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Une Lettre pour Laye : Retour à la case MACA pour tous

 

Cher Wambi,

 

Dans 5 jours, le procès tant attendu va s’ouvrir. En effet c’est le mardi 27 février 2018 que le général Gilbert Diendéré et 83 autres accusés vont répondre d’une douzaine de chefs d’inculpation dans le cadre du traitement judiciaire du dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015 contre le pouvoir de la Transition.

 

 

Comme tu le sais déjà, ce procès sera délocalisé à Ouaga 2000 dans la salle de conférences où la loge de la presse ne pourra accueillir qu’une petite centaine de journalistes de la presse nationale et internationale. A cause de l’étroitesse de la loge, seulement deux badges presse sont confectionnés par organe. Autant dire, cher cousin, que ça ne va pas être facile, car, à l’évidence, tous les 100 badges n’auraient pas suffi aux médias nationaux à fortiori si on prend en compte la presse étrangère.

 

A cela s’ajoute le fait que, pour ce procès qui s’annonce marathon, il faut que les journalistes badgés aient du souffle et des ressources pour tenir. C’est pourquoi l’idéal, en ce genre de situation, est que les badges ne soient pas nominatifs, mais libellés au nom de chaque organe pour que plusieurs personnes puissent se relayer.

 

En attendant, ce que beaucoup de personnes ne savent pas, c’est que ce dimanche il y aura du monde à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) : en effet, les 49 accusés qui avaient bénéficié d’une mesure de liberté provisoire vont devoir y retourner se constituer prisonniers 72 heures avant le jour du procès.

 

Donc les 84 personnes seront toutes là, excepté les 8 qui sont en fuite :

 

DIENDERE née DIALLO Fatoumata, ex-député ;

 

KABORE Emile René, économiste ;

 

TRAORE Abdoul Karim André, Consultant d’entreprise ;

 

SONGOTOWA Zakaria, militaire ;

 

ZOUGNOMA Issoufou, militaire ;

 

BOUGOUMA née KAGONE Téné Alima, directrice de société ;

 

KAGAMBEGA Timpoko, dite Marguerite, employée de commerce ;

 

KINDA Yacouba, commerçant.

 

Mais, cher cousin, sur les 107 personnes poursuivies au départ, combien sont-elles au juste à avoir bénéficié d’un non-lieu ? Après l’audience de confirmation des charges, elles sont au total 23 personnes à être blanchies dans cette affaire de putsch foireux. C’est en tout cas ce qui ressort de l’arrêt de renvoi que j’ai pu consulter. Ce sont :

 

ILBOUDO Mohamed Rachid, dit Baron, Agent commercial ;

 

TRAORE NIGNAN André Moïse, Fonctionnaire à la retraite ;

 

NIKIEMA Moussa, Commerçant ;

 

NIKIEMA Gomdaogo, dit Hamidou, Commerçant ;

 

KADSONDO Alfred, Commerçant ;

 

OUEDRAOGO née ZAGRE Kadidia, Directrice de société (SOCOZAF) ;

 

ZIGANI Sabine, Attachée d’administration scolaire et universitaire ;

 

OUEDRAOGO Noraogo Mathias, Etudiant ;

 

SOURWEMA Noël, Retraité ;

 

NIKIEMA Désiré, Ouvrier ;

 

CONOMBO Sibiri Emmanuel, Agent commercial ;

 

MANDO Adama, alias Master, Commerçant ;

 

OUEDRAOGO Madi, Caporal ;

 

YONABA Saïdou, Médecin-colonel à la présidence du Faso ;

 

KOMBOIGO Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe, Expert-comptable;

 

YODA Caroline, Journaliste ;

 

OUEDRAOGO Yacouba, Colonel en disponibilité ;

 

BI-ILA Bénédicte Jean, Fonctionnaire au ministère de la Jeunesse (FAFPA) ;

 

KOROGO Issouf, Commerçant ;

 

SAVADOGO Halidou, Elève conseiller des Affaires étrangères ;

 

BASSOLE Yves Nicodème, Commerçant ;

 

KONE Mariam, Sergent (Groupe de sécurité rapprochée, ex- RSP) ;

 

YANOGO Mahama, Entrepreneur.

 

 

 

Cher Wambi, c’est le magistrat Seydou Ouédraogo qui va présider ce procès. C’est lui qui avait également officié lors du procès Madi Ouédraogo. Je veux parler du dossier du projet d’attaque de la MACA dans le but de libérer les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé. J’ai appris que depuis quelques jours, le juge Ouédraogo se serait retiré à Koudougou pour potasser les 15 000 pages du dossier du putsch.

