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Une lettre pour Laye : La nuit où Bado a violenté l’ex-ministre Issouf

 

Cher Wambi,

 

Le 15 janvier 2016, le Borgne, je veux parler de Mokhtar Belmokhtar, le patron du groupe djihadiste Al-Mourabitoune, a frappé Ouagadougou, précisément sur l’avenue Kwame-N’hrumah. Dans la foulée, du côté de Djibo, dans la province du Soum, le Dr Arthur Elliot et son épouse sont enlevés. Depuis cette maudite date, la lutte contre le terrorisme, foi du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, est devenue une préoccupation quotidienne du Burkina Faso.

 

 

Contre l’hydre terroriste, nos militaires, gendarmes et policiers sont déployés sur le terrain, notamment dans le Nord, du côté de la frontière avec le Mali, où pullulent les djihadistes, ces fous d’Allah.

 

Certes, nos hommes connaissent malheureusement des pertes dans cette guerre asymétrique mais, cher cousin, ils enregistrent aussi, fort heureusement, des succès. Comme la bravoure dont a su faire preuve une équipe de la police de Déou, qui était en mission de sécurisation le 3 février dernier. Lâchement attaqués par des individus armés, les policiers ont vigoureusement réagi et les échanges de tirs se sont soldés par la mort d’un assaillant et la mise en déroute des agresseurs.

 

Mais, contre toute attente, ce face-à-face victorieux de nos policiers a semé après une sorte de torpeur dans les rangs de ces éléments de Déou, qui redoutaient une expédition punitive, en d’autres termes une descente des terroristes pour venger leur camarade occis le 3 février.

 

Et des informations selon lesquelles ils auraient décampé par crainte de la furie des djihadistes ont circulé en ce début de semaine. Et comme il fallait s’y attendre, cher cousin, la direction générale de la Police nationale, dans un communiqué, a battu en brèche ces allégations et tenu à assurer à l’opinion publique que «le commissariat de police du district de Déou est bel et bien fonctionnel» et que les policiers y travaillant sont «appuyés par une unité d’intervention de la police nationale, accomplissant leurs missions régaliennes».

 

Et pourtant, cher Wambi, selon des sources bien introduites, le commissariat de police de Déou a été bel et bien déserté par ses hommes le 11 février 2018 dans l’après-midi. Le motif de ce repli tactique serait les menaces qui pèseraient sur la vie des policiers. Mes informateurs sont formels : c’est sur des motos (une quinzaine) et avec comme couverture un pick-up de CRS dépêchés de Dori que cette retraite s’est effectuée.

 

En fait, cher cousin, les policiers de Déou auraient capté des indices d’une attaque massive en préparation contre eux. C’est pourquoi ils ont battu en retraite. D’ailleurs jusqu’à mercredi, lesdits policiers n’étaient pas encore retournés à leur poste. Seul le commissaire était revenu avec l’appui d’éléments de la CRS.

 

Il faut espérer, cher Wambi, que les autorités vont doter rapidement nos policiers d’armes adéquates pour leur permettre de jouer pleinement leur partition dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme.

 

 

 

 

 

Cher cousin, le dossier du putsch manqué de septembre 2015 contre le régime de la Transition est fin prêt pour être jugé. Comme tu le sais déjà, la salle de conférences de Ouaga 2000 sera, à cette occasion, l’antre délocalisé du tribunal militaire de Ouagadougou à partir du 27 février prochain, date du début du procès du général Gilbert Diendéré et de ses 83 coaccusés.

 

Sur cette dernière ligne droite de ce processus judiciaire, les avocats sont en train de fourbir leurs armes pour jouer leur va-tout afin de tirer leurs clients d’affaire. Cela passe par une maîtrise du dossier ; un dossier particulièrement volumineux. Tiens-toi bien, cher cousin, l’entier dossier de ce procès fait quinze mille pages. Eh oui, tu as bien lu : quinze mille pages. Sauf erreur ou omission de ma part, jamais un dossier judiciaire traité dans notre pays n’avait atteint un tel volume.

 

Ce volumineux dossier est présentement mis à disposition des avocats, pour consultation sur place, dans la salle d’audience du tribunal militaire au centre-ville de Ouagadougou. Les avocats qui veulent disposer d’un exemplaire peuvent, en vertu des dispositions de l’article 106 du Code de justice militaire, demander sa reproduction, mais à leurs frais.

