique de Thom Sank  saura que ce dernier a dû se retourner dans sa tombe au regard de cette débauche de moyens financiers pour lui consacrer ce monument commémoratif.

 

Le choix du Conseil de l’Entente pour abriter le mémorial, parlons-en également. Certes, le leader charismatique de la RDP a été tué dans l’enceinte de ce qui tenait lieu de QG du CNR. Mais le comité international pour le mémorial Thomas Sankara ne doit pas perdre de vue que d’autres hommes y ont aussi trouvé la mort.  A commencer par les officiers militaires Yorian Gabriel et Fidèle Guébré le 9 août 1983, c’est-à-dire quelques jours après la prise du pouvoir par Thomas Sankara.

 

De plus, il faut tenir compte du fait que le Conseil de l’Entente reste une propriété privée comme on en trouve dans tous les Etats membres de l’institution du même nom.

 

 

 

- Le 31 janvier, jour où les deux victimes de l’attaque de Baraboulé ont été conduites à leur dernière demeure au cimetière de Gounghin, nous avons pu consulter une image de l’une des victimes prise sur les lieux de l’attaque : il s’agit de celle de Karim Soulama, totalement méconnaissable : ce qui intrigue dans la photo montrant le corps de l’infortuné, c’est l’état du gilet pare-balles qu’il portait. Visiblement, les plaquettes n’ont pas résisté aux rafales des terroristes.  A la vue d’une telle image, on se demande bien si le gilet pare-balles qui était censé le protéger n’était  pas de mauvaise qualité, à moins que ce ne soit la puissance de  feu de l’ennemi qui ait produit autant de dégâts !

 

 

 

- Sale temps pour le maire MPP de Gorom-Gorom, Ibrahim Ag Attahir. Des conseillers élus, de «tous les bords politiques» du conseil municipal, ont  en effet déposé hier jeudi une motion de défiance à son égard. Les élus frondeurs reprochent au chef de l’exécutif local sa «patrimonialisation du pouvoir local», «sa gestion du parc automobile et des terres rurales», des cas «d’obstruction aux libertés d’association» et de détournements de deniers publics. Sur ce dernier point, les griefs portent notamment sur l’affectation illégale de 24 millions alloués à la commune par la société minière Essakane, la subvention de 10 millions allouée par la société de gardiennage «Techno Security» et sur des fonds octroyés par des partenaires étrangers.  

 

 

 

n Suite au dernier accord entre le gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) afin de congédier le spectre d’une année blanche, le calendrier scolaire a été remanié ainsi qu’il suit pour tenter de rattraper le retard dû aux mots d’ordre de boycott.  

 

Enseignement général :

 

- 1er trimestre : du 2 octobre 2017 au 24 février 2018 après les cours ;

 

- 2e trimestre : du 26 février au 21 avril 2018 inclus ;

 

- Congé du 2e trimestre : du 29 mars au 2 avril 2018 inclus ;

 

- 3e trimestre : du 23 avril au 9 juin 2018.

 

 

 

Enseignement et formation techniques et professionnels

 

- 1er semestre : du 2 octobre 2017 au 24 février 2018 après les cours ;

 

- 2e semestre : 26 février au 9 juin 2018 ;

 

Arrêt des notes : 9 juin 2018.

 

  

 

Dates des examens :

 

- CEP : 19 juin 2018 ;

 

- BEPC, CAP, BEP : 18 juin 2018 ;

 

- Baccalauréat: 2 juillet 2018 (Autorisation de l’UEMOA nécessaire).

 

 

 

- Première femme burkinabè conductrice de taxi à Paris, depuis 1979, Ramata Zongo/Yaméogo est décédée le vendredi 26 janvier 2018 au Burkina Faso alors qu’elle y était en séjour. Connue de ses compatriotes vivant dans la capitale française pour sa générosité et sa très grande sollicitude, elle a été faite en 2014 chevalier de l’ordre du Mérite burkinabè. Rien d’étonnant donc qu’elle ait été désignée marraine de la Journée internationale de la femme organisée par l’ambassade du Burkina Faso à Paris en 2016.

 

 

 

- Ce week-end, se déroulera le clou des activités entrant dans le cadre de la célébration du jubilé d’or du pèlerinage au sanctuaire Notre-Dame de Yagma sous le thème : «Avec Notre Dame de Yagma, jubilons et annonçons les merveilles de Dieu».

 

Le programme prévoit, entre autres :

 

Samedi 3 février : veillée de prière

 

-        19h00 : vêpres solennelles ;

 

-        22h30-23h45 : grande procession mariale aux flambeaux ;

 

-        00h00 : adoration individuelle ;

 

Dimanche 4 février :

 

-        07h20 : rassemblement-fanfare ;

 

-        08h-08h 45 : chapelet (Mystères glorieux) ;

 

-        09h00 : célébration eucharistique présidée par le cardinal Philippe N. Ouédraogo en présence du cardinal de Séoul ;

 

-        12h-16h00 : organisation du passage de la porte sainte par vicariat ;

 

-        17h00 : vêpres de clôture.   

 

 

 

- La commune d’Ipelcé, dans le Bazèga, sera en fête ce week-end : en effet, la Fondation pour le développement communautaire/Burkina Faso (FDC/BF) célèbre dans cette localité son vingtième anniversaire sur le thème : « 20 ans de contribution à l’éducation des enfants et à la formation professionnelle des jeunes et adolescents du Burkina Faso : bilan et perspectives ». La cérémonie officielle se déroulera au centre polyvalent de formation de Nacombogo.

 

A cette occasion, une exposition/vente des productions agro-sylvo-pastorales des sortants du centre de formation de Nacombogo se tiendra à Ipelcé.   

 

 

 

- Les vendredi 2 et samedi 3 février 2018 aura lieu à Dassouri la fête coutumière du Rayounga de Naaba Ligdi de Dassouri. Un rafraîchissement sera offert le samedi à partir de 13h00.

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

 

Dernière modification lejeudi, 08 février 2018 18:00

Commentaires   

0 #2 Sacksida 03-02-2018 10:54
A la lecture des témoins cités par le Généralissime Gilbert Diendéré, on peut se demander si ce « Président mort-né du CND » qui a voulu le 17 septembre 2015 mettre un terme à notre Transition démocratique n’a pas simplement « disjoncté » ? Vouloir, embourbé toutes les personnalités nationales, politiques, traditionnelles et coutumières, religieuses et militaires dans son putsch foireux, nous apparaît comme une grave fuite de responsabilités de la part de Gilbert Diendéré. Sans nul doute, beaucoup de ses prétendus témoins ne sauront être présent ce procès. Salut !
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-1 #1 patriote 02-02-2018 05:46
Heyi les gars, Gilles Thibault ou Nana Thibault? l'homme qui nous avait annonce l'arrivee de Blaise en decembre dernier.
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