 

Cher cousin, ce procès, c’est aussi la guerre des avocats, notamment pour les accusés vedettes.

 

Le général Gilbert Diendéré sera défendu par les avocats suivants : Mathieu Somé, Jean Yaowi Degli, Bernard Takoré, Paul Kéré et Olivier Yelkouni.

 

Le général Djibrill Bassolé, lui, a le plus grand nombre d’avocats : Dieudonné Bonkoungou, Maria Mireille Barry, Armand Kpoda, Antoinette Ouédraogo, Marc Le Bihan, Lawson-Banku Rustico, Alexandre Varault, Wiliam Bourdon, Bertrand Repolt, Yérim Thiam.

 

 

 

A présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- La semaine dernière, L’Observateur Paalga se faisait l’écho de la descente d’un groupe de militants du CDP au siège du parti afin d’exiger la convocation du Bureau politique national (BPN) pour rétablir Eddie Komboïgo dans ses droits de président de l’ex-parti au pouvoir. L’intérim étant assuré jusque-là par le premier vice-président, Achille Tapsoba, depuis que le titulaire avait été arrêté en janvier 2016 puis incarcéré dans le cadre du putsch de septembre 2015 avant d’être lavé de tout soupçon.

 

Tout porte désormais à croire que le message des partisans d’Eddie, comme on l’appelle, a été entendu :

 

en effet, dans la nuit de mercredi à jeudi, les protagonistes de cette crise, sous la houlette du Haut Conseil de la réconciliation  nationale, sont parvenus à un accord permettant le retour d’Eddie Komboïgo à la tête du CDP jusqu’à la convocation de son prochain congrès. Mais ce modus vivendi doit être entériné par le bureau politique national (BPN) qui doit se réunir en principe dimanche à venir.

 

Reste à savoir si l’ensemble où la majorité des membres de cette instance donnera son onction à cette paix des braves qui se dessine à l’horizon.

 

Pour ce qui est de la tenue du prochain congrès, aucune date n’a pour le moment été arrêtée quand bien même « le plus tôt serait le mieux », comme le souhaite un membre du Haut Conseil de la réconciliation nationale.

 

 

 

- Quand un monstre des affaires affronte un monstre de la finance, forcément, le duel en vaut la chandelle et provoque des étincelles. A l’origine de cette guerre de titans : une créance de quinze milliards de francs CFA, un prêt colossal que l’ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou a contracté auprès du richissime opérateur économique burkinabè Mahamadou Bonkoungou, P-DG du Groupe EBOMAF.

 

Selon « La Lettre du Continent », qui révèle l’affaire dans son édition n°771 du 21 février 2018, cette transaction effectuée entre janvier et mars 2016 « a fait l’objet de sept reconnaissances de dette » de la part du  candidat malheureux à la présidentielle béninoise de 2016. Ce dernier, qui a vendu une part importante de ses actions, n’a pas honoré ses engagements à l’échéance fixée en mars 2016.   

 

Las d’attendre, EBOMAF, comme on l’appelle dans son pays, a lancé, à travers son avocat, plusieurs procédures de saisie conservatoire concernant deux biens immobiliers de son débiteur.

 

La justice française, toujours selon « La Lettre du Continent », a intimé l’ordre à Lionel Zinsou d’entamer une médiation avec son créancier.

 

 

 

- Par lettre datée du 16 février 2018, le naaba Saneem, chef de Doulougou et président du Cadre de concertation des chefs coutumier du Bazèga (4CB), convie tous les chefs coutumiers de ladite province à une importante rencontre ce samedi 24 février à partir de 10 heures au palais royal de Saponé. A l’ordre du jour : informations et divers.

 

 

 

- De l’effervescence dimanche 25 février à la cour royale du Larlé où sera célébrée la fête coutumière baasga 2018 marquant le 28e anniversaire de règne du Larlé naaba Tigré. A cette occasion, un déjeuner sera offert aux invités, suivi d’une animation culturelle.  

 

 

 

- Dans le cadre des préparatifs des festivités marquant les soixante ans d’existence des écoles Kologh-Naaba (filles et garçons), tous les anciens élèves et enseignants de celles-ci sont conviés à une assemblée générale le dimanche 25 février à 10 h au sein de ladite école.

 

Pour toute information, appeler aux numéros suivants : 70 05 14 11 / 78 82 74 78.  

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 25 février 2018 19:55

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