 

Une première imprimerie avait fait une offre de reproduction à raison de 750 000 FCFA le dossier unitaire. Un montant qui a vite refroidi certains avocats. Mais aux dernières nouvelles, j’apprends qu’une autre structure a proposé de reproduire le dossier pour un peu moins de 200 000 FCFA. Un tarif beaucoup plus abordable, si bien que les avocats intéressés ont commencé à s’inscrire pour disposer du précieux document.

 

Pour des questions de sécurité et afin d’éviter les fuites, la reproduction du dossier se fait sur place au tribunal militaire. La structure en charge de la reproduction a juste déployé ses puissantes machines qui sont capables, semble-t-il, en l’espace d’une heure, de reproduire les quinze mille pages du dossier.

 

Assurément, cher Wambi, ce procès s’annonce comme celui de la démesure avec 84 accusés, plus de cent avocats et autant de témoins au minimum. L’arrêt de renvoi qui sera lu à l’ouverture du procès est tout aussi volumineux : 196 pages.

 

 

 

La semaine dernière, je te faisais cas de la confidence de l’ex-ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Issouf Sawadogo, lors de la cérémonie de passage de charge entre ce dernier et son remplaçant, Abdoul Karim Sango.

 

En effet, interrogé sur les raisons de son départ de la tête du département où il n’aura passé que quelque trois mois, le désormais ex-ministre a livré cette réponse qui a immédiatement fait le buzz sur les réseaux sociaux puis la « Une » des médias le lendemain : « Il y avait des malentendus entre Laurent Bado et moi sur la façon dont il fallait diriger le ministère. » Avant d’ajouter : « Je préfère ne pas déballer ces problèmes sur la place publique. »

 

Ainsi que je te l’apprenais dans ma dernière lettre, tout est parti du refus d’Issouf Sawadogo d’obéir à l’œil et au doigt à celui qui l’a fait entrer au gouvernement, à savoir le père fondateur du PAREN, Laurent Bado.

 

Cher cousin, aujourd’hui, j’en sais davantage sur ces fameux « malentendus » au sujet de la gestion du ministère.

 

Selon une source interne au parti, la goutte de mésentente qui a entraîné le clash entre les deux hommes serait une requête de Bado en faveur d’un de ses parents.

 

En effet, m’a-t-on soufflé, quelques semaines après la nomination de M. Sawadogo à la tête du ministère, le professeur Bado lui aurait recommandé, dossier à l’appui, un proche pour être le chauffeur du nouveau ministre. Avant même que ce dernier ait eu le temps d’examiner la requête, pour le patron du PAREN, l’affaire était pliée et il le fit savoir à son protégé, dont les parents se seraient même rendus chez Bado pour lui témoigner leur reconnaissance. Mais finalement, le choix du ministre aurait porté sur une tout autre personne.  C’est ainsi que le « pauvre Issouf » en aura pour son « effrontément ».

 

En effet, informé de cette « déloyauté » qu’il a vécue comme une atteinte à son autorité, l’honorable député Bado aurait décidé de se faire entendre. Et de quelle manière !

 

Tiens-toi bien, cher Wambi, que toujours selon ma source, répondant une nuit à une convocation de son mentor à domicile, le ministre y passera un sale quart d’heure. Très remonté contre son poulain rétif, Bado l’aurait brutalisé et lui aurait même collé une raclée devant un membre de la famille dont le cri de stupéfaction a alerté le garde du corps du ministre, posté devant la porte. N’eût été l’intervention rapide de ce dernier, les deux hommes en seraient venus aux mains, m’a-t-on assuré.

 

Cher cousin, si tout cela est vrai, on comprend aisément pourquoi le ministre n’a pas voulu s’étendre sur ses « malentendus » avec le « père fouettard » du PAREN.

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- La guéguerre larvée qui couvait au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a éclaté au grand jour le mardi  13 février 2018. Ce jour-là, des militants du parti se sont en effet rendus au siège du parti, sur l’avenue Kwame N’krumah, pour exiger la convocation d’une réunion du Bureau politique national (BPN) afin de mettre fin à l’intérim d’Achille Tapsoba, ce que ce dernier, soutenu notamment par Léonce Koné, renâclerait à faire. Pour mémoire, suite à l’absence du président Eddie Komboïgo  après le putsch du général Gilbert Diendéré suivie de son incarcération à son retour au pays pour son implication présumée dans le coup d’Etat, l’intérim avait été confié à Achille. La situation judiciaire d’Eddie ayant considérablement évolué avec le non-lieu dont il a bénéficié, l’intéressé entend tout naturellement retrouver son fauteuil  jusqu’à la convocation d’un nouveau congrès. La guerre des clans qui se disputent la dépouille de l’ex-parti majoritaire est donc plus que jamais  ouverte. La perspective des élections de 2020 n’est peut-être pas totalement étrangère à cette situation qui pourrait, dit-on, déboucher sur une scission et la création d’un CDP-Renouveau  par l’une ou l’autre des chapelles. C’est ce qu’on appelle se battre comme des chiffonniers alors que la pluie est déjà en train de vous battre tous.

