Kaya : Un voyageur violé dans une mosquée par un conducteur de tricycle

L’acte ignoble commis par un conducteur de tricycle dans la cité des cuirs et des brochettes au koura-koura suscite de nombreuses interrogations : «S’agit-il d’un homosexuel ? A-t-il agi sous l’emprise de stupéfiants ? Est-il victime d’un mauvais sort ? Souffre-t-il d’une maladie mentale ?...» Selon les indiscrétions,  le voyageur violé est originaire d’une localité d’éleveurs de la région du Centre-Nord frontalière de celle du Sahel. L’homme, qui avait décidé de passer la nuit à la gare routière de Kaya en raison du manque de véhicules de transport à destination de son village, n’imaginait pas vivre une telle mésaventure.

Au dire des témoins, le conducteur de tricycle a informé l’hôte que les koglweogo  vérifient chaque nuit l’identité des passagers qui se trouvent dans l’enceinte de la gare routière et que ceux qui  ne possèdent pas de pièce d’identité sont arrêtés et verbalisés. Le voyageur, n’en possédant pas, aurait sollicité l’aide du conducteur de tricycle pour éviter de se faire prendre par les koglweogo.  C’est ainsi qu’il a été conduit par celui-ci dans une petite mosquée du secteur n°1 de la ville pour qu’il soit à l’abri. Tard dans la nuit, le conducteur de tricycle, à l’aide d’une arme blanche (Ndlr : un poignard), a contraint son hôte à des rapports homosexuels à l’intérieur du lieu de culte. Apeuré, le voyageur s’est enfui la même nuit  de la mosquée pour rejoindre la gare routière où il a raconté sa mésaventure au koglweogo  qui assurait la garde. L’enquête des koglweogo leur a permis d’interpeller le conducteur de tricycle homosexuel.  Conduit devant les responsables de la mosquée, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant d’être remis aux forces de sécurité, présenté au procureur du TGI de Kaya, puis incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction.  

Goussyamba Sambiga