 

 

 

- Comme annoncé dans L’Obs SMS, système d’alerte de L’Observateur Paalga, l’examen, dans le fond, du dossier d’extradition de François Compaoré, initialement prévu pour le 7 mai 2018, a finalement été renvoyé au 28 du même mois. Visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabè, le frère cadet de l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré a été arrêté le 29 octobre 2017 à l’aéroport  Roissy Charles-de-Gaulle de Paris avant d’être entendu une première fois par la Cour d’appel de Paris. « A la question de savoir, comme la procédure l’exige, s’il consentait à être remis aux autorités judiciaires du Burkina Faso pour y être jugé, M. Paul François Compaoré a répondu « Non », pouvait-on lire dans un communiqué publié par la justice burkinabè.

 

 

 

- La semaine dernière, L’Observateur Paalga faisait cas de cinq  Burkinabè figurant  parmi les 100 Africains les plus influents de l’année 2017 du magazine « New African ». Il s’agit, avait énuméré le canard, du patron de L’Obs, Edouard Ouédraogo, du chef suprême des Mossé, le Mogh Naaba Baongo, du gynécologue-obstétricien Charlemagne Ouédraogo, du Cheikh Aboubacar Doukouré et du secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB), Bassolma Bazié. 

 

Mais cette liste n’était pas complète, puisque deux Burkinabè également distingués en ont été involontairement omis.

 

Il s’agit de l’ancien footballeur international Kassoum Ouédraogo, dit « Zico », et du magnant de l’immobilier Abdoul Ouédraogo, plus connu sous l’appellation Abdoul Service International (ASI).

 

Le premier est  présenté par le magazine comme l’un des tout premiers footballeurs burkinabè à avoir évolué en Occident. «Grâce à ses nombreux réseaux, Zico s’est spécialisé dans les équipements sportifs et a fait patiemment ses armes en tant que dirigeant de club. Il a présidé aux destinées de l’Étoile filante de Ouagadougou, club phare de la capitale du Faso, avant de créer sa propre formation, Académie football (KOZAF)», a noté le magazine.

 

Quant au second, il a été remarqué par le jury pour sa discrétion, son esprit d’entreprise et sa très grande générosité. « ASI a étendu ses activités à des pays voisins (Côte d’Ivoire et Mali), ainsi qu’au Gabon. Depuis 2017, Abdoul Ouédraogo s’est engagé dans une opération de charme en Europe en vue de conquérir la diaspora burkinabè », a relevé « New African ».

 

Dans le compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 14 février, notre confrère Romain Auguste Bambara a été nommé au poste de chargé de communication de la présidence du Faso. L’intéressé était, avant sa nomination, attaché de presse à l’ambassade du Burkina en France. Mais depuis un certain temps, il est au pays. D’ailleurs la rumeur avait vite fait de lier ce retour à sa candidature au poste de directeur général de la Radiodiffusion et télévision du Burkina (RTB). Or, il n’en était rien. D’ailleurs, au sujet du recrutement d’un nouveau DG à la tête de la RTB et des éditions Sidwaya, le dossier serait déjà bouclé. Les regards sont désormais tournés vers le Premier ministère pour connaître les noms des heureux retenus. Concernant la Radiodiffusion et télévision, les prétendants au fauteuil de Danielle Bougaïré seraient au nombre de 4. Il s’agirait de Pascal  Thombiano, ancien journaliste à la RTB/Télé et qui a même occupé des postes de responsabilité dans la maison. Il y a aussi Fidèle Tamini, actuel directeur de la radio Oméga FM. On parle également de Lamoussa Robgo, qui fut directeur de la radio nationale, et de Mamadou Kabré, journaliste à la RTB/Radio et premier responsable du parti PRIT-Lanaya.

 

Pour le poste de DG de Sidwaya, les candidats seraient au nombre de 7 : Boureima Diallo, ancien directeur de publication du journal «Notre Temps», Moussa Sawadogo, ancien du journaliste aux éditions  « Le Pays », Séraphine Somé, actuelle directrice de la Communication au ministère de la Culture et du Tourisme, Ali Traoré, directeur de la Communication au ministère de la Communication, Ismaël Bicaba, actuel directeur commercial de Sidwaya, Mahamadi Tiegna, journaliste à Sidwaya et encore Mamadou Kabré.

 

 

 

- « Le général Diendéré parle » : c’est le titre du premier livre que vient de publier notre confrère du « Courrier confidentiel » Atiana Serge Oulon, à quelques semaines de l’ouverture du procès tant attendu du personnage principal de l’ouvrage. L’œuvre, qui retrace la carrière militaire du « sécurocrate » du président Blaise Compaoré, ponctuée de ses hauts faits d’armes et méfaits supposés ou réels, est disponible à la librairie Jeunesse d’Afrique, à l’université de Ouagadougou, au Centre national de presse Norbert Zongo et bien sûr au siège du Courrier confidentiel au prix de 5 000 francs CFA. La dédicace est prévue le 22 février prochain au Centre national de presse Norbert Zongo.

 

 

 

- Regroupés au sein d’une association dénommée « Collectif justice pour tous-Octobre 2014 » (CJT-Octobre 2014), des députés de la Ve législature dont le mandat de cinq ans a été interrompu par le mouvement insurrectionnel des 30 et 31 octobre 2014 se donnent rendez-vous demain samedi 17 février à partir de 10 h à la maison du Retraité Antoine-Nanga. Ce sera l’occasion pour le collectif, présidé par l’ex-président de la NAFA, Rasmané Ouédraogo, de revenir, entre autres, sur la préparation des auditions individuelles au Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN).

 

 

 

- Certaines communes rurales mettent les bouchées doubles pour la réalisation de leur programme annuel, avec toutes les mesures qui vont avec. C’est ainsi que celle de Mané, dans la province du Sanmatenga, a entrepris depuis quelques jours une vaste campagne de recouvrement de ses créances en souffrance et de répression de certaines pratiques par la fixation d’amendes à leurs  auteurs. Sous la houlette de leur maire, un élu CDP, et avec l’accompagnement des services habilités, ceux qui sont coupables de dégradation de l’environnement (déforestation, orpaillage artisanal, utilisation de produits jugés dangereux, etc.) se sont vus adresser des convocations le mardi 13 février et se faire amender à divers montants, selon la gravité de la faute reprochée. Ce qui, en soi, n’est pas une mauvaise chose. Sauf que cela ne s’est pas fait avec la manière en ce qui concerne la procédure, une sensibilisation préalable, voire des avertissements, n’ayant pas précédé l’opération.

 

 

 

- Ambiance festive et retrouvailles populaires et parentales assurées le samedi 17 février 2018, tant à Ouidi qu’à Bilbalogho.

 

A Ouidi, en effet, se célèbre ce jour la basga annuel du naaba Karfo. Il en sera de même à Bilbalogho, où le naaba Tanga II offrira, comme on le dit, de l’eau aux ancêtres.

 

 

 

- Le samedi 17 février 2018 aura lieu à Sellé, dans la commune de Yaba, au Nayala, le " Nab Woumbila" (Naabasga) de Sa Majesté le Naaba Yemdé. Une animation populaire aura lieu à 10h, suivie des rituels traditionnels, et les salutations sont prévues pour 12h. Un cocktail de rafraîchissement sera offert aux invités à partir de 13h.

 

 

 

- L’inauguration de la grande maison de la culture de Guipa, dans la commune rurale de Téma Bokin, aura lieu le 18 février 2018. La cérémonie, organisée par le Naaba Sigri de Guipa et l’association Tebl-Taaba, sera coprésidée par Sa Majesté Naaba Tegré, Dimbila de Téma, et le maire Ernest Nongma Ouédraogo. ‘’Le prince national’’ Dez Altino et bien d’autres artistes seront de la partie dans la soirée pour clore en beauté les festivités.

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 18 février 2018 19:48

Commentaires   

0 #2 Antonio 18-02-2018 17:35
Le drame de la politique au Burkina comme dans beaucoup de pays africains, c’est que les gens se laissent influencer par des apparences trompeuses sans comprendre le fond des problèmes politiques. La crise de leadership qui agite le CDP (ex parti au pouvoir) est la résultante de la guerre latente de succession qui était menée au sein de ce parti par ceux qui se considéraient comme des dauphins légitimes de l’ex président Blaise Compaoré. Le pouvoir Compaoré a réellement commencé à vaciller avec les mutineries de 2011.Depuis lors, le général Gilbert Diendéré visait le fauteuil présidentiel. Mais Blaise Compaoré n’a pas osé l’affronter ouvertement. On s’est contenté d’arrangements hypocrites pour remplacer le proche de Gilbert, en l’occurrence le général Dominique Diendjéré, alors chef d’Etat-major général des armées et l’affecter comme ambassadeur. On a préféré sanctionner et licencier des policiers et autres mutins, en ménageant leurs chefs. Quand la crise s’aggravait progressivement les années suivantes et que Blaise Compaoré a senti que le pouvoir était en train de lui échapper, il a déclaré par voie de presse, qu’il y a des gens qui veulent prendre le pouvoir par la force, sans citer nommément des individus précis. Depuis lors, la confiance s’est détériorée entre Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré, son chef de l’état-major particulier de la présidence du Faso. Il est évident aujourd’hui que Blaise Compaoré ne souhaite pas voir le clan du général Diendéré aux commandes du CDP. Eddie Komboîgo est un pur produit du clan Diendéré. Il y avait aussi une forte rivalité entre les deux généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé, car chacun d’eux espérait être le dauphin choisi du président. Blaise Compaoré, qui tentait de se rapprocher de Bassolé, était pris entre deux feux. Suite à l’insurrection de 2014 , ces 2 généraux, entre autres, ont été considérés par le Président Compaoré comme des gens qui l’ont trahi. Par conséquent, il n’est pas de doute que si Blaise Compaoré s’intéresse toujours à son parti CDP,il préfère le voir conduire par des hommes de confiance, loin des hommes de tenue qui auraient comploté contre lui. Vous voyez l’attitude du général Diendéré, qui vise une stratégie de noyer tout le monde dans son putsch de 2015, en insinuant que l’argent est venu de la Côte d’Ivoire pour soutenir le coup de force. Deviner qu’il veut noyer Blaise Compaoré et Alassane Ouattara, pour espérer échapper au procès, à défaut de juger tout le monde avec lui. Quelle félonie ! Curieusement, il n’accuse pas son épouse impulsive Fatou, qui ne cachait pas son rêve d’être Première Dame du Faso.
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0 #1 Kanzim 17-02-2018 14:48
La classe politique burkinabè : on ne sait pas s’il faut en rire, ou en pleurer : quel que soit son effort à faire croire que son existence n’est point mue autrement que par les plaisirs et le faste, elle finit toujours par laisser à la poubelle les attributs de respectabilité et de dignité. Pour un titre comme celui de ministre, nous en avons vu qui ont trahi leur idéal et la et le sein éducatif en politique, ou qui ont versé dans l’opportunisme, s’habillant du manteau religieux ou empruntant ka référence ethnique ou d’origine géographique, pour le titre. Ministre ou rien ministre à tout prix. Voilà ce que la désillusion pos insurrectionnel le nous sert: la mise à jour et la révélation de g=chimpanzé et gorilles et guenons qui ont dandiné et hurlé pour se faire remarquer, se traçant ainsi une visibilité à valeur de marchande et politique. Le statut de ministre est s convoité, tant et si bien qu’o, en a viu et on en voit qui migrent, foncent et volent de radio et télé, pour égrener des hauts-faits d’armes dont la vantardise pourrait assurer une reconduite au gouvernement. Du reste, les meilleurs parmi ces ministres comme Madame Rosine Sory COULIBALY nous évitent ces honteuses courbettes et puérils agissements d’un gosse qui a perd que de sa bouche soir retirée une sucette. La pire des chaises qui font l’actualité au sein du gouvernement actuel, c’est l’incrustation de psychopathes dans la sphère de nomination. Quand des guignols en veulent à autrui parce qu’ils ne sont pas obéis dans leurs caprices de vols et séniles aigris, il revient à tout décideur de savoir marquer une différence d’ace lesdits guignols, rigolos jusqu’à l’âme. Parce que l’adage populaire qui dit « dis-moi qui est ton ami je te dirai qui tu es », pourra s’appliquer à SEM RMC.KABORE et à son Premier Ministre : s’accommoder de partis qui n’ont aucune capacité de discerner l’honneur de l’opprobre pour les uns, le sérieux du comique pour les autres, c’est courir le risque de se voir confondre à toute cette plèbe qui est au gouvernement plus pour leur développement personnel que pour une volonté d’aider le Chef de l’Etat à atteindre ses objectifs. Et les choses empireront, si les Dalton boxeurs continuent à s’assoir au sein de son gouvernement ou à y faire figurer de l’incongruité. Pauvre Burkina Faso, au destin de jour en jour étiolé e de plus en pus incertain, à cause des rigolos